Archives de : Carine Charron

  1. Pôles métropolitains, les écologistes portent une autre vision de la décentralisation

    Produit de la réforme territoriale, les pôles métropolitains sont en fait une idée originale du sénateur et maire de Lyon Gérard Collomb. Ces strates nouvelles au mille-feuille administratif français encourageront l’hypertrophisation des grands centres urbains et l’opacité des modes de prises de décision au bénéfice des barons locaux. Les territoires ruraux seront pris en tenaille et laissés pour compte. Les écologistes défendent une autre vision.   (suite…)

  2. Véronique Moreira : « La coopération au développement est une politique publique »

    A l’initiative de Véronique Moreira (EELV), la Région rénove et structure la politique de coopération au développement. Elle privilégiera les projets d’innovation sociale et environnementale. A son échelle, elle montrera l’exemple en favorisant une culture de la paix et des droits humains et appellera Etats et communauté internationale à respecter leurs engagements (suite…)

  3. Benoit Leclair : « Objectif de – 40% des gaz à effet de serre d’ici 2020 »

    Benoit Leclair, vice-président à l’énergie et au climat à la Région Rhône-Alpes présente son plan climat régional.

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  4. Jean-Charles Kohlhaas : « Les priorités du projet Lyon – Turin ont changé »

    L’avis de la Région est sollicité dans le cadre de l’enquête publique sur le projet ferroviaire Lyon-Turin. Les écologistes se sont abstenus sur l’avis régional, ne pouvant se contenter des promesses du gouvernement. Quand Jean-Jack Queyranne se rassure des annonces du Premier ministre, les écologistes se souviennent qu’ils ont toujours défendu la priorité au fret ferroviaire par rapport au TGV. Jean-Charles Kohlhaas, conseiller régional EELV, apporte son éclairage sur la question. (suite…)

  5. La reconstruction du lycée Mounier est votée

    Lors de la commission permanente, le plan d’investissement de la Région en faveur des lycées comprend la reconstruction du lycée Mounier à Grenoble. (suite…)

  6. Véronique Moreira : « En Palestine nous pouvons participer à la construction d’une culture de la paix »

    A l’instar de nombreuses collectivités, la Région va initier une coopération avec la Palestine. Dans la volonté de construire une culture de paix, Véronique Moreira, vice présidente à la coopération internationale, réaffirme le besoin de respect des droits humains et d’un développement durable et équitable. (suite…)

  7. Liaison Paris – Orléans – Clermont – Lyon

    POUR UNE ALTERNATIVE AU MYTHE DE LA GRANDE VITESSE

    Le projet de ligne TGV répond à un objectif principal : réduire le temps de parcours entre Paris et les grandes métropoles. Les élus écologistes font des propositions pour des trains qui maillent finement le territoire et un service fiable. 

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  8. Mesures logement de Mr Sarkozy : des mesures simplistes.

    Il faut plus d’ambition : construire du logement accessible à tous,encadrer les loyers, rénover.

    Par Marie-Odile Novelli, Vice-présidente au logement, à la politique de la ville et aux solidarités

     La hausse de 30% du COS proposée par N. Sarkozy est une mesure simpliste, décidée depuis Paris et socialement injuste. Elle favorisera finalement surtout ceux qui sont déjà propriétaires d’une villa. La recherche de densité est pertinente si elle s’allie à la qualité urbaine, associant espaces verts, balcons, vue dégagée… N. Sarkozy pourrait reprendre une proposition des écologistes de seuil minimum de densité urbaine, qui serait appliquée sur décision des élus locaux en l’adaptant aux situations locales (ex : hauteur des bâtiments attenants). (suite…)

  9. Les vacances d’Hugo et Chloé au bord du Rhône

    Pour leurs vacances d’été 2050, Hugo et Chloé, retraités, relient Lyon à Marseille en vélo en suivant le cours du Rhône. Après avoir été très en vogue dans les années 2030, la ViaRhona est devenue un grand classique des vacanciers, à l’image de la Nationale 7 cent ans auparavant, au temps où l’automobile devenait un phénomène de civilisation. A la fois lieu de plaisir et de déplacement, cette longue piste cyclable étire son ruban beige le long du bouillonnement émeraude d’un fleuve qui a retrouvé son équilibre.  (suite…)

  10. Alain Boulogne, président de la Cipra : « Il faut un plan B pour la montagne »

    Changement climatique, rareté des ressources disponibles, fragilité des économies montagnardes… A l’initiative de Claude Comet, la Région s’interroge sur la pertinence du modèle de développement de la montagne. Elle propose une approche prospective. Objectif : proposer un scenario pour l’avenir de nos montagnes. Des évènements ponctueront toute l’année 2012. (suite…)

  11. Nicole Billet quitte le groupe d’élus

     Alexandra Cusey et Eric Piolle, coprésidents du groupe Europe Ecologie – Les Verts au Conseil régional Rhône-Alpes, Annie Collinet et Maryse Oudjaoudi, secrétaires régionales d’EELV Savoie et Rhône-Alpes, ont pris acte le 22 janvier 2012 de la décision de Madame Nicole Billet, élue de Haute-Savoie, de ne pas réadhérer au mouvement Europe Ecologie – Les Verts et de quitter le groupe écologiste à la Région. (suite…)

  12. Ateliers citoyens : la démocratie participative en action

    En 2011, 350 rhonalpins ont participé à 4 ateliers citoyens sur des thématiques aussi variées que la vie associative, l’égalité femme – homme, le climat ou la grotte Chauvet. Tirés au sort dans les départements, les participants constituent un panel représentatif que la Région a interrogé sur des enjeux importants. L’avis des panélistes est venu enrichir les débats en assemblée et en commission. (suite…)

  13. A45 : Le choix dangereux de Nicolas Sarkozy

    Dans un courrier envoyé aux seuls pro-A45, Nicolas Sarkozy annonce qu’il demande à ses ministres de lancer l’appel d’offres international pour une deuxième autoroute Saint-Étienne – Lyon. Voilà l’ultime trahison du Grenelle de l’Environnement.Les conseillers régionaux écologistes sont scandalisés par une telle inconséquence. (suite…)

  14. Mouvement social à la SNCF : Lettre ouverte à la directrice régionale

    Depuis plus de deux mois, différents syndicats représentants une très grande majorité des cheminots sont en grève à la gare de Chateaucreux et dans la Loire. Les élus écologistes régionaux élus dans la Loire interpellent la directrice régionale de la SNCF pour que le dialogue social s’instaure rapidement et que ce conflit cesse. (suite…)

  15. Refuge du Goûter. La haute qualité environnementale, c’est possible, même à quatre mille mètres d’altitude

    En juillet 2012, six conseillers régionaux du groupe EELV sont montés en cordée jusqu’au nouveau refuge du Goûter à 3835 mètres d’altitude pour une visite du chantier au stade des finitions. Le Goûter est la dernière étape avant le Mont-Blanc. Près de 200 alpinistes y passent chaque jour en été. (suite…)

  16. Suppression du registre REMERA : Scandale pour la prévention des malformations congénitales

    Alain Chabrolle

    Le registre REMERA* qui recense les malformations congénitales en Rhône-Alpes s’est vu brutalement retirer sa qualification par les directions de l’INSERM et de l’INVS. Cette décision prise en catimini pendant la période des fêtes, va mettre en péril des emplois dès le 1er janvier 2012. Il y a urgence à annuler cette décision (suite…)

  17. Décembre 2011

    «La sagesse, c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit.»

    Oscar Wilde, cité par Eric Piolle lors de la discussion budgétaire. (suite…)

  18. ERIC PIOLLE : «DES DÉCISIONS POLITIQUES NOUS ONT AMENÉS À LA CRISE, D’AUTRES DÉCISIONS POLITIQUES PEUVENT NOUS EN SORTIR»

    Dans une assemblée comme le Conseil régional, le débat budgétaire est l’occasion pour les groupes politiques d’exprimer les grandes orientations qu’ils souhaitent. Pour Eric Piolle, coprésident du groupe EELV, la crise environnementale, sociale et économique ne doit pas être pour une collectivité bien gérée l’occasion  d’affaiblir son action.  (suite…)

  19. LA DROITE ET LE MONDE À L’ENVERS

    La campagne présidentielle a commencé. La droite et le Front National font état d’une véritable radicalisation à l’égard des groupes de gauche : les écologistes sont tous des «khmers verts», le Front de gauche est comparé aux dictatures communistes, etc. Face à cela, le groupe Europe Ecologie – Les Verts est resté fidèle à son projet global qui dérange les gestionnaires d’un système libéral et productiviste. (suite…)

  20. ARRÊTONS LE FICHAGE DES DONNÉES PERSONNELLES DES SCOLAIRES ET LYCÉENS

    A l’initiative du groupe Europe Ecologie – Les Verts, le conseil régional a pris position pour dénoncer la constitution d’une base élèves nationale. Pour les écologistes, le fichage relève d’une vision archaïque du suivi éducatif, voire d’une volonté plus globale d’un fichage généralisé du citoyen.  (suite…)

  21. METTRE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL AU CŒUR D’UNE PRODUCTION ÉLECTRIQUE DÉCENTRALISÉE

    Pour développer les énergies renouvelables sur son territoire, la Région Rhône-Alpes a décidé de participer au capital d’Enercoop Rhône-Alpes, une société coopérative d’intérêt collectif qui produit une énergie d’origine locale et 100% renouvelable. Benoît Leclair, vice-président (EELV) à l’énergie et au climat, explique l’intérêt de ce projet. (suite…)

  22. Didier Jouve : « ENTRE 2005 ET 2011, LA DÉCENTRALISATION DES RÉGIONS EST MORTE »

    Depuis quelques années, le Conseil régional ne lève presque plus aucun impôt. Le gouvernement de droite a supprimé son autonomie fiscale en prétendant compenser par des dotations d’Etat. Mais les compensations sont-elles suffisantes ? Président (EELV) de la commission Finances de la Région, Didier Jouve a mené une mission d’évaluation pour répondre à cette question. Au-delà de la querelle de chiffres, c’est pour lui la nature même de l’institution qui est affectée. (suite…)

  23. Autoroute Saint-Étienne – Lyon : les solutions alternatives

    Pour plus d’un milliard d’euros, il est question de créer une deuxième autoroute entre Lyon et Saint-Etienne. Ce projet redondant congestionnerait encore plus les deux agglomérations. Il aggraverait la pollution et créerait de fortes nuisances au Sud des monts du Lyonnais. Les conseillers régionaux Europe Ecologie – Les Verts proposent des solutions durables qui ne feront pas de Saint-Étienne une banlieue de Lyon.

    Illustration sur cette carte interactive : zoomez, cliquez sur les icônes et les tracés pour découvrir les propositions.


    Afficher A45 : les solutions alternatives existent ! sur une carte plus grande

     Tracé probable de l’A45

    Ce tracé est celui qui a été initialement envisagé, même si les élus lyonnais militent pour une arrivée plus au Sud. Promue par les chambres de commerce, soutenue par Nicolas Sarkozy, elle contredit tous les engagements du «Grenelle de l’environnement». Avec une croissance de trafic de 3 à 4% par an au détriment des transports en commun, l’allègement du trafic de l’A47 par l’A45 serait annulé en 6 à 8 ans. La mise aux normes permettra aussi de collecter correctement les eaux usées de l’autoroute et de l’isoler phoniquement.

    Autoroute A89

    Les écologistes y étaient opposés, mais c’est un fait : plus au Nord, la branche Balbigny-La-Tour-de-Salvagny de l’autoroute A89 ouvrira en 2012 ou 2013. Le trafic autoroutier en provenance des régions de Clermont-Ferrand ou Bordeaux vers Lyon, qui passait jusqu’à maintenant par Saint-Étienne, empruntera ce parcours bien plus au Nord, ce qui allégera d’autant le trafic de l’A47.

    Mise aux normes autoroutières

    L’A47 n’est pas aux normes actuelles. Sur plusieurs tronçons, elle n’est pas aux normes. Elle n’a notamment pas de bandes d’arrêt d’urgence. En conséquence, la moindre embardée d’un camion ou d’une voiture crée un accident, souvent sans gravité, mais qui va immobiliser toute une voie et créer un embouteillage monstre le temps que le véhicule soit enlevé. Il faut donc remttre l’A47 aux normes, notamment entre le virage de Corbeyre et la sortie Madeleine.

    Nouvelles règles de circulation sur l’A47

    De simples mesures de régulation peuvent améliorer la circulation sur l’A47. Modulation et contrôle de vitesse selon le trafic. Interdiction aux poids lourds de doubler en trafic intense, comme cela a été expérimenté pendant quelques mois.

    Zone de captage des eaux de Mornant

    Zone de captage des eaux de Mornant. Si l’A45 devait passer dans cette zone, elle pourrait apporter une pollution menaçant la qualité de l’eau potable dans la région.

    Lande de Montagny

    La lande de Montagny est une zone humide sensible où on rencontre de nombreuses espèces d’oiseaux. Le projet de l’A45 menace cet espace.

    Parking relais sur l’ex-site GIAT

    Parking relais sur l’ex-site GIAT de Saint-Chamond.

    Parking-relais de la gare de Givors

    Sur ce terrain vague jouxtant la gare, on peut garer de nombreux véhicules d’usagers qui prendront le tram-train à destination de Lyon-Perrache.

    Parking-relais d’Oullins

    En 2013, la ligne B du métro desservira une nouvelle station : Oullins Gare. Dans ce nouveau pôle multimodal on trouvera entre autres deux parcs-relais TCL offrant environ 450 places de stationnement. Les automobilistes pourront garer gratuitement leurs véhicules.

    Téléphérique gare de Givors-plateau de Montrond

    Ce projet innovant de transport par câble est défendu de longue date par les écologistes givordins comme une solution à l’encombrement de l’axe Mornant-Givors. Ce moyen innovant est l’une des solutions qu’on appelle de «rabattement», c’est-à-dire d’acheminement efficace vers les grandes lignes de transport en commun. C’est en offrant de bonnes solutions de rabattement qu’on favorise le report des automobilistes sur les transports en commun.

    Train express Saint-Étienne-Lyon

    La ligne Saint-Étienne-Lyon sera bien plus efficace si elle est dissociée du trafic Givors-Lyon. On peut donc créer des liaisons directes toutes les 10 minutes en heures de pointe qui, passé Givors, passeront sur la rive gauche du Rhône pour rejoindre directement la Part-Dieu.

    Cela favorisera aussi les dessertes vers l’Est (Saint Exupéry, les Alpes…) par le contournement ferroviaire de Lyon. Aujourd’hui, les Saint-Étienne-Lyon transportent 19 000 voyageurs par jour mais peuvent en transporter jusqu’à 40000, sans travaux, bien plus si des travaux sont réalisés (70000 voyageurs et plus).

    Depuis 1992, les écologistes élus à la Région ont voté des financements en faveur d’améliorations qu’ils défendent depuis toujours : modernisation de la liaison Firminy-Saint-Étienne-Lyon : réfection complète de la voie entre Saint-Étienne et Firminy, en plusieurs endroits de la vallée du Gier, électrification de la ligne entre Saint-Étienne-Carnot et Firminy. Cette amélioration constante du TER s’est traduite par une baisse progressive de la fréquentation de l’autoroute et une augmentation du nombre d’usagers des TER.

    Tram-train Saint-Etienne – Rive-de-Gier

    Une ligne de tram-train, fréquente et cadencée, sur de nouvelles voies au cœur des agglomérations, permettra le report du trafic local qui est à l’origine d’une partie des grands encombrements entre Rive-de-Gier et Saint-Étienne.

    Tram-train de l’Ouest Lyonnais Brignais-Givors

    Une fois le tram-train de l’Ouest lyonnais lancé, on peut envisager une nouvelle phase du réseau en reliant Brignais à Givors, ce qui permettra des correspondances aisées entre l’Ouest et le Sud lyonnais. Il suffira de remettre en service une voie existante.

    Tram-train Givors-Perrache

    Délestée des trains directs Lyon-Saint-Étienne, la voie de la rive droite du Rhône entre Givors et Lyon-Perrache peut accueillir un véritable tram-train qui pourra desservir des arrêts supplémentaires comme le nouveau quartier de Lyon Confluence.

    Plateaux techniques de télétravail

    En localisant des plateaux techniques décentralisés, les grandes entreprises implantées dans le quartier Part-Dieu à Lyon peuvent permettre à leurs employés ligériens d’économiser deux heures de trajet quotidiens tout en les gardant à disposition facilement pour une réunion hebdomadaire ou un rendez-vous à Lyon. Les collectivités peuvent encourager financièrement ces investissements.

    Voie cyclable ViaRhôna

    La portion Lyon-Givors de la ViaRhôna est encore à l’étude. A terme, elle suivra tout le tracé du fleuve. Au-delà de sa vocation touristique, sa portion Lyon-Givors permet aux vélos de circuler en toute sécurité. En cela, elle est une alternative à l’automobile pour les trajets jusqu’à 5 kilomètres.

  24. Prix des TER : une tarification plus solidaire et plus claire

    Les groupes politiques du conseil régional de Rhône-Alpes ont la possibilité de soumettre des délibérations de leur initiative à l’assemblée plénière. C’est dans ce cadre que les élus écologistes ont décidé d’innover en proposant une nouvelle tarification sociale dans les transports express régionaux. (suite…)

  25. Carte alternative à la ligne à grande vitesse Paris Orléans Clermont-Ferrand Lyon

    Des alternatives prometteuses et moins coûteuses :

    Notre aménagement du territoire doit en finir avec la dualisation du réseau ferré :
    – d’un côté un réseau 100% LGV, rapide, entièrement organisé en étoile autour de Paris et reliant les grandes métropoles à des coûts prohibitfs pour l’usager quotidien
    – de l’autre côté un réseau classique plus abordable mais de plus en plus mal desservi et dégradé.

    Cliquez sur la carte pour plus de détails.

    Afficher Scénario alternatif au Paris – Orléans – Clermont-Ferrand – Lyon à grande vitesse sur une carte plus grande

  26. Lycée Mounier : le tribunal désavoue Jean-Jack Queyranne

    Le tri­bu­nal admi­nis­tra­tif de Grenoble a annulé ven­dredi la déci­sion du pré­sident du conseil régio­nal de fer­mer pour des rai­sons de sécu­rité les classes du lycée Mounier à Grenoble : « Le pré­sident du conseil régio­nal a com­mis une erreur mani­feste d’appréciation en rédui­sant la capa­cité d’accueil du lycée ». (suite…)

  27. Près de la moitié des conseils régionaux demandent la sortie du nucléaire

    Alors qu’au niveau national le Parti socialiste se débat dans ses contradictions, dix conseils régionaux se sont déjà positionnés clairement pour la sortie pure et simple du nucléaire, avec le consentement explicite, ou parfois implicite, des élus socialistes. (suite…)

  28. A45, le projet du MEDEF

    Par Jean-Charles Kohlhaas, conseiller régional et président de la commission transports.

    A la sortie de la réunion en préfecture de ce lundi, le projet d’autoroute redondante A45 s’enlise. Les accords conclus entre les écologistes et le PS entre les deux tours des élections en 2004 et en 2010 le mentionnent explicitement : la Région ne mettra pas un centime dans ce projet autoroutier ni dans d’autres.

    Comme nous ne cessons de le dire depuis des années, l’A45 est une impasse, puisqu’elle arrive dans un immense bouchon, l’agglomération lyonnaise, et nous nous réjouissons que Messieurs Mercier et Collomb confirment notre position sur ce point, comme l’enquête publique l’avait aussi indiqué.

    Dans Le Progrès paru lundi, les chambres de commerce et le Medef ont acheté un encart publicitaire en faveur du projet. Cela a le mérite de la clarté : les grands patrons veulent l’A45 ! Non pas pour des questions d’aménagement du territoire, ni pour l’intérêt général de nos concitoyens, pas même pour le soutien économique de l’agglomération stéphanoise ! Ils veulent l’A45 pour que les grandes entreprises de BTP aient un chantier de plus d’1 milliard d’€ en Rhône-Alpes !

    Le préfet annonce un « nouveau projet » qui ferait consensus. Consensus de ceux qui croient encore que le tout routier est l’avenir de nos sociétés. Un nouveau tracé qui n’arriverait pas dans le Grand Lyon ? Impossible pour les édiles ligériens dont le seul objectif est de rapprocher Saint-Etienne de Lyon pour en faire une nouvelle banlieue… Un nouveau tracé qui arriverait dans le Grand Lyon par l’A7 ? Au lieu d’arriver dans le bouchon de l’A450, il arriverait dans celui de l’A7 et amènerait toujours plus de véhicules dans le Grand Lyon…

    Dans tous les cas de figure, un nouveau tracé nécessitera au moins une enquête publique complémentaire, voire une nouvelle enquête… puis une nouvelle déclaration d’utilité publique… puis… donc encore des mois et des années de mobilisation des opposants au tout-routier !

    Nous connaissons la solution : de gros travaux de réhabilitation de l’A47 (étudiés et incontestables), ainsi qu’un développement qualitatif et quantitatif des transports en commun (rabattement par bus et câble) et du TER apporteraient des solutions durables pour un coût 4 à 6 fois inférieur ! Mais peut être que le Medef et le gouvernement veulent nous faire croire qu’avec notre triple A, nous pouvons jeter l’argent par les fenêtres…

  29. Défiscalisation des dons aux associations caritatives : lettre aux parlementaires

    Madame, Monsieur,

    Comme vous le savez, dans un souci de recherche d’équilibre budgétaire, des parlementaires envisagent un projet de modification de la législation relative à la défiscalisation des dons versés aux associations caritatives et aux fondations.

    Nous souhaitons une répartition plus équitable de l’impôt en France et notamment la suppression d’un grand nombre de niches fiscales. Cette loi qui vise à intégrer la réduction d’impôt accordée au titre des dons des particuliers dans le périmètre du plafonnement global des niches fiscales aurait pour effet de rendre les réductions d’impôt pour dons assimilables à une niche fiscale, donc de plafonner leur montant et de faire implicitement entrer les dons dans le champ d’application du coup de rabot de 10%.

    Cette loi reviendrait sur le choix que certains souhaitent aussi avoir dans le paiement de leurs impôts.

    Nous demandons l’abandon d’une telle mesure qui reviendrait à fragiliser tout un tissu associatif essentiel à la vie démocratique et sociale de notre pays.

    Nous vous prions de croire, Mesdames et Messieurs les parlementaires, en l’expression de notre détermination à maintenir un tissu associatif vivant.

    Pour les 37 conseillers régionaux Europe Ecologie – Les Verts du Conseil régional Rhône-Alpes,

    Alexandra CUSEY et Eric PIOLLE,    Co-Présidents du groupe

    Lela BENCHARIF, Vice-présidente du Conseil régional    déléguée à la démocratie participative, à la vie associative et à l’éducation    populaire

  30. Point accueil formation La Duchère : un lieu unique pour s’informer et être accompagné

    Depuis juin, des points accueil information emploi épaulent les personnes dans leurs demandes de formation.

    Perché sur un plateau qui domine la ville de Lyon, le quartier de La Duchère est en pleine restructuration. Marqué dans les années 90 par le chômage et la pauvreté, il est l’objet d’un important contrat urbain de cohésion sociale (Cucs). C’est là, dans une antenne de la Maison de l’Emploi et de la Formation, que la Région a implanté depuis juin l’un des sept points accueil information formation (PAIF) du département du Rhône.

    Décloisonner

    Le but de cette expérience pilote, mise en place par la Région sous l’impulsion de Philippe Meirieu, vice-président chargé de la formation tout au long de la vie : permettre aux Rhônalpins d’obtenir, en un même lieu, une information la plus large possible sur les propositions de formation qui peuvent leur être faites dans la région, avec un accompagnement personnalisé. « Jusqu’à maintenant, de l’avis de tous, l’offre de formation était hétérogène, insuffisamment  lisible et encore trop cloisonnée, affirme Philippe Meirieu. Il faut que les personnes puissent s’informer facilement et être accompagnées pour construire leur projet. »

    Mettre en réseau

    A La Duchère, les demandes sont traitées par une personne chargée de l’accueil. Elle dirige la personne vers les institutions compétentes, ou propose un entretien plus approfondi si la demande n’est pas claire. Un « animateur cyberbase » épaule le demandeur dans sa recherche sur Internet. « Depuis la mise en place du dispositif, le personnel est formé pour monter en compétence sur les dossiers de la formation », explique Sabine Dumont, la responsable de l’antenne. Pour ces professionnels de l’insertion dans la vie active, le fait de devenir PAIF « amène à penser davantage en termes de formation. Cela nous amène à un point de vue différent. »

    Ce projet de la Région vise aussi à amener les acteurs de l’emploi et de la formation à collaborer plus étroitement : missions locales, Pôle Emploi, Centre information orientation, Fongecif… « Depuis la mise en place des PAIF, nous travaillons réellement ensemble, explique Sabine Dumont. L’idée est de monter un véritable réseau. »

  31. Industrie semencière : Lettre aux députés

    Une proposition de loi sur les Certificats d’Obtention Végétale devrait être soumise au vote des députés courant novembre. Cette loi, si elle est adoptée en l’état, interdira aux paysans de réutiliser leurs propres semences à moins de payer des royalties à l’industrie semencière.

    Adopté en juillet par l’ancienne majorité sénatoriale, ce texte est soutenu par un gouvernement qui défend les intérêts privés des financiers et des actionnaires des industriels semenciers au détriment de la liberté de cultiver des produits sains et sélectionnés naturellement par des générations de paysans.

    Les élus Europe Ecologie – Les Verts au Conseil régional Rhône-Alpes ont écrit aux députés pour leur faire part de leur inquiétude à ce sujet.

    Madame la Députée,

    Monsieur le Député

    La commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale va le 9 novembre prochain examiner une proposition de loi relative au Certificat d’Obtention Végétale déjà votée le 8 juillet dernier par le Sénat. Cette proposition de loi a pour objet d’interdire les semences de ferme sur de nombreuses espèces et d’imposer le prélèvement de royalties pour les espèces où elle les autorise. Elle bafoue le droit le plus fondamental des agriculteurs, celui de ressemer et d’échanger librement le produit de leur récolte. Ce droit est le fondement de notre agriculture, il est à l’origine de notre culture, de notre gastronomie et d’une cuisine française classée au patrimoine de l’Unesco. Ce droit est indispensable à l’adaptation des cultures aux changements climatiques et à l’environnement local ainsi qu’au renouvellement de la biodiversité cultivée. Il est aussi le garant du stock semencier des fermes et donc de la sécurité alimentaire. Il ne saurait s’effacer devant un quelconque droit privé.

    En réclamant cette loi au prétexte fallacieux de « sauver la recherche », l’industrie veut avant tout forcer les paysans à acheter les semences qu’elle vend et les empêcher d’utiliser celles qu’ils produisent eux-mêmes.

    Alors qu’elle n’a jamais rien payé pour utiliser toutes les semences qu’elle a prises dans les champs des paysans afin de sélectionner les siennes, on peut s’interroger sur la légitimité de son exigence de prélever des royalties aux agriculteurs qui réutilisent les leurs.

    Ceci nous concerne tous directement : les semences sont la base de notre alimentation et le contenu de nos assiettes dépend de qui les produits. La souveraineté alimentaire ne sera jamais assurée par des sociétés commerciales orientées vers la satisfaction des intérêts de leurs seuls actionnaires.

    En cédant au lobby de l’industrie semencière l’Assemblée Nationale porterait donc une atteinte sans précédent à ce droit fondamental des agriculteurs. Elle sonnerait le glas d’une recherche agricole totalement indépendante.

    Protéger et défendre les semences de ferme c’est non seulement défendre le droit et l’éthique mais c’est aussi préserver d’indéniables  intérêts environnementaux économiques et sociaux.

    I-) Intérêts environnementaux

    Utiliser les semences de ferme c’est 50% de produits phytosanitaires en moins et deux fois moins d’insecticides.
    A l’inverse des stations de semences à la ferme :

    – l’agriculteur adapte la dose sur semences au besoin de son assolement avec souvent sous dosage par rapport au risque diagnostiqué

    – il a le libre choix du traitement

    – le mélange de variétés préconisé par l’INRA est plus aisé et pratiqué d’où un recours moindre aux produits phytosanitaires.

    Par leur adaptabilité aux territoires les semences de ferme préservent la biodiversité.
    Economie de transport grâce à l’unité de lieu
    Déchets inexistants puisque les quantités auto produites sont semées (en 2003 les déchets sur semences industrielles représentaient 10 000T).
    Traçabilité garantie
    Sécurité d’approvisionnement : la semence de ferme est l’alternative aux manques de variétés
    Souveraineté alimentaire : en produisant sa semence l’agriculteur maîtrise le premier maillon de la chaîne alimentaire
    Aménagement du territoire : Auto production des semences sur l’ensemble du territoire  français

    II-) Intérêts économiques

    200 000 agriculteurs produisent eux-mêmes leurs semences ce qui représente une valeur d’autoproduction de 150 millions d’€. et une réduction des charges des exploitations agricoles de l’ordre de 60 millions/an.
    Plus de 50% de l’assolement en France est fait par de la semence de ferme.
    Une réduction d’intrants liée aux semences fermières de l’ordre de 50 à 60%.
    Une aide précieuse à l’agriculture biologique.

    III-) Intérêts sociaux

    La semence de ferme permet de valoriser l’emploi rural, de revitaliser un terroir.

    Elle concerne des centaines d’emplois ruraux chaque année (du chef de station de triage à l’aide assistant)

    C’est une pratique d’avenir, utilisée par 56% des agriculteurs de moins de 35 ans.

    Pour toutes ces raisons Madame, Monsieur le (la) député(e) il convient de s’opposer à cette taxation qui affaiblirait gravement les agriculteurs en leur interdisant un revenu décent et ce dans un contexte de crise économique, de concurrence agricole et de baisse programmée des aides européennes.

    Nous vous demandons donc Madame, Monsieur de bien vouloir infirmer le vote du Sénat et de rejeter un projet de loi injuste socialement et néfaste économiquement.

  32. Sanction pour le plan social rampant de la SNCF

    La direction régionale de la SNCF a été sévèrement condamnée par le juge des référés concernant la suppression des contrôleurs sur l’Ouest Lyonnais. Les conseillers régionaux du groupe Europe Ecologie – Les Verts dénoncent le gigantesque plan social dont cet épisode est le révélateur.

    Le juge de Lyon est très clair le 14 novembre 2011 quand il :

    –    « constate l’existence d’un dommage imminent pour la sécurité des personnes » [1] ,

    –    « interdit à la SNCF de laisser conduire des trains en mode EAS (cad sans contrôleurs à bord) par des personnels non spécifiquement formés »,

    –    enjoint la SNCF d’informer et consulter le CHSCT dans les 15 jours sur le programme de formation [2]

    –    sanctionne la SNCF « d’une astreinte de 5000 € par infraction » qui serait constatée

    –    et condamne la SNCF à « verser au CHSCT et à SUD-Rail 1500 € ».

    « Ce jugement est cinglant pour la direction régionale de la SNCF, estime Pierre Mériaux, conseiller régional EELV. Le mépris pour les associations d’usagers et les syndicats les plus représentatifs de la SNCF comme envers l’inspection du travail, la morgue envers la majorité des conseillers régionaux débouchent sur une impasse totale pour la direction de la SNCF et ses soutiens. »

    Pour les élus Europe Ecologie – Les Verts, ce n’est pas une surprise. Les multiples alertes à l’exécutif régional depuis décembre 2010 n’ont hélas pas été entendues en temps utile [3] . Dès le 5 septembre 2011, au démarrage du conflit, le groupe a pris position publiquement pour appeler à une solution négociée.

    2246 emplois supprimés en 4 ans en Rhône-Alpes

    Puis lors de l’assemblée plénière du 23 Septembre les élus Europe Ecologie – Les Verts ont dénoncé le plan social massif de la SNCF (-2246 emplois seulement sur Rhône-Alpes soit -15 % en 4 ans) dégradant la qualité de service. La SNCF a mis en place cette nouvelle organisation pour supprimer 30 des 50 postes de contrôleurs affectés sur l’Ouest lyonnais.

    Ils ont déposé des amendements et fermement combattu les ambiguïtés de l’exécutif qui « interprétait » le vote de la majorité des élus voulant des contrôleurs dans tous les TER en excluant l »ouest lyonnais. Les extraits vidéos sont visibles ici.

    « Jean-Jack Queyranne doit tirer toutes les conséquences de ce jugement et écouter enfin sa majorité en exigeant de la SNCF l’ouverture de négociations sérieuses pour préparer l’arrivée du tram train Dualis et, en attendant, exiger le retour immédiat des contrôleurs sur les TER circulant actuellement sur l’Ouest Lyonnais, estime Pierre Mériaux. Stoppons de suite les perturbations en faisant à nouveau rouler des TER en sécurité et place au dialogue social interne à la SNCF et entre SNCF et conseil régional ! ».

    [1] :  validant ainsi a posteriori le droit de retrait d’une situation dangereuse exercé par certains conducteurs de TER

    [2] et 33 questions posées par le CHSCT en octobre 2011 et validées par l’inspection du travail mais laissées sans réponses à ce jour !

    [3]  Le groupe est intervenu en assemblée plénière en citant l’Ouest lyonnais en décembre 2010 puis en mai 2011. Il a écrit une lettre à Jean-Jack Queyranne dès le 30 juin 2011 pour pointer le démandatement inexpliqué de Jean-Charles Kohlhaas sur ce sujet et le risque d’enlisement si la négociation n’était pas privilégiée (sans réponse positive), puis il a agi vigoureusement dans la majorité, obtenant une réunion d’intergroupe transports présidée par Jean-Jack Queyranne le 1er septembre dont est sortie le projet de délibération cadre du 23 septembre 2011.

  33. FONCIER : LE SOL EST UN BIEN COMMUN

    En tant que conseiller spécial à la politique foncière, Gérard Leras cherche à limiter l’étalement urbain et à préserver les espaces agricoles. Transports, alimentation, logement, environnement… Il explique les multiples enjeux de cette question.

    Pourquoi la question foncière est-elle si importante pour les écologistes ?

    Nous vivons et habitons sur la terre, nous nous y déplaçons, nous mangeons ce qu’elle produit. Le sol est un bien commun, au même titre que l’eau ou la biodiversité qu’il porte. C’est une évidence que l’action politique oublie encore trop souvent.

    A l’échelle mondiale, les conséquences sont dramatiques. En Amérique, les cultures extensives excluent les familles paysannes qui sont réduites à la misère. En Afrique et ailleurs, l’accaparement des terres par des propriétaires étrangers exproprie des villages entiers.

    Tout cela semble un peu loin des préoccupations régionales, non ?

    En Rhône-Alpes, nous ne sommes pas séparés de tout cela. Les agro-carburants font tourner nos voitures, et le soja alimente le bétail des agriculteurs français, eux-mêmes mis en difficulté par ce marché mondialisé. L’Europe est déficitaire en denrées agricoles, ce qui pourrait poser à terme un véritable problème de souveraineté alimentaire.

    En effet, nous faisons face à une diminution terrible de la surface agricole et des espaces naturels : chaque année en Rhône-Alpes, 3 000 hectares sont avalés par l’urbanisation, 500 ha du fait des infrastructures. Pendant ce temps, plus de 1 000 exploitations disparaissent.

    N’est-ce pas simplement un problème localisé dans la périphérie des grandes villes ?

    Non, au contraire, la consommation d’espace est d’autant plus grande qu’on s’éloigne des villes. En zone urbaine, les logements sont rares et chers. On vit donc de plus en plus loin, et les villes s’étalent. En centre-ville, si on compte la voirie, les parkings et les surfaces commerciales nécessaires, l’urbanisation consomme 347 m² au sol pour chaque habitant supplémentaire. En zone rurale, cette surface est comprise entre 1100 et 4400 m² selon les secteurs, car on crée de grandes parcelles avec des chemins d’accès, des routes, etc.

    Il y a aussi une consommation phénoménale liée aux projets à caractère économique tels que les zones commerciales ou industrielles. Par exemple, le long des grands axes routiers, les plateformes logistiques des transporteurs ou des grandes surfaces deviennent l’objet d’une véritable spéculation immobilière. Au final, les friches industrielles et commerciales se multiplient.

    Jusqu’à maintenant, la Région laissait faire ?

    Organiser le développement du territoire est l’un des rôles de base de la Région. Seulement, les écologistes constatent que jusqu’à maintenant, elle n’a pas fait le maximum.

    Nous avons compris que la question foncière est à aborder de manière transversale : activité économique, agriculture, espaces naturels, transports, ville, logement, lycées… C’est ainsi que je travaille dans ma délégation.

    Que proposez-vous à travers cette nouvelle politique foncière ?

    En priorité, nous devons préserver les espaces naturels et agricoles. Notre objectif est que le nombre d’exploitations cesse de diminuer, et même augmente.

    Pour cela, il faut arrêter les projets d’extension urbaine tout en combattant le déficit de logements. C’est donc les centres des villes qu’il faut densifier.

    Enfin, il faut travailler spécifiquement sur les zones de montagne pour rééquilibrer les usages du sol. Cela passe par de nouveaux modèles de développement économique, pas seulement centrés sur les résidences vides au pied des pistes de ski.

    Comment comptez-vous mettre cela en œuvre ?

    La Région a un rôle de « personne publique associée ». Cela signifie qu’elle doit être consultée pour tous les documents d’urbanisme : Plan local d’urbanisme (PLU) au niveau des communes, schéma de cohérence territoriale (Scot) et charte des parcs naturels à une échelle plus large…

    Aujourd’hui, elle tient mal ce rôle car elle ne lui donne pas de force politique. Or, c’est là que se décident les zonages précis entre habitat, agriculture, zones dites d’activité… Dans quelques mois, quatre personnes travailleront à plein temps pour que la Région donne un avis argumenté selon nos objectifs depuis le document de planification jusqu’à la mise en œuvre.

    Ne craignez-vous pas d’être mal accueilli ?

    Au contraire, cette attitude est souvent très bien vue localement. Par exemple, la Région avait émis un avis négatif sur un projet qui aurait renforcé le mitage de la vallée de l’Arve, en Haute-Savoie. La Chambre d’agriculture et des associations locales nous ont fait savoir que cela leur donnait une meilleure capacité de résistance.

    Que ferez-vous avec les établissements fonciers comme la Safer ou Epora, dont le rôle est d’acheter des terrains pour préserver leur vocation ?

    Même principe. Jusqu’à maintenant, la Région leur donnait de l’argent sans donner son avis sur les objectifs et sans regard sur l’évaluation de ce qui a été fait. Aujourd’hui, c’est fini : nous augmenterons les moyens de ces établissements tout en conditionnant précisément l’aide régionale aux actions menées.

    Pour la ville, ces conditions comprennent l’économie d’espaces agricoles, la rénovation urbaine, la densité, la centralité, la mixité sociale, les transports en commun… Pour la campagne, c’est l’installation d’agriculteurs, les projets collectifs, l’exploitation forestière, la biodiversité…

  34. Soyons réalistes : préparons un avenir sans pétrole et sans atome

    Le pic pétrolier est désormais une réalité. Récemment, le PDG de la compagnie Shell déclarait dans The Economist qu’il faudrait « que le monde ajoute l’équivalent de quatre Arabie saoudite ou de dix mers du Nord dans les dix prochaines années rien que pour maintenir l’offre à son niveau actuel ». De son propre aveu, l’industrie pétrolière ne peut plus suivre. (suite…)

  35. NKM OU LE GREENWASHING ÉLECTORAL !

    Quatre ans après, le Grenelle de l’environnement est loin d’être à la hauteur de ses enjeux. La politique qu’est venue défendre dans le Rhône ce mardi 25 octobre la Ministre du Développement Durable répond à des objectifs électoralistes, quand sur le terrain, les élus et notamment les élus Europe Ecologie – Les Verts, œuvrent pour une politique environnementale véritablement ambitieuse.

    Il y a tout juste quatre ans, le 25 octobre 2007, le Président Sarkozy lançait : « Je veux que le Grenelle soit l’acte fondateur d’une nouvelle politique, d’un New Deal écologique en France, en Europe et dans le monde. » Hier, Nathalie Kosciusko-Morizet était dans le Rhône pour vanter les mérites du Grenelle de l’environnement.

    Les écologistes avaient salué cette démarche participative novatrice aux objectifs ambitieux. Mais, depuis, que de renoncements ! Sous la houlette des parlementaires les plus conservateurs et des lobbys anti-environnementaux, les mesures issues du Grenelle ont été progressivement détricotées, rendues incohérentes et vidées de toute ambition.

    De  l’absence de décrets pour mettre en œuvre les dispositions des lois Grenelle 1 et 2 à la casse de la filière photovoltaïque, les écologistes ont bien compris : de toute façon, pour la droite, « l’environnement, ça commence à bien faire ! » Sans compter le péché originel du Grenelle de l’environnement qui n’a pas traité de la question nucléaire.

    En revanche, dans les collectivités territoriales et sans l’aide de l’Etat, les élus écologistes œuvrent tous les jours pour promouvoir des politiques responsables et ambitieuses ! Plans climats de la région Rhône-Alpes ou du Grand Lyon, politique de mobilité douce dans les arrondissements de Lyon, plan régional de gestion des déchets dangereux, agendas 21 des communes, comme à Chassieu ou à Chaponost, … les initiatives sont multiples. Et très souvent les collectivités locales vont déjà au-delà des préconisations initiales du Grenelle.

    Ce sont les actes posés qui sauveront la planète, pas la récupération opportuniste qu’en fait la Ministre !

    Le déplacement de Nathalie Kosciusko-Morizet ne consiste ainsi qu’en un greenwashing électoraliste à quelques mois de la présidentielle. Les citoyens ne sont pourtant pas dupes : en matière environnementale, comme pour le social ou les questions économiques, le bilan de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement est lamentable !

    Dans le Rhône, Europe Ecologie – Les Verts, par ses propositions et les actions de ses élus,  démontre au contraire tous les jours ce qu’une véritable politique écologique signifie.

    Alain Chabrolle, vice-président à la région Rhône-Alpes, délégué à la santé et à l’environnement

    Paul Coste, président du groupe des élus EELV au Grand Lyon

    Yves Durieux, secrétaire départemental d’EELV

    Cécile Casey, co-secrétaire d’EELV Lyon

  36. Francoprovençal, Occitan… défendons les langues régionales !

    Le drapeau arpitan, emblême de la langue francoprovençale

    A l’initiative de Belkacem Lounès, le Conseil régional a organisé les Assises des langues régionales. Elles ont réuni tous les acteurs qui veulent faire vivre les deux langues encore parlées en Rhône-Alpes.

     

    La région Rhône-Alpes compte deux langues régionales, le francoprovençal (ou arpitan) présent au nord et l’occitan au sud. Le Conseil Régional Rhône-Alpes a voté en 2009, une délibération en faveur de ses langues régionales et a poursuivi une politique dynamique de valorisation de ces langues.

    Ainsi, la Région Rhône-Alpes a adopté en 2011 la charte interrégionale et transfrontalière en faveur de l’occitan, a créé une ligne budgétaire spécifique « langues régionales », apporte un soutien accru aux associations et contribue financièrement à divers organismes tels que le Congrès permanent de la langue occitane.

    La dernière initiative prise dans ce sens est la tenue des Premières Assises des langues régionales de Rhône-Alpes, le 21 juin dernier dans l’hémicycle du Conseil régional à Lyon. Collectivités locales, universités, associations de défense et de promotion des langues régionales étaient rassemblés. Aux côtés du préfet et du président de la Région, c’est Belkacem Lounès (EELV) qui était à l’initiative de cette rencontre. Plusieurs Conseillers Régionaux, dont Noel Communod, ont également participé à ces Assises.

    Tous les participants ont travaillé dans 3 ateliers.

    1. Atelier tenu lors des Assises des langues régionales.

      Trois ateliers : valorisation, transmission, collecte.

      la valorisation et la socialisation des langues régionales (à travers les manifestations, les labels, le tourisme…),

    2. la transmission (les cours pour adultes, la transmission familiale, les lieux d’accueil de la petite enfance…),
    3. la collecte, la conservation et la diffusion (la toponymie, le collectage…).

    Il a été rappelé la richesse du plurilinguisme en France. Le maintien des langues régionales relève avant tout d’une volonté politique, qui ne nécessite pas forcément de gros investissements mais plutôt d’être inventif et réaliste.

    Les Assises ont été ouvertes et clôturées par des chants en francoprovençal et en occitan.

    En conclusion, Belkacem Lounès, principal initiateur de ces Assises, a indiqué que la Région Rhône-Alpes a une forte ambition en faveur des langues de ses territoires et que celle-ci devra se traduire par la poursuite d’objectifs concrets notamment dans les domaines de l’enseignement, en lien avec les Rectorats, de la socialisation et la valorisation en lien avec le monde associatif, les universités, les médiathèques etc.

    Les réunions ont été ponctuées de chants en langues régionales :

    Belkacem Lounès a précisé que la Région jouera naturellement son rôle de chef de file mais que les collectivités locales (Départements, communes, intercommunalités) ont également un important rôle à jouer afin de traduire dans des projets concrets, la volonté commune de redonner au francoprovençal et à l’occitan leur place légitime dans la société.

  37. Projet de gare d’Allan : UN CAPRICE D’ÉLUS

    Alors que Réseau Ferré de France annonçait une concertation qui n’a finalement pas eu lieu, les élus d’ Europe Ecologie les Verts ont rencontré le collectif « Non à la gare d’Allan ».

    En plus de détruire des hectares de terres agricoles et d’accroître les déplacements motorisés, ce projet va immanquablement devenir un fardeau financier. Ce n’est qu’un caprice d’élus.

    La Drôme peut elle se permettre d’être le seul département avec  deux gares TGV, soit une gare TGV tous les 50 km entre valence et Avignon ?  La desserte de la nouvelle gare, qui n’offrirait que 4 allers/retours quotidiens hors heures de pointe, se fera sans doute au détriment des gares existantes. Elle se fera aussi au détriment de la desserte de Montélimar-ville et du dynamisme du centre-ville.

    Gagner quelques vingt minutes entre Montélimar et Paris ? Combien de personnes seront réellement concernées ?

    « Ce projet ne présente pas encore toutes les garanties de succès qu’on pourrait attendre d’un équipement de cette envergure » écrivait l’an dernier la vice présidente de la Région,  Bernadette Laclais, au préfet. C’est sans doute là un euphémisme.

    Il est urgent de réétudier les transports dans le bassin montilien avec un œil nouveau et de façon pérenne.

    Pour beaucoup moins cher, nous demandons  de développer une desserte plus fine pour tous afin de permettre au plus grand nombre l’utilisation des transports en commun,  notamment pour les domicile-travail. La réouverture de la rive droite pourrait permettre ainsi les trajets pendulaires des ardéchois, et l’accès au plateau. Enfin, la multiplication des TER permettrait de rallier aisément Valence TGV et Avignon TGV…

    Les conseillers régionaux Rhône Alpes eelv : Annie Agier, Gérard Leras, Véronique Rousselle, Jean Marie Chosson
    Le conseiller général eelv drômois : Philippe Bérard – avec le soutien de l’euro-députée  Michèle Rivasi
    Pour Greenpeace : Jean louis Chuilon

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