Archives de : Carine Charron

  1. Albane Colin, la culture de l’écologie

    L’écologie, Albane Colin est tombée dedans quand elle était petite. En 1984, la benjamine des conseillers régionaux EELV rhônalpins était encore un bébé quand ses parents ont participé à la création du parti Les Verts. Pour elle, le fait de continuer à militer était logique.

    Sortie de l’école, c’est aussi cette logique qui détermine son orientation professionnelle : son premier cheval de bataille sera l’agriculture : « Je pense que l’agriculture est un véritable levier d’évolution de la société dans le bon sens. C’est important pour la santé, créateur d’emplois, tisseur de liens », estime-t-elle.

    Formée à l’agronomie et au génie de l’environnement, elle travaille dans un bureau d’études spécialisé dans la gestion de l’eau, l’épuration et l’aménagement de rivières.

    Dès ses 18 ans, elle prend sa carte des Verts tout en adhérant à des associations de défense de la nature comme la Frapna. L’écologie est pour elle « le mariage de la solidarité, de la santé, du respect des Droits de l’Homme et de la nature, pour créer un monde durable et juste ».

    Parallèlement, elle s’investit dans une amap, et milite pour introduire des produits bio et issus de circuits courts dans les cantines scolaires.

    Élue de l’Ain, également conseillère municipale à Montluel, Albane Colin a son territoire de prédilection dans la Dombes : « J’y ai grandi et je tiens particulièrement à cette zone qui offre des opportunités, si nous décidons de bien la gérer : il faudrait y développer un tourisme vert qui apporte des activités locales et non délocalisables, tout en préservant ses richesses naturelles. »

    En plus de tout cela, Albane Colin tient à réserver assez de temps à ses trois petites filles. « C’est très important pour moi de les voir grandir, de m’occuper d’elle, d’allaiter longtemps… Donner du temps aux parents pour les enfants, cela fait partie pour moi des valeurs de l’écologie. »

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    Commissions thématiques :

    N° 5 « Développement rural et agriculture »
    N° 6 « Transports, déplacements et infrastructures »
    N° 7 « Aménagement, animation du territoire, foncier, société de l’information et parcs naturels régionaux » (Vice-présidente)

    Organismes extérieurs :

    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Dombes Val de Saône Sud – 01 (Présidente)
    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Haut Bugey – 01
    Contrat de développement Rhône-Alpes – Plaine de l’Ain Côtière – 01
    Centre de formation des apprentis CECOF de l’Ain – AMBERIEU EN BUGEY – 01
    Centre de formation des apprentis UNICEM Alexandre POILOT – MONTALIEU VERCIEU – 38 (Suppléante)
    Commission départementale de réforme des agents des collectivités territoriales de l’ Ain (Suppléante)
    Commission départementale des impôts directs locaux 01 Révision Générale des évaluations cadastrales (Suppléante)
    Commission régionale d’attribution des compléments de bourses au mérite (Suppléante)
    Conseil des rivages des lacs (Suppléante)
    Comité régional de l’enseignement agricole (C.R.E.A.) (Suppléante)
    Contrat Territorial Emploi Formation – Bresse – Dombes – Val de Saône – 01
    Contrat Territorial Emploi Formation – Pays de Gex – Bassin Bellegardien – Haut Bugey – 01
    Etablissement Public Foncier Local de l’Ain – 01 – AG
    Lycée professionnel ALEXANDRE BERARD – AMBERIEU EN BUGEY (Suppléante)
    Lycée professionnel EMILE BEJUIT – BRON – (Suppléante)
    Lycée professionnel GEORGES CHARPAK – CHATILLON SUR CHALARONNE – (Suppléante)
    Lycée professionnel privé SAINT-JOSEPH – BOURG EN BRESSE
    Lycée agricole CIBEINS HERRIOT MISERIEUX – (Suppléante)
    Lycée PLAINE DE L’AIN – AMBERIEU EN BUGEY – (Suppléante)
    Lycée privé SAINT-JOSEPH – MIRIBEL
    Réserve Naturelle Régionale (RNR) des îles du Haut-Rhône
    Schéma d’aménagement et de gestion des eaux de la basse vallée de l’Ain (Ain) – Commission locale de l’eau
    Schéma de cohérence territoriale de la Dombes – Schéma de Cohérence Territoriale (Présidente)

    Structures internes :

    Comité d’avis de la commission n°7
    Comité de pilotage et de sélection « Lycées Eco-responsables » (Suppléante)
    Comité régional de suivi pour l’élaboration et la réalisation des chartes des parcs naturels régionaux (Vice-présidente)
    Comité technique des milieux aquatiques
    Groupe de travail « Plan Qualité Restauration »
    Groupe de travail « TER »

    Autres mandats :

    Conseillère de la Communauté de communes de Montluel
    Conseillère municipale de MONTLUEL

  2. Noel Communod, le régionaliste de l’étape

    A 63 ans, Noël Communod est une figure de la Savoie. Militant de très longue date pour une Région Savoie, il est un représentant du mouvement « Régions et peuples solidaires » au sein d’Europe Ecologie. Ce mouvement est présent aux côtés des Verts en Rhône-Alpes et dans dix autres régions, comme en Bretagne ou en PACA.

    RPS a notamment en commun avec les Verts une approche fédéraliste, où les régions ont davantage d’autonomie par rapport aux gouvernements centralisés. « Je suis d’abord personnaliste, fédéraliste et régionaliste, mais également soucieux de contribuer à changer le logiciel politique, économique et social », explique Noël.

    Amoureux de la montagne

    Spécialiste du droit social et de la création d’entreprises, Noël a derrière lui une carrière dans les ressources humaines, puis de chef d’entreprises. Il s’est aussi beaucoup investi dans les questions d’enseignement.Il est l’auteur d’une dizaine de livres.

    Fils de paysan, arrière petit-fils de ramoneur savoyard venu du Val d’Aoste, Noël est un amoureux de sa région. Ses randonnées l’amènent à parcourir fréquemment les montagnes d’ici et d’ailleurs.

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    Il siège aussi :

    Commissions thématiques :

    N° 1 « Formations initiales et lycées »
    N° 2 « Formation tout au long de la vie »
    N° 3 « Enseignement supérieur, recherche et formations sanitaires et sociales »
    N° 4 « Emploi, économie, économie sociale et solidaire et innovation sociale »

    Organismes extérieurs :

    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Albanais – 74 (Président)
    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Bassin d’Albertville – 73
    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Espace Métropole Savoie – 73
    Contrat de développement de pays Rhône-Alpes – Maurienne – 73
    Convention de fonctionnalités d’agglomération et de centralité de Chambéry (ex Contrat d’agglomération)
    CFAI de Savoie – LA MOTTE SERVOLEX – 73 (Suppléant)
    Commission de concertation Enseignement privé Grenoble (Suppléant)
    Commission départementale de la coopération intercommunale – Hte-Savoie (Suppléant)
    Commission départementale de réforme des agents des collectivités territoriales de la Savoie
    Commission départementale des évaluations cadastrales 74 Rév. Générale des évaluations cadastrales
    Commission départementale des impôts directs locaux 74 Rév. Générale des évaluations cadastrales (Suppléant)
    Conseil académique de l’éducation nationale de Grenoble C.A.E.N
    Conseil départemental d’insertion – Savoie- 73 (Suppléant)
    Comité de délimitation des secteurs d’évaluation 74 – Révision Générale des évaluations cadastrales
    Comité de pilotage du projet NANOBIO
    Comité de pilotage EURES transfrontalier « Transalp »
    Contrat Territorial Emploi Formation – Maurienne – 73
    Etablissement Public Foncier de Haute-Savoie – 74 (Suppléant)
    Etablissement Public Foncier Local de la Savoie – 73 (Suppléant)
    Lycée professionnel LA CARDINIERE – CHAMBERY – (Suppléant)
    Lycée professionnel LE GRAND ARC – ALBERTVILLE (Suppléant)
    Lycée professionnel COGNIN – TAPU006
    Lycée agricole LA MOTTE SERVOLEX – TAPU033 (Suppléant)
    Lycée JEAN MOULIN – ALBERTVILLE – TLPU207 (Suppléant)
    Lycée VAUGELAS – CHAMBERY – TLPU212 (Suppléant)
    Pôle Rhône-Alpes de l’Orientation – (GIP: Groupement d’intérêt public) (Suppléant)
    Schéma de Cohérence Territoriale de l’Albanais – (Président)
    Schéma de Cohérence Territoriale du Pays Rochois – (Président)

    Structures internes :

    Commission du règlement intérieur
    Commission SUEVAL – Suivi et Evaluation des Fonds Régionaux accordés aux entreprises
    Comité de pilotage « Kiosque au Lycée » (Suppléant)
    Comité de suivi de la démarche d’évaluation CSDE
    Groupe de travail « Apprentissage dans l’enseignement supérieur  » (Suppléant)
    Jury pour la sélection des opérateurs du dispositif « Projet formation Emploi» dans le cadre du Service public régional de la formation (Suppléant)

  3. Monique Cosson, action locale et lien social

    La jeune Monique Cosson fait son apprentissage de la politique dans le foisonnement groupusculaire des années 70. Elle fréquente un temps un groupe révolutionnaire « J’y ai acquis un sens politique, mais le gauchisme était trop virtuel et proclamatoire pour moi. Cela ne m’a pas donné envie de m’engager en politique. Il m’a fallu longtemps pour m’y remettre. »

    Psychiatrie humaniste

    Educatrice en psychiatrie auprès d’enfants autistes, elle préfère s’engager dans le syndicalisme. « Plutôt que l’enfermement, la CFDT défendait une autre vision de la psychiatrie, hors les murs, humaniste, ancrée dans la société », se souvient-elle.

    Au moment où la Pologne est sous le coup de la loi martiale, elle s’engage aussi pour soutenir Solidarnosc et les ouvriers des chantiers navals de Gdansk.

    Fédérer les énergies

    En 1994, sa municipalité de Sainte-Foy-lès-Lyon avait fermé la bibliothèque de quartier. Parent d’élève, Monique Cosson s’active pour recréer une bibliothèque. « Nous avons travaillé avec la crèche du coin, les écoles ou l’association de quartier… Ce qui comptait pour moi dans ce projet, c’était de fédérer des énergies d’un même endroit. C’est une question de proximité et de lien social. »

    Ce n’est que voici dix ans qu’elle renoue avec la politique, au conseil municipal de sa ville. En 2001, elle est appelée en tant que responsable associative sur une liste de gauche, à une place qui était au départ prévue pour un adhérent des Verts.

    Pour elle, ce concours de circonstances n’est pas un hasard : « Je n’étais pas encartée, mais je votais pour les écologistes depuis toujours. Creys-Malville, le journal La Gueule ouverte, le combat anti-nucléaire, le Larzac, c’étaient déjà mes références. » Elle va d’ailleurs franchir le pas : « Même si, en tant qu’associative, j’avais plus d’implantation et de réseau que les habitués de la politique, j’ai réalisé que j’avais besoin d’une structure sur laquelle m’appuyer. »

    La question du sens

    C’est ainsi qu’en 2005, elle adhère aux Verts. Elle s’y implique tellement qu’elle devient rapidement secrétaire départementale, puis participe à l’élan d’ouverture d’Europe Ecologie – Les Verts, ce qui la mène naturellement à se présenter aux élections régionales en 2010.

    Aujourd’hui jeune retraitée, elle est une élue très active : membre du bureau exécutif du groupe, présidente de la commission lycées… Pour elle, « la politique doit poser la question du sens : pour quoi faire, à quoi ça sert. »

    Elle siège aussi :

    Commissions thématiques :

    N° 1 « Formations initiales et lycées » (Présidente)
    N° 3 « Enseignement supérieur, recherche et formations sanitaires et sociales »
    N°16 « Vie associative., éducation populaire, démocratie participative, lutte contre les discriminations et égalité hommes femmes

    Organismes extérieurs :

    Centre de formation des apprentis AFOBAT DU RHONE – DARDILLY – 69
    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Beaujolais – 69 (Présidente)
    Centre de formation des apprentis ARL – LYON 8ème – 69 (Suppléante)
    Centre de formation des apprentis Eugène DUCRETET RHONE-ALPES – VENISSIEUX – 69
    Centre de formation des apprentis Hôtelier François RABELAIS – DARDILLY – 69
    Centre de formation des apprentis régional des MFR Rhône-Alpes ECULLY – 69 (Suppléante)
    Commission de coordination des politiques publiques de santé – prévention, santé scolaire, santé au travail et protection maternelle infantile
    Commission de coordination des politiques publiques de santé – prises en charges et accompagnements médico-sociaux (Suppléante)
    Commission départementale de la présence postale territoriale – 69
    Commission départementale d’organisation et de modernisation des services publ. – Rhône 69
    Conseil départemental de l’Education Nationale Rhône
    Complexe régional d’information pédagogique et technique de la Région Rhône-Alpes
    Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie (Suppléante)
    Comité de coordination régional de l’emploi et de la formation professionnelle (ex. COREF) – (Suppléante)
    Lycée professionnel FRANCOIS CEVERT – ECULLY (Suppléante)
    Lycée professionnel GUSTAVE EIFFEL – BRIGNAIS
    Lycée agricole de DARDILLY
    Lycée agricole SAINT-GENIS-LAVAL – TAPU032 (Suppléante)
    Lycée EDOUARD BRANLY – LYON – TLPU151
    Lyon I – Institut des sciences pharmaceutiques et biologiques
    Schéma de Cohérence Territoriale du Beaujolais – (Présidente)

    Structures internes :

    Comité d’hygiène et de sécurité « Etablissements d’enseignement EPLE Région Rhône-Alpes »
    Commission du règlement intérieur
    Commission Extra Régionale du Handicap (Présidente)
    Comité régional à la vie associative (Suppléante)
    Comité Climat (Présidente)
    Comité d’avis de la commission n°7
    Comité de concertation pour la démarche qualitatitive d’accueil en formation des personnes handicapées
    Comité de pilotage du Plan cadre pour la qualité de la vie lycéenne (Présidente)
    Comité de pilotage du Plan régional de lutte contre le décrochage scolaire (Présidente)
    Comité de pilotage et de sélection « Lycées Eco-responsables » (Présidente)
    Comité de pilotage « Kiosque au Lycée » (Présidente)
    Comité de sélection pour le concours lycéens FLUID’ART (Présidente)
    Comité régional de suivi pour l’élaboration et la réalisation des chartes des parcs naturels régionaux
    Groupe de suivi « Egalité des chances entre les femmes et les hommes »
    Groupe de travail « Aide à la mobilité internationale » (Présidente)
    Groupe de travail « Bourses d’équipement professionnel des jeunes (BEPJ) » (Présidente)
    GT Dispositif « Demain en main » (Présidente)
    GT « Education Physique et Sportive » (Présidente)
    GT « Internats » (Présidente)
    GT « L’orientation » (Présidente)
    GT « Plan Qualité Restauration » (Présidente)
    GT « Politique Informatique Régionale » (Présidente)

    Autres mandats :

    Conseillère municipale de SAINTE-FOY-LES-LYON

  4. Alain Coulombel, de la contestation à l’action

    Trop jeune pour avoir « fait » mai 68, Alain Colombel n’en a pas moins été marqué par le bouillonnement intellectuel foutraque qui s’en est suivi. Comme beaucoup de jeunes des années soixante-dix, il s’est imprégné des gourous de la gauche de l’époque : Sartre, Mao, Debord. Ce qui le stimule alors, c’est l’ambiance passionnée qui nimbe les réunions politiques. « J’étais romantiquement attaché à cette époque », se souvient-il avec délectation.

    Richesse propositionnelle

    Il retrouve cette excitation militante au début des années quatre-vingts, dans le parti vert en pleine création : « il y avait à cette époque une dimension libertaire, hétérodoxe, très éloignée de la politique telle qu’elle se pratiquait à l’époque. Ce qui faisait l’originalité de l’écologie politique, c’est cette richesse propositionnelle inspirée de penseurs comme Illich ou Gorce. »

    Alain Coulombel regrette aujourd’hui que le parti se soit institutionnalisé. Membre du conseil fédéral d’Europe Ecologie – Les Verts, il défend aujourd’hui la motion « Envie ».

    Joutes oratoires

    Car l’agrégé d’économie reste avant tout un intellectuel subversif, amateur de joutes oratoires. Conseiller régional depuis les années quatre-vingt dix, il garde un souvenir passionné des années où le groupe Vert était en première ligne pour ferrailler contre un Charles Millon qui avait fait alliance avec l’extrême droite. « Je me souviens de l’intensité des assemblées plénières qui pouvaient durer jusqu’à trois ou quatre heures du matin, avec des partisans de Millon déchaînés ». Aux côtés d’Etienne Tête et d’autres élus mobilisés, il obtient au bout de deux ans le remplacement de Charles Millon par la modérée Anne-Marie Comparini.

    Son deuxième mandat, dans une majorité de gauche, lui permet de passer de la contestation à l’action. Président de la commission « Lycées », il travaille avec l’exécutif pour donner naissance à deux projets : les lycées éco-responsables et l’action contre le décrochage scolaire. « J’ai en quelque sorte amorcé la pompe pour des actions qui sont aujourd’hui emblématiques de la politique de la Région », estime-t-il.

    •  Alain Coulombel est l’auteur de « L’entreprise et le temps », un essai philosophique et social aux éditions l’Harmattan.

     

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    Commissions thématiques :

    N° 1 « Formations initiales et lycées »
    N° 11 « Culture »
    N°14 « Europe, relations et solidarités internationales »

    Organismes extérieurs :

    Association « Les festivals internationaux de Lyon et Rhône-Alpes »
    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Châblais – 74
    Contrat de développement durable Rhône-Alpes Genevois Français – 74
    Contrat de développement Rhône-Alpes – Pays du Mont Blanc 74
    Centre de formation des apprentis de la mécanique automobile – THONON LES BAINS – 74 (Suppléant)
    Commission départementale de l’insertion par l’activité économique (CDIAE) – Haute-Savoie (Suppléant)
    Commission départementale de réforme des agents des collectivités territoriales de la Haute-Savoie (Suppléant)
    Contrat Territorial Emploi Formation – Chablais – 74
    Etablissement Public Foncier de Haute-Savoie – 74 (Suppléant)
    Lycée professionnel du CHABLAIS – THONON LES BAINS (Suppléant)
    Lycée ANNA DE NOAILLES – EVIAN LES BAINS
    Lycée GUILLAUME FICHET – BONNEVILLE (Suppléant)
    Lycée hôtelier SAVOIE LEMAN – THONON LES BAINS (Suppléant)
    Lycée LA VERSOIE – THONON LES BAINS
    Lycée privée mixte PRESENTATION DE MARIE – SAINT-JULIEN-EN-GENEVOIS – TLPR388
    Schéma d’aménagement et de gestion des eaux des Dranses (Haute-Savoie) – Commission locale de l’eau

    Structures internes :

    Comité d’aide aux « scénaristes/illustrateurs de BD » (Suppléant)Comité de pilotage « Arménie »
    Comité de pilotage du Plan régional de lutte contre le décrochage scolaire
    Comité de pilotage et de sélection « Lycées Eco-responsables »
    Comité de sélection « Aide aux festivals rhônalpins »
    Comité de sélection « Les jeunes à la rencontre de l’art et de la culture » – Soprano
    Groupe de suivi des contrats de projets Etat- Région – CPER
    Groupe de travail « Fonds d’aide aux auteurs » – Politique régionale du Livre (Suppléant)
    Groupe de travail « Diagnostic des dispositifs régionaux de formation initiale »

  5. Alexandra Cusey, impliquée tous azimuts

    A 36 ans, Alexandra Cusey, graphiste de métier, n’est pas une nouvelle venue en politique, au sens large et avec un grand « P ». « Il y a tant de façons de militer : par sa consommation réfléchie, par le temps donné aux autres, par l’énergie mise dans des associations ou dans un parti, explique-t-elle, l’important est de sortir du dogme et, humblement, de faire vivre ses idées. »

    Toute jeune, on l’aperçoit en tête de manifs lycéennes ; puis, d’associations en collectifs, on la retrouve militant pour la solidarité Nord-Sud et les droits humains, contre le conflit israélo-palestinien… « C’est d’abord la révolte qui m’a guidée ».

    De l’associatif au politique

    Puis, au fil de l’action, l’engagement associatif a nourri un engagement plus politique : « J’ai pris conscience de la nécessité du respect de l’autre, du travail collectif, de la non violence et de la persévérance. Mais surtout, il m’est apparu nécessaire de m’investir pour un autre projet de société. J’ai adhéré à un parti : Les Verts, c’était une évidence. »

    A la Région, Alexandra poursuit son action persévérante pour les droits humains, notamment au sein de la commission « politique de la Ville ». Elle partage la présidence du groupe avec Eric Piolle.

    Elle siège aussi :

    Commissions thématiques :

    N° 4 « Emploi, économie, économie sociale et solidaire et innovation sociale »
    N° 10 « Politique de la ville, logement et solidarités » (Vice-présidente)
    N° 11 « Culture »

    Organismes extérieurs :

    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Espace Métropole Savoie – 73 (Présidente)
    Contrat de développement de pays Rhône-Alpes – Maurienne – 73
    Contrat de développement Rhône-Alpes – Avant Pays Savoyard / Chartreuse – 73
    Centre de formation et d’apprentissage de la coiffure et des métiers de la vente – CHAMBERY-LE-HAUT – 73
    Centre de formation et d’apprentissage de l’Automobile de L’Erier – LA MOTTE SERVOLEX – 73 (Suppléante)
    Convention de fonctionnalités d’agglomération et de centralité de Chambéry (ex Contrat d’agglomération) (Présidente)
    Commission départementale de la coopération intercommunale – Savoie
    Commission départementale de l’insertion par l’activité économique (CDIAE) – Savoie (Suppléante)
    Commission départementale de réforme des agents des collectivités territoriales de la Savoie (Suppléante)
    Commission départementale des évaluations cadastrales 73 Rév. Générale des évaluations cadastrales (Suppléante)
    Comité Régional du Tourisme Rhône-Alpes
    Comité de délimitation des secteurs d’évaluation 73 – Rév. Générale des évaluations cadastrales (Suppléante)
    Etablissement Public Foncier Local de la Savoie – 73
    Lycée Professionnel Hôtelier CHALLES – CHALLES LES EAUX
    Lycée Professionnel Privé LE MARGERIAZ – CHAMBERY
    Lycée Professionnel Privé SAINTE- GENEVIEVE – CHAMBERY
    Schéma de cohérence territoriale Métropole Savoie (Présidente)

    Structures internes :

    Commission consultative appel à projet Economie sociale et solidaire
    Comité d’aide aux « scénaristes/illustrateurs de BD »
    Comité technique « Fonds régional de garantie pour le développement industriel »
    Groupe de suivi ad hoc « Candidature Rhône-Alpes aux XXIIIèmes Jeux Olympiques d’hiver et aux XXIIèmes Jeux Paralympiques » – Annecy (Suppléante)
    Groupe de Travail « Fonds d’aide aux auteurs » – Politique régionale du Livre
    Groupe de Travail Dispositif « Demain en main » (Suppléante)
    Jury de sélection « Prix régional : vivons ensemble la cité »

  6. Gwendoline Delbos-Corfield, engagée à fond

    Ce n’est qu’à dix-huit ans que Gwendoline Delbos-Corfield arrive à Grenoble. Originaire d’Ivry, banlieue « rouge » parisienne, elle y débarque déjà avec un certain bagage politique. Sa mère, institutrice militante, lui avait déjà fait faire ses armes dans les manifestations parisiennes, et l’avait sensibilisée aux rapports Nord-Sud.

    Réflexion globale

    C’est donc assez naturellement qu’elle s’inscrira à Sciences-po Grenoble. Pourtant, dans un premier temps, la jeune femme est rétive à s’encarter dans les syndicats étudiants dominants. « Je n’ai jamais partagé la vision socialiste qui à mon sens manque de réflexion globale », justifie-t-elle.

    Elle délaisse même la chose politique pour se consacrer à la passion qui l’anime depuis son enfance : le théâtre. Elle travaille donc dans plusieurs salles culturelles grenobloises et donne aussi des cours d’art dramatique, mais rapidement, c’est encore un constat politique qui la rattrape : « La rénovation de la maison de la culture, la MC2, captait tout l’argent public. De nombreuses structures se sont trouvées en difficulté. Je ne pouvais que constater la nécessité d’un rééquilibrage financier. »

    Donner envie

    C’est alors qu’elle rencontre plusieurs figures des Verts locaux qui partagent son constat. Elle-même avoue une grande considération pour les combats de grandes figures comme Raymond Avrillier pour ramener la gestion de l’eau dans le giron municipal et lutter contre la corruption.

    Après une maternité, elle devient collaboratrice des conseillers généraux écologistes isérois. Elle met alors le doigt dans l’engrenage vert : journées d’été, élections municipales… En 2007, elle prend sa carte chez les Verts et y prend rapidement des responsabilités. « C’était une période difficile, après un mauvais score à la Présidentielle. Je me suis accrochée à l’idée qu’il fallait rénover et redonner envie dans le parti. Pour cela, il fallait faire évoluer nos principes de dépersonnalisation de la politique pour trouver des personnalités qui l’incarnent aux yeux du public, portent la parole collective sans verser dans la starisation. »

    Cadre du parti

    C’est ainsi qu’elle se rapproche de Cécile Duflot et co-dirige la campagne de Michèle Rivasi aux Européennes de 2009, lesquelles confirment le succès de cette orientation en mettant en avant des personnalités emblématiques de grandes luttes environnementales (José Bové, Sandrine Bélier), politiques (Dany Cohn-Bendit) ou civiques (Eva Joly)…

    Elle qui n’avait « jamais pensé à vingt ans devenir cadre d’un parti » devient en 2011 l’un des quinze membres du bureau exécutif d’Europe Ecologie – Les Verts. Les raisons d’une ascension aussi rapide ? « Tout ce que je fais, je le fais à fond », sourit-elle.

     

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    Gwendoline Delbos-Corfield siège dans les instances suivantes :

    Commissions thématiques :

    N° 2 « Formation tout au long de la vie »
    N° 3 « Enseignement supérieur, recherche et formations sanitaires et sociales » (Vice-présidente)
    N°12 « Finances et Organisation générale »
    N°16 « Vie associative, éducation populaire, démocratie participative, lutte contre les discriminations et égalité hommes femmes

    Organismes extérieurs :

    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Grésivaudan – 38
    Convention de fonctionnalités d’agglomération et de centralité Grenoble Alpes Métropole (ex Contrat d’agglomération)
    CFAI du Dauphiné – MEYLAN – 38 (Suppléante)
    Commission départementale des impôts directs locaux 38 Révision Générale des évaluations cadastrales
    Etablissement Public Foncier Local de Grenoble – 38
    GIPC A.R.C Nucléart CEA Grenoble
    Grenoble I – Conseil scientifique (Suppléante)
    Grenoble I – Polytech’ Grenoble (ex. ISTG Institut des sciences et techniques de Grenoble) (Suppléante)
    Grenoble I – Univ. Joseph Fourier – CA
    INP Grenoble -Institut Polytechnique – Conseil d’Administration
    Lycée professionnel FRANCOISE DOLTO – LE FONTANIL CORNILLON
    Lycée professionnel LOUISE MICHEL – GRENOBLE
    Lycée EMMANUEL MOUNIER – GRENOBLE
    Lycée LOUISE MICHEL – GRENOBLE
    MC2 – Maison de la Culture de Grenoble – 38
    Observatoire des Politiques Culturelles à Grenoble
    Parc naturel régional de la Chartreuse – Comité syndical
    PHELMA Grenoble – Ecole nationale supérieure de physique, électronique, matériaux (ex ENSPG+ ENSERG+ ENSEEG)

    Structures internes :

    Commission d’appels d’offres (Suppléante)
    Commission du règlement intérieur
    Comité de pilotage P.E.R.I.C. (Partenariat Economie Recherche Innovation Compétitivité)
    Comité de sélection « Aide aux festivals rhônalpins » (Suppléante)
    Comité régional de démocratie participative (Suppléante)
    Comité technique « Incubateurs »
    Comité technique paritaire Région Rhône-Alpes
    Groupe de suivi des contrats de projets Etat- Région – CPER
    Groupe régional permanent du logement des étudiants (Suppléante)
    Groupe de travail « Apprentissage dans l’enseignement supérieur « 
    Groupe de travail « Contractualisation avec les établissements d’enseignement supérieur »

    Autres mandats :

    Conseillère municipale de GRENOBLE

  7. Marie-Noelle Frery

    Commissions thématiques :

    N°10 « Politique de la ville, logement et solidarités »

    N°11 « Culture »

    N°14 « Europe, relations et solidarités internationales »

    Organismes extérieurs :

    Commission d’appel d’offres – Groupement de commande INRA (Suppléante)
    Contrat de développement Rhône-Alpes – Boucle du Rhône – 38
    Centre de formation des aprentis ACADEMIE DE LYON – RECTORAT – 69 (Suppléante)
    Centre de formation des aprentis  de l’IFIR – LYON 8ème – 69 (Suppléante)
    Centre de formation des aprentis  de l’IFRIA – LYON 3ème – 69 (Suppléante)
    Centre de formation d’apprentis de l’industrie de l’AFPM – LYON 8ème – 69 (Suppléante)
    Commission départementale des impôts directs locaux 69 Rév. Générale des évaluations cadastrales
    Conseil de bassin viti-vinicole Bourgogne- Beaujolais-Savoie-Jura
    Contrats urbains de cohésion sociale – Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine Feyzin – Mions – St-Fons – St-Priest – Vénissieux
    Etablissement public de coopération culturelle Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon (Suppléante)
    Lycée professionnel DIDEROT – LYON – TLPU181 (Suppléante)
    LYCEE HECTOR GUIMARD – LYON – TLPU154 (Suppléante)
    LYCEE PIERRE BROSSOLETTE – VILLEURBANNE – TLPU168 (Suppléante)
    LYCEE SAINT-EXUPERY – LYON – TLPU148
    Lyon III – Conseil scientifique
    Mission Locale Vénissieux
    Territoire de Santé Rhône-Alpes – Ouest

    Structures internes :

    Commission d’appels d’offres (*)

    Comité de pilotage « Arménie » (Suppléante)

    Comité de sélection FIACRE – Fonds pour l’Innovation Artistique et Culturelle en Rhône-Alpes

    Comité de sélection « Musiques actuelles » : aide à la filière phonographique (Suppléante)

    Groupe régional permanent du logement des étudiants

    Groupe de travail « Développement d’un référentiel HQUA – Haute Qualité d’Usage et Accessibilité » (Suppléante)

    Groupe de travail « Garantie locative à l’attention des publics fragilisés » (Suppléante) Jury Appel à projets « Logement des jeunes »

  8. Catherine Herbertz, la culture autrement

    Ce mandat est le deuxième pour la conseillère régionale Catherine Herbertz. Depuis cinq ans, cette bibliothécaire se mobilise notamment pour que la Région contribue non seulement à mettre la culture à portée de tous, mais que chacun devienne acteur de la culture. « Nous souhaitons ré-orienter les politiques établies vers une culture moins réservée. La culture doit aussi être un indicateur du caractère démocratique de notre action. » Depuis mai 2010, elle préside la commission culture du Conseil régional.

    Passé rural et ouvrier

    C’est une nécessité dans bien des lieux en Rhône-Alpes : « Dans cette région, le fort passé à la fois rural et ouvrier transparaît dans le vivre ensemble des habitants. Solidarité ouvrière, agriculture paysanne, nature aux portes de la ville, mouvements d’immigration, tradition associative et coopérative forte : un endroit du monde extrêmement vivant, reflet des contradictions et des enjeux contemporains. »

    C’est dans cette ambiance que Catherine Herbertz a construit son engagement militant dans les années 80 autour du féminisme, de l’altermondialisme, de l’engagement associatif, du syndicalisme. Aujourd’hui, elle milite pour les libertés publiques, principalement pour les sans-papiers.

    Réformisme radical

    C’est un certain 21 avril 2002 que Catherine Herbertz prend la décision de passer de l’engagement associatif à l’engagement politique pour un « réformisme radical ». « Seuls Les verts, avec leur histoire et leur diversité portaient une réflexion globale sur les droits et libertés humaines, la justice sociale, les équilibres mondiaux et l’avenir de la planète », estime-t-elle.

    Elle siège aussi :

    Commissions thématiques :

    N° 11 « Culture » (Présidente)
    N°14 « Europe, relations et solidarités internationales »
    N°16 « Vie asso., éducation populaire, démo. participative, lutte contre les discriminations et égalité hommes femmes
    Organismes extérieurs :
    Contrat de développement de pays Rhône-Alpes – Forez – 42
    Commission départementale de l’emploi et de l’insertion (CDEI) – Loire
    Commission départementale de réforme des agents des collectivités territoriales de la Loire (Suppléante)
    Commission départementale des impôts directs locaux 42 Rév. Générale des évaluations cadastrales (Suppléante)
    Comité stratégique du Grand Projet régional de « Saint-Etienne, Design dans la cité »
    Contrat Territorial Emploi Formation – Forez – 42 (Présidente)
    EPLEA MONTBRISON-PRECIEUX – MONTBRISON (Suppléante)
    Etablissement Public de Coopération Culturelle EPCC « Cité du Design – Ecole Supérieure d’Art et de Design » – Saint-Etienne
    Fonds régional d’acquisition pour les musées / Fonds régional d’aide à la restauration pour les musées
    Lycée professionnel MONTRAVEL – VILLARS
    Réserve Naturelle Régionale (RNR) des jasseries de Colleigne

    Structures internes :

    Commission du règlement intérieur
    Commission Extra Régionale du Handicap (Présidente)
    COREVA – Comité régional à la vie associative
    Comité Climat (Présidente)
    Comité d’aide aux « scénaristes/illustrateurs de BD » (Présidente)
    Comité d’avis de la commission n°7
    Comité de lecture du « Fonds de soutien à la création cinématographique et audiovisuelle » (Présidente)
    Comité de sélection « Aide aux festivals rhônalpins » (Présidente)
    Comité de sélection FIACRE – Fonds pour l’Innovation Artistique et Culturelle en RA (Présidente)
    Comité de sélection « Les jeunes à la rencontre de l’art et de la culture » – Soprano (Présidente)
    Comité de sélection « Musiques actuelles » : aide à la filière phonographique (Présidente)
    Comité de sélection pour le concours lycéens FLUID’ART (Suppléante)
    Comité de suivi sur les langues régionales (Présidente)
    Comité régional de suivi pour l’élaboration et la réalisation des chartes des parcs naturels régionaux (Présidente)
    Groupe de travail « Fonds d’aide aux auteurs » – Politique régionale du Livre (Présidente)

  9. Didier Jouve, un regard critique et lucide sur le progrès

    Né en 1954, à Lyon, Didier Jouve est diplômé de Sciences-Po Grenoble et de l’institut d’Urbanisme de Grenoble. Il est directeur adjoint à la Communauté de communes du Val de Drôme, à Crest.

    Didier Jouve fait partie des élus les plus expérimentés du groupe Europe Écologie – Les Verts. Déjà élu régional entre 1992 et 1998, il présidait alors l’un des deux groupes des écologistes.

    Artisan du rassemblement

    En rupture avec la dérive de Génération écologie, il devient secrétaire national du petit Parti Ecologiste et sera à ce titre un artisan du rassemblement au sein des Verts en 1997.

    Elu une deuxième fois en 2004 sur la liste des Verts, Didier Jouve a été vice-président du Conseil régional, délégué à l’Aménagement du territoire et au développement durable.

    En mai 2008, il sera au nombre des quelques membres fondateurs du nouveau mouvement Europe Ecologie.

    Retour en humanité

    Didier Jouve jette un regard critique et lucide sur la notion de progrès : « Le XXe siècle a été le siècle de l’irresponsabilité technologique. Et on doit gérer cet héritage : celui des PCB déversés dans le Rhône, des déchets radioactifs ; puis demain OGM, nanotechnologies etc. Nous ne savons plus gérer la réversibilité de nos actes. Ce que nous faisons aujourd’hui, nos enfants ne pourront plus le défaire. »

    Aujourd’hui, « après l’obscurantisme techno-financier », Didier Jouve voit la nécessité d’un « retour en humanité ».

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    Il siège aussi :

    Commissions thématiques :

    N° 5 « Développement rural et agriculture »
    N° 7 « Aménagement, animation du territoire, foncier, société de l’information et parcs naturels régionaux »
    N°12 « Finances et Organisation générale » (Président)

    Organismes extérieurs :

    Association Nationale des Elus de la Montagne
    Contrat de développement de pays Rhône-Alpes – Diois – 26 (Président)
    Contrat de développement de pays Rhône-Alpes – L’Autre Provence – 26
    Contrat de développement Rhône-Alpes – Bassin de Montélimar – 26
    Contrat de développement Rhône-Alpes – Vallée de la Drôme – 26
    Commission départementale de la coopération intercommunale – Drôme
    Commission départementale de réforme des agents des collectivités territoriales de la Drôme (Suppléant)
    Commission départementale d’organisation et de modernisation des services publ. – Drôme 26 (Suppléant)
    Comité Régional du Tourisme Rhône-Alpes
    Contrat Territorial Emploi Formation – Diois – Vallée de la Drôme – 26 (Président)
    Lycée du DIOIS – DIE (Suppléant)
    Lycée FRANCOIS-JEAN ARMORIN – CREST
    Syndicat mixte de préfiguration et d’aménagement d’un Parc naturel régional (PNR) des « Baronnies provençales »
    Syndicat mixte ouvert Ardèche Drôme Numérique (A.D.N)
    Syndicat Mixte ouvert de Rovaltain – Cté syndical

    Structures internes :

    Commission Extra Régionale du Handicap (Président)
    Comité Climat (Président)
    Comité d’avis de la commission n°7
    Comité régional de suivi pour l’élaboration et la réalisation des chartes des parcs naturels régionaux

    Autres mandats :

    Membre du syndicat mixte du ROVALTAIN

  10. Jean-Charles Kohlhaas : l’infirmier mordu des trains

    Soins aux malades, batailles électorales, technique ferroviaire : quand Jean-Charles Kohlhaas s’engage, c’est à 100 % et avec passion. C’est aux urgences de l’hôpital qu’il commence sa carrière d’infirmier sur les chapeaux de roues. « J’aimais l’adrénaline que cela m’apportait. Je ne vivais que pour cela, mes horaires étaient complètement décalés, je n’avais plus de relations humaines. »

    Croix-Rouge

    C’est pourquoi il rejoint la Croix-Rouge pour devenir directeur adjoint de l’urgence : « C’était à la fois un travail lourd et qui reposait sur le bénévolat. Le mouvement associatif est une bonne école. Il m’a permis de découvrir que je savais m’adresser aux gens. Cela m’a aidé pour entrer en politique. »

    C’est ainsi qu’en 1995, il se présente dans une liste aux municipales de Chaponost, près de Lyon, Il devient président du centre social de la ville, une association en mauvaise santé financière. « J’ai repris l’organisation, ce qui a impliqué une restructuration du personnel. C’était un travail de chef de PME en difficulté. »

    Ferrovipathes

    A la fin des années 90, il se rapproche de Martine Aubry et réfléchit à structurer son engagement. « Avec quelques collègues, nous éprouvions le besoin d’un réseau et d’une formation. En même temps, je ne voulais pas d’un parti trop fermé. Pour moi, Les Verts étaient celui qui ressemblait le moins à un carcan. »

    C’est là qu’il rencontre des militants passionnés de la chose ferroviaire et des transports collectifs, des « ferrovipathes ». Il « mord à l’hameçon », et lui qui n’avait aucune connaissance en la matière deviendra progressivement l’un des meilleurs spécialistes des réseaux ferroviaires des milieux politiques rhônalpins. « Quand je fais quelque chose, j’ai envie de le faire à fond », dit-il dans un sourire.

    Candidature autonome

    Fidèle à ce principe, il prépare pendant deux ans sa candidature aux cantonales de 2001. Il cherche à donner de la cohérence aux 14 candidatures du Rhône avec des professions de foi communes. Les scores sont bons, il prend la tête du parti dans le département.

    Aux régionales de 2004, il milite pour une candidature autonome des Verts face au PS. A nouveau, la liste dépasse les 10 %. Jean-Charles Kohlhaas devient conseiller régional, réélu en 2010. Parallèlement, il conserve une activité d’infirmier libéral pour garder un lien avec le terrain.

     

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    Commissions thématiques :

    N° 6 « Transports, déplacements et infrastructures » (Président)
    N° 9 « Energie et climat »
    N°16 « Vie associative, éducation populaire, démocratie. participative, lutte contre les discriminations et égalité hommes femmes
    QUESTURE (Suppléant)

    Organismes extérieurs :

    Agence d’urbanisme pour le développement de l’agglomération lyonnaise
    Association Seine-Moselle-Rhône
    Association TDIE – Transports, Développement, Intermodalité, Environnement (Suppléant)
    Contrat de développement durable Rhône-Alpes de l’Ouest Lyonnais – 69
    Contrat de développement Rhône-Alpes – Monts du Lyonnais – 69
    Commission départementale de la coopération intercommunale – Rhône
    Commission départementale des évaluations cadastrales 69 Rév. Générale des évaluations cadastrales
    Comité d’orientation et de concertation
    Conseil de discipline de recours
    Comité de délimitation des secteurs d’évaluation 69 – Révision Générale des évaluations cadastrales
    Comité pour la liaison européenne Transalpine – Lyon-Turin
    Comité régional des partenaires (transports régionaux de voyageurs)
    Contrat Territorial Emploi Formation – Rhône Sud Ouest – 69
    Lycée agricole de DARDILLY (Suppléant)
    Lycée agricole SAINT-GENIS-LAVAL
    Région Urbaine de Lyon – RUL
    Réserve Naturelle Régionale (RNR) de la mine du Verdy (Suppléant)
    Rhônalpénergie Environnement
    Syndicat Mixte de la zone industrialo portuaire de Salaise-Sablons – Comité syndical
    Structures internes :
    Commission Extra Régionale du Handicap (Président)
    Comité Climat
    Comité d’avis de la commission n°7
    Comité de pilotage « Dématérialisation des procédures » (Suppléant)
    Comité de pilotage des études et expertises (Président)
    Comité de suivi « Transfert du siège de la Région Rhône-Alpes »
    Comité technique « Dématérialisation des procédures » (Suppléant)
    Comité technique paritaire Région Rhône-Alpes
    Groupe de suivi de la dématérialisation des procédures (Suppléant)
    Groupe de travail « Energie-Climat »
    Groupe de travail « FRET » (Président)
    Groupe de travail « Impact de la réforme LMD dans les formations sanitaires et sociales  » (Suppléant)
    Groupe de travail « TER » (Président)
    Jury de maîtrise d’oeuvre (Suppléant)

    Autres mandats :

    Conseiller municipal de CHAPONOST

  11. Hélène Le Gardeur, pédagogue dans l’âme

    Hélène Le Gardeur

    Nouvelle venue à l’écologie politique, Hélène Le Gardeur n’en est pas moins une écologiste tout court, et de longue date. Comme bien des jeunes militants, on peut la considérer comme une enfant de René Dumont, cet agronome qui le premier a porté les couleurs de l’écologie à l’élection présidentielle de 1974. « J’ai voté pour lui, et depuis, je n’ai jamais voté pour autre chose que les écologistes au premier tour », dit-elle fièrement. Elle est des manifestations contre la construction de la centrale de Creys-Malville.

    Militante du commerce équitable

    Au même moment, au lycée, elle s’implique dans une association « tiers-mondiste », comme on disait à l’époque. « C’est ce qui a forgé ma conscience mondialiste écolo », se souvient-elle. Là non plus, elle ne dévie plus et rejoint Artisans du Monde en 1977. Elle devient un pilier de ce mouvement dans la région et contribue fortement à créer la première boutique Artisans du Monde à Grenoble en 1982, puis à Valence en 1985.

    Au niveau national, elle s’occupe de formation des bénévoles, participe à la création de la Plateforme française pour le commerce équitable et s’implique pour que le mouvement renforce son action en matière d’éducation au développement.

    La passion de la transmission

    Car l’éducation est la boussole de la carrière d’Hélène Le Gardeur. « Je suis pédago dans l’âme, confie-t-elle. J’aime transmettre. » Assistante sociale de formation, elle pratique en 1988 la « recherche-action » au Collège coopératif de Rhône-Alpes, où exerce Philippe Meirieu. « Cela consiste pour des professionnels à analyser sa propre pratique, plutôt que de la faire ausculter par des universitaires », explique-t-elle. Elle réussit son Master 2 en sciences de l’éducation et devient enseignante en sciences sociales dans un lycée. Elle prépare aussi des futurs professeurs avant le concours.

    Tombée en politique

    C’est finalement Michèle Rivasi qui la marraine en politique en lui proposant de figurer sur sa liste aux municipales à Valence en 2008. « J’ai dit oui et je suis tombée dedans, se souvient-elle. Valence est une petite ville, et je connaissais déjà tous les militants des Verts pour les croiser dans les événements associatifs. » En 2009, elle devient attachée parlementaire de la députée européenne Michèle Rivasi.

    En 2010, elle est de ceux qui encouragent Philippe Meirieu, qu’elle connaît, à conduire la liste Europe Ecologie aux élections régionales.

    Elle-même figure sur la liste, mais en quatrième position dans la Drôme, alors que le département n’envoie que trois élus écologistes. C’est en 2012, à la faveur d’une démission liée aux législatives, qu’elle devient officiellement conseillère régionale et rejoint les trente-six élus groupe EELV.

     

  12. Olivier Longeon, la politique des équilibres

    Qui a dit que Rhône-Alpes était une région artificielle ? Olivier Longeon, passionné de géographie, s’en revendique : « Ma famille vient d’Isère, de Savoie, de Haute Loire, de la Loire, de Saône-et-Loire et du Doubs, bref du bassin rhodanien, de Rhône Alpes. » En tout cas, une telle diversité de paysages n’a sans doute pas été étrangère aux engagements politiques d’Olivier Longeon.

    Décorateur, restaurateur de monuments, négociateur immobilier, professeur, collaborateur d’élus, directeur d’association : sa vie professionnelle est éclectique, mais son engagement constant. La destruction du littoral varois ou la pollution du lac de Paladru figureront parmi les premiers actes de sa vie militante : « Quand on travaille à la restauration de monuments historiques, on ne peut qu’être sensibilisé à la valeur de certaines choses et à leur fragilité. »

    Champignons radioactifs

    Déjà entré en écologie au début des années 80, il passe à la vitesse supérieure au moment de la catastrophe de Tchernobyl. « Le scandale des champignons du Pilat contaminés par les retombées atmosphériques des essais atomiques ou le recyclage illégal des métaux radioactifs à Feurs m’ont sans doute incité à aller plus loin en rejoignant la Frapna et l’équipe de la Criirad naissante », explique-t-il.
    En effet, ce pur Rhônalpin trouve dans la Loire la source de ses engagements : « Je souhaite travailler pour mon département qui n’est pas le plus favorisé de la région », insiste-t-il.
    Olivier n’a de cesse de défendre sa vision d’ « une politique qui préserve tous les équilibres humains, sociaux et naturels », à la fois aux côtés des Verts et de la Frapna.

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    Il siège aussi :

    Commissions thématiques :

    N° 4 « Emploi, économie, économie sociale et solidaire et innovation sociale »
    N° 6 « Transports, déplacements et infrastructures »
    N° 7 « Aménagement, animation du territoire, foncier, société de l’information et parcs naturels régionaux »
    N°15 « Sport et jeunesse »

    QUESTURE

    Organismes extérieurs :

    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Roannais – 42
    Convention de fonctionnalités d’agglomération et de centralité de Saint Etienne Métropole (ex Contrat d’agglomération) et Contrat de développement Rhône-Alpes de Saint Etienne Métropole (Président)
    Convention de fonctionnalités d’agglomération et de centralité du Grand Roanne (ex Contrat d’agglomération)
    CHU de SAINT-ETIENNE
    Commission départementale de la coopération intercommunale – Loire
    Commission départementale de la présence postale territoriale – 42
    Commission départementale de l’insertion par l’activité économique (CDIAE) – Loire
    Commission départementale de réforme des agents des collectivités territoriales de la Loire
    Commission départementale des évaluations cadastrales 42 Révision Générale des évaluations cadastrales
    Conseil départemental d’insertion – Loire – 42 (Suppléant)
    Comité Régional du Tourisme Rhône-Alpes
    Comité de délimitation des secteurs d’évaluation 42 – Révision Générale des évaluations cadastrales
    Comité régional des partenaires (transports régionaux de voyageurs)
    Contrat Territorial Emploi Formation – Forez – 42
    Contrat Territorial Emploi Formation – Roannais – 42
    Ecole d’architecture de Saint-Etienne – Conseil d’administration
    Etablissement Public de Coopération Culturelle EPCC « Cité du Design – Ecole Supérieure d’Art et de Design » – Saint-Etienne (Suppléant)
    Etablissement Public de la Loire – EPL
    LP BENOIT FOURNEYRON – SAINT-ETIENNE
    Lycée professionnel ETIENNE MIMARD – SAINT-ETIENNE
    Lycée professionnel JOSEPH HAUBTMANN – SAINT-ETIENNE (Suppléant)
    Lycée professionnel MONTRAVEL – VILLARS (Suppléant)
    Lycée CLAUDE FAURIEL – SAINT-ETIENNE (Suppléant)
    Lycée ETIENNE MIMARD – SAINT-ETIENNE
    Lycée HONORE D’URFE – SAINT-ETIENNE (Suppléant)
    Lycée JEAN MONNET – SAINT-ETIENNE (Suppléant)
    Lycée privé mixte SAINT-PAUL – SAINT-ETIENNE
    Lycée privé SEVIGNE – SAINT-ETIENNE
    Parc naturel régional du Pilat – Comité syndical
    Région Urbaine de Lyon – RUL (Suppléant)
    Réserve Naturelle Régionale (RNR) des Gorges de la Loire (Suppléant)
    Rhône-Alpes Création – Société de capital risque – Conseil de surveillance et Assemblée Générale
    RTE : Schéma de développement du réseau public de transport de l’électricité de Rhône-Alpes – Comité régional de concertation (Suppléant)
    Schéma d’aménagement et de gestion des eaux Lignon du Velay – Commission locale de l’eau (Suppléant)
    Schéma d’aménagement et de gestion des eaux Loire amont – Commission locale de l’eau
    Schéma d’aménagement et de gestion des eaux Loire en Rhône-Alpes – Commission locale de l’eau (Suppléant)
    Schéma de Cohérence Territoriale Sud Loire (Président)

    Structures internes :

    Commission consultative appel à projet Economie sociale et solidaire (Suppléant)
    Commission consultative du Plan d’Elimination des Déchets Dangereux en Rhône-Alpes (COPREDD-RA) – Collège 1
    COREVA – Comité technique (Suppléant)
    Comité Climat (Suppléant)
    Comité d’avis de la commission n°7
    Comité de pilotage évaluation du PRQA (Plan régional pour la qualité de l’air) (Suppléant)
    Comité régional de suivi pour l’élaboration et la réalisation des chartes des parcs naturels régionaux
    Comité technique des milieux aquatiques (Suppléant)
    Comité technique « Fonds régional de garantie pour le développement industriel » (Suppléant)
    Groupe de suivi des contrats de projets Etat- Région – CPER
    Groupe de travail « Energie-Climat » (Suppléant)
    Jury de maîtrise d’oeuvre (Suppléant)

  13. Belkacem Lounes, la cause des peuples et des droits humains

    Enseignant depuis plus de 25 ans en économie, Belkacem Lounes a toujours aimé apprendre, connaître et découvrir. Cette appétence au savoir se traduit vite par une soif du partage et de la transmission par l’échange. Il l’explique ainsi « Pour moi, l’essentiel est de prendre du plaisir dans ce qu’on fait, de continuer à apprendre tout en transmettant ce que l’on sait. Je suis persuadé que c’est dans l’échange, l’interactivité que l’on s’épanouit ».

    Ses origines Amazighes (Berbère) l’ont conduit à s’engager dans la défense des droits de ce peuple autochtone du nord de l’Afrique. Dans ce cadre il a été président du Congrès Mondial Amazigh durant 9ans et a donc arpenté les grandes instances internationales notamment les Nations Unies pour faire valoir les droits des peuples autochtones.

    Défendre la diversité linguistique rhonalpine

    Attaché à l’idée d’une France fédérale, il adhère au mouvement Régions et Peuples Solidaires qui souhaite plus d’autonomie pour les régions, respectant ainsi la diversité culturelle et linguistique du pays. C’est au nom de ce mouvement qu’il devient conseiller régional au sein de la liste Europe Ecologie – Les Verts. Premier mandat électoral pour lui, il découvre alors un monde moins brillant que dans son idéal républicain « J’ai découvert un univers qu’il est peut être excessif de qualifier d’impitoyable, mais en tout cas difficile ».

    A la Région il sera conduit à prendre en charge le dossier des langues régionales. « J’ai choisi de prendre en charge un dossier « marginal », celui des « langues régionales » car il correspond à mes combats associatifs précédents et à ma volonté de défendre les causes qui trouvent peu d’avocats. Je dois dire que je ne regrette pas mon choix pour ce sujet nouveau à la Région et que j’espère faire progresser de manière significative d’ici la fin de mon mandat. Je prends un réel plaisir à défendre l’Occitan et le Francoprovençal, langues régionales de Rhône-Alpes et à travailler avec tous les acteurs qui les portent au quotidien. » En tant que Vice-Président de la Commission il s’investit sur ces questions d’ Enseignement Supérieur et Recherche et à un degré moindre, dans les questions relatives à la montagne et aux relations internationales. 

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    Commissions thématiques :

    N° 1 « Formations initiales et lycées »
    N° 3 « Enseignement supérieur, recherche et formations sanitaires et sociales » (Vice-président)
    N°14 « Europe, relations et solidarités internationales »

    Organismes extérieurs :

    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Vals du Dauphiné
    Contrat de développement Rhône-Alpes – Boucle du Rhône – 38 (Président)
    Centre régional de documentation pédagogique Académie de Grenoble
    Centre de formation des apprentis ACADEMIE DE GRENOBLE – RECTORAT – 38 (Suppléant)
    Centre de formation des apprentis de l’IFA des Alpes – GRENOBLE – 38
    Centre de formation des apprentis IDA – GRENOBLE – 38 (Suppléant)
    Commission académique sur l’enseignement des langues vivantes étrangères – Académie de Grenoble
    Commission de concertation Enseignement privé Grenoble
    Conseil des langues régionales – Académie de Grenoble
    Contrat Territorial Emploi Formation – Nord Isère – 38
    Etablissement Public Foncier Local de Grenoble – 38 (Suppléant)
    Grenoble II – IUT 2 de Grenoble (Suppléant)
    Grenoble II -CS- Conseil scientifique (Suppléant)
    Lycée professionnel JACQUES PREVERT – FONTAINE (Suppléant)
    Lycée VAUCANSON – GRENOBLE (Suppléant)
    Lycée CITE INTERNATIONALE DE GRENOBLE
    Lycée PABLO NERUDA – SAINT-MARTIN D’HERES (Suppléant)
    Lycée privé PIERRE TERMIER – GRENOBLE
    Schéma de Cohérence Territoriale Boucles du Rhône en Dauphiné – (Président)

    Structures internes :

    Commission du règlement intérieur
    Comité de suivi sur les langues régionales
    Comité de suivi « Transfert du siège de la Région Rhône-Alpes » (Suppléant)
    Comité technique IDéclic Stratégie et International (Suppléant)
    Groupe de travail « Bourses d’équipement professionnel des jeunes (BEPJ) » (Suppléant)

  14. Jacques Mercier, un élu d’expérience

    Quand on lui propose de parler de lui, il commence par parler des arbres. Jacques Mercier est écologiste depuis que tout petit, il voulait être garde forestier. C’est naturellement qu’il a pris part à l’aventure des Verts dès leurs débuts en 1984.

    Aujourd’hui, il articule son mandat régional avec sa fonction de maire d’Ornex, une ville de 3 000 habitants aux confins de la région, dans le pays de Gex. L’endroit, frontalier de la Suisse, lui ressemble, lui qui a hérité d’une double culture française et germanique : « Je pense et je raisonne en allemand, remarque-t-il. C’est une culture plus pragmatique, où l’on sait se faire confiance. »

    Conviction et persévérance

    Dans sa mairie, il a créé une voie verte qui ceint ce qu’il appelle un « Central Park », un espace mis à l’abri de la pression foncière, particulièrement forte autour de Genève. Avec la tempérance qui le caractérise, il pratique le consensus local et le dialogue dans son mandat régional : « Rhône-Alpes est une mosaïque de territoires. La Région permet de dépasser les limites et de se parler entre bassins. »

    « Le plus difficile est de changer les habitudes : place de la voiture, économies d’énergie, nouvelles pratiques des services techniques, mise en place de la démocratie participative… » Qu’importe, avec conviction et persévérance, nos idées polennisent les esprits et des actions se concrétisent.

    Il siège aussi :

    Commissions thématiques :

    N° 4 « Emploi, économie, économie sociale et solidaire et innovation sociale »
    N°14 « Europe, relations et solidarités internationales »

    Organismes extérieurs :

    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Châblais – 74
    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Haut Bugey – 01
    Contrat de développement durable Rhône-Alpes Genevois Français – 74 (Président)
    Commission départementale de la coopération intercommunale – Ain
    Commission départementale de la présence postale territoriale – 01
    Commission départementale de l’emploi et de l’insertion (CDEI) – Ain
    Commission départementale de réforme des agents des collectivités territoriales de l’ Ain
    Commission départementale des évaluations cadastrales 01 Rév. Générale des évaluations cadastrales
    Commission Internationale pour la Protection des Eaux du Léman – CIPEL (Suppléant)
    Conseil départemental de l’Education Nationale Ain (Suppléant)
    Conseil départemental d’insertion – Ain – 01 (Suppléant)
    Comité de délimitation des secteurs d’évaluation 01 – Rév. Générale évaluations cadastrales
    Comité de Massif Jura
    Contrat Territorial Emploi Formation – Bugey – Plaine de l’Ain Côtière – 01
    Contrat Territorial Emploi Formation – Pays de Gex – Bassin Bellegardien – Haut Bugey – 01 (Président)
    Lycée professionnel ARBEZ CARME – BELLIGNAT – TLPU014 (Suppléant)
    Lycée INTERNATIONAL – FERNEY VOLTAIRE – TLPU399
    Lycée PAUL PAINLEVE – OYONNAX – TLPU010 (Suppléant)
    Lycée privé JEANNE D’ARC – GEX – TLPR247
    Lycée SAINT-EXUPERY – BELLEGARDE SUR VALSERINE – TLPU002
    Lycée TECHNOLOGIQUE ARBEZ CARME – BELLIGNAT – TLPU004 (Suppléant)
    Lycée XAVIER BICHAT – NANTUA – TLPU009 (Suppléant)
    Parc naturel régional du Haut-Jura
    Réserve Naturelle Régionale de la Forêt de Marchon (Suppléant)
    Réserve Naturelle Régionale (RNR) de la galerie souterraine du Pont des Pierres (Cté consultatif) (Suppléant)
    Schéma de Cohérence Territoriale du Bassin de Bellegarde (Suppléant)

    Structures internes :

    Commission SUEVAL – Suivi et Evaluation des Fonds Régionaux accordés aux entreprises
    Groupe de travail « Education Physique et Sportive » (Suppléant)
    Groupe de travail « Politique Informatique Régionale » (Suppléant)

  15. Pierre Meriaux, militer en rouge et vert

    Démocratie, écologie, solidarité : telles sont les valeurs qui guident Pierre Mériaux. A Grenoble, il les défend chez les Verts et au sein de l’Ades, « objet politique non identifié » rouge et vert qu’il a présidé quelques années, et qui coordonne l’opposition écologiste à la mairie de Grenoble.

    Auparavant, c’est à Bordeaux qu’il a fait ses classes de militant dans les années 90. « J’étais engagé dans le mouvement associatif citoyen opposé aux deals permanents gauche-droite autour des quasi-monopoles de l’eau et contre un projet de métro inadapté à la ville mais vendu par Alstom », raconte-t-il. Douze ans « d’exil » dans une ville un peu trop bourgeoise à son goût, loin de ses Alpes du Nord qu’il parcourt souvent de long en large, chaussures ou skis de randonnée aux pieds, avec sa femme, ses trois enfants ou avec des copains.

    Défendre la partie faible

    Où qu’il soit, Pierre Mériaux monte toujours au front quand il s’agit de défendre ce qu’il appelle « la partie faible » du jeu social que sont les classes populaires ou les exclus de la société de consommation. Ce combat, il le mène aussi dans son métier d’inspecteur du travail : « Il me permet d’observer la réalité des conditions de travail des salariés de ce pays, d’agir pour animer le dialogue social, lutter contre les discriminations de tous ordres, contre la souffrance au travail… ». Il porte également ces valeurs de solidarité dans le service public comme responsable syndical, au niveau national, à la CFDT puis à la FSU.

    Il milite aussi pour « la transparence de l’action publique » et pour « valoriser des projets de la société civile face au rouleau compresseur du marché aveugle ». Depuis le début de son mandat, il est, entre autres, très investi aux côtés du collectif Mounier, pour préserver son rôle unique d’expérimentation pédagogique et de mixité sociale.

    ———————————————

    Il siège pour la région :

    Commissions thématiques :

    N° 4 « Emploi, économie, économie sociale et solidaire et innovation sociale »
    N° 7 « Aménagement, animation du territoire, foncier, société de l’information et parcs naturels régionaux »
    N° 9 « Energie et climat »

    Organismes extérieurs :

    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Grésivaudan – 38 (Président)
    Contrat de développement Rhône-Alpes – Royans Vercors – 38
    Commission départementale de la présence postale territoriale – 38
    Commission départementale de réforme des agents des collectivités territoriales de l’ Isère (Suppléant)
    Commission départementale des évaluations cadastrales 38 Rév. Générale des évaluations cadastrales
    Commission départementale d’organisation et de modernisation des services publ. – Isère 38
    Comité Régional du Tourisme Rhône-Alpes
    Comité de délimitation des secteurs d’évaluation 38 – Révision Générale des évaluations cadastrales
    Comité régional des partenaires (transports régionaux de voyageurs)
    Grande traversée des Alpes françaises (Suppléant)
    Institut des Métiers et des Techniques – Centre de formation des apprentis – GRENOBLE – 38
    Lycée professionnel ANDRE ARGOUGES – GRENOBLE (Suppléant)
    Lycée professionnel GEORGES GUYNEMER – GRENOBLE
    Lycée ANDRE ARGOUGES – GRENOBLE
    Lycée horticole – SAINT-ISMIER

    Structures internes :

    Comité d’hygiène et de sécurité « Etablissements d’enseignement EPLE Région Rhône-Alpes » (Suppléant)
    Commission SUEVAL – Suivi et Evaluation des Fonds Régionaux accordés aux entreprises
    Comité d’avis de la commission n°7
    Comité de pilotage P.E.R.I.C. (Partenariat Economie Recherche Innovation Compétitivité) (Suppléant)
    Comité régional de suivi pour l’élaboration et la réalisation des chartes des parcs naturels régionaux

  16. Eric Piolle, l’ingénieur solidaire

    Co-président du groupe de 2010 à 2013, Eric Piolle a démissionné de son mandat de conseiller régional en avril 2014 afin de se consacrer pleinement à son mandat unique de maire de Grenoble.

    (suite…)

  17. Véronique Rousselle, l’amour de la nature

    Ingénieur agricole de formation, Véronique Rousselle a exercé longtemps auprès d’associations de formation ou de développement agricole. Pendant son parcours, elle s’est clairement tournée vers l’agriculture biologique. « Mes parents m’ont appris à m’émerveiller chaque jour devant la nature, la biodiversité. Cet amour me nourrit dans mes actions. On ne protège et ne respecte bien que ce que l’on aime au plus profond de soi. »

    Attachement à l’Ardèche

    Aujourd’hui, cette mère de quatre grands enfants travaille à mi-temps dans l’entreprise familiale, Terre Adélice. Au sein de cette PME agro-alimentaire de 18 personnes, elle s’occupe des achats de fruits, de la communication et du management général de l’équipe.

    « Bien que ce soit difficile de m’organiser, je tiens à garder ce travail qui me permet de rester proche du terrain, explique-t-elle. Non seulement il me passionne, mais il me permet d’observer les effets de la politique sur les PME. »

    C’est donc en Ardèche qu’elle a choisi, avec sa famille de développer son entreprise. « Mon attachement à toute l’Ardèche se ressent sûrement dans mon enthousiasme à en parler, explique-t-elle. C’est un département souvent atypique en Rhône-Alpes. Par leur travail, leur capacité d’adaptation à leur environnement difficile, les habitants y ont façonné une économie, des paysages, une qualité de production que j’admire. »

    S’ouvrir avec intelligence

    Son engagement en politique est très récent : élue conseillère municipale de son village en 2008, elle a adhéré pour la première fois à un parti politique, Europe Ecologie – Les Verts, en janvier 2009. « J’ai beaucoup apprécié la capacité de ce parti à s’ouvrir avec intelligence, pour les européennes », estime-t-elle.

    « Seule Europe Ecologie – Les Verts aborde la politique d’une autre manière. La transformation écologique de l’économie, c’est une prise en compte de l’écologie dans tous les domaines. Elle conjugue la solidarité, la prise en compte des plus démunis en redéployant les richesses et en préservant à long terme nos vraies richesses pour l’humanité : la terre, l’eau, l’air. »

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    Elle siège aussi :

    Commissions thématiques :

    N° 2 « Formation tout au long de la vie »
    N° 5 « Développement rural et agriculture »
    N°12 « Finances et Organisation générale »
    N°13 « Tourisme et montagne »

    Organismes extérieurs :

    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Ardèche méridionale – 07
    Contrat de développement Rhône-Alpes – Valence Drôme Ardèche Centre – 26 (Présidente)
    Commission départementale de la coopération intercommunale – Ardèche (Suppléante)
    Commission départementale de la présence postale territoriale – 07 (Suppléante)
    Cion déptle de réforme des agents des collectivités territoriales de l’ Ardèche (Suppléante)
    Commission départementale des évaluations cadastrales 07 Rév. Générale des évaluations cadastrales (Suppléante)
    Commission Locale d’Information auprès des Grands Equipements Energétiques du Tricastin CLIGEET
    Conseil départemental d’insertion – Ardèche 07
    Comité de délimitation des secteurs d’évaluation 07 – Révision Générale évaluations cadastrales (Suppléante)
    Comité d’orientation de la grotte Chauvet
    Comité régional installation / transmission en agriculture – CRITA
    Comité syndical du Syndicat Mixte de l’Espace de restitution de la grotte Chauvet – Pont d’Arc
    Contrat Territorial Emploi Formation – Ardèche Méridionale – 07
    Lycée professionnel hôtelier LARGENTIERE (Suppléante)
    Lycée agricole LE VALENTIN- BOURG LES VALENCE
    Lycée agricole OLIVIER DE SERRES – AUBENAS
    Lycée LE CHEYLARD – CHEYLARD (Suppléante)
    Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche
    Schéma d’aménagement et de gestion des eaux Ardèche – Cion locale de l’eau (Suppléante)
    Schéma de Cohérence Territoriale Plan d’eau des Collanges – (Présidente)

    Structures internes :

    Comité régional agroalimentaire
    Comité ad hoc « Plan régional pour l’agriculture et le développement rural »
    Comité d’avis régional « tourisme »
    Groupe de travail « Plan Qualité Restauration »
    (Suppléante)

    Autres mandats :

    Conseillère municipale de SAINT-SAUVEUR-DE-MONTAGUT

  18. Etienne Tête, l’action citoyenne au service de la transparence politique

    Etienne Tête est depuis longtemps l’une des plus grandes figures de la politique lyonnaise. Antinucléaire, tiers-mondiste, défenseur de l’environnement, son engagement politique a été précoce et univoque. En 1982, il se rapproche du Mouvement d’Écologie Politique qui deviendra les Verts. Il siège depuis dans les instances dirigeantes des Verts, puis d’Europe Ecologie – Les Verts.

    Réputé pour ses recours qui défrayent la chronique politique et juridique, il estime faire avancer la démocratie par un mode d’action citoyen. C’est pour lui un moyen de défendre la transparence du financement de la vie politique.

    Une vision de la politique intègre

    Etienne Tête est notamment à l’origine de l’annulation par le Conseil d’État, de l’élection de Charles Millon à la Présidence de la région Rhône-Alpes obtenue avec les voix du Front National, et l’enquête sur l’illégalité de son logement de fonction et de la prise en charge par le Conseil régional de son personnel de maison.

    C’est auprès du Conseil d’Etat qu’il fait casser le contrat entre la communauté urbaine et le consortium Bouygues-Dumez, ce qui permet la suppression du péage d’une partie du périphérique nord.

    Démocratie participative, transparence, municipalisation de l’eau, transports, pollutions, sport-business… Ce brillant orateur se bat sur de nombreux fronts pour promouvoir une vision de la politique intègre et au service des citoyens.

    Aujourd’hui, ce gynécologue de formation est devenu avocat. Il plaide notamment pour l’annulation des autorisations de construction du nouveau stade de l’OL à Lyon.

    – lire aussi un article de Libération

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    Il siège aussi :

    Commissions thématiques :

    N° 11 « Culture »
    N°12 « Finances et Organisation générale »
    N°14 « Europe, relations et solidarités internationales » (Vice-président)
    N°15 « Sport et jeunesse »

    Organismes extérieurs :

    Contrat de développement Rhône-Alpes – Bresse Revermont Val de Saône – 01
    Commission de concertation Enseignement privé Lyon
    Commission départementale de la coopération intercommunale – Rhône (Suppléant)
    Commission départementale de réforme des agents des collectivités territoriales du Rhône (Suppléant)
    CIRFAP – Centre de formation des apprentis – LYON 8ème – 69 (Suppléant)
    Comité consultatif interrégional de règlement amiable litiges relatifs aux marchés publics
    Ecole centrale de Lyon – ECL – Conseil d’Administration (Suppléant)
    Lycée professionnel EDMOND LABBE – OULLINS
    Lycée professionnel JOSEPH-MARIE JACQUARD – OULLINS
    Lycée JEAN MOULIN – LYON (Suppléant)
    Lycée PARC CHABRIERES – OULLINS
    Lycée privé externat SAINTE-MARIE – LYON
    Lycée SAINT-JUST – LYON – (Suppléant)
    Lyon I – Université Claude Bernard – Conseil d’administration
    Rhône-Alpes Cinéma – Comité de suivi
    Rhône-Alpes Création – Société de capital risque – Conseil de surveillance et Assemblée Générale

    Structures internes :

    Commission du règlement intérieur
    Comité de lecture du « Fonds de soutien à la création cinématographique et audiovisuelle »
    Comité de sélection FIACRE – Fonds pour l’Innovation Artistique et Culturelle en RA (Suppléant)
    Comité de suivi du fonds de la plate-forme régionale de financement de la création d’entreprises (Suppléant)
    Comité technique « Aide à l’immobilier dernier commerce » (Suppléant)
    Jury de maîtrise d’oeuvre

    Autres mandats :

    Conseiller municipal de LYON

  19. Jeannie Tremblay, l’angevine des Bauges

    Savoyarde d’adoption, c’est depuis les élections municipales de Faverges en 2008 que Jeannie Tremblay est entrée concrètement en politique. Cette Angevine d’origine a su s’imposer dans cette ville de Haute-Savoie. Les montagnes sont maintenant son horizon naturel : « Les Bauges ont une culture rurale forte et une vie associative importante ; elles sont très préservées de l’urbanisation excessive. C’est pourquoi j’y suis très attachée. »

    C’est avec enthousiasme qu’elle est devenue vice-présidente du Parc régional des Bauges. « Je souhaite apporter au territoire nos valeurs écologistes : vision globale, dialogue, vigilance écologique et de développement durable de tous les instants sur tous les projets. » Jeannie Tremblay s’implique aussi dans tous les grands dossiers qui touchent son territoire comme urbanisation rurale, les transports ou l’énergie.

    Formation à distance

    Professeur des Ecoles, elle exerce encore son métier à mi-temps parallèlement à son mandat. Elle y déplore « une dégradation du service public pour l’enseignement. »

    Au Conseil régional, elle est vice-présidente de la commission « formation tout au long de la vie ». Elle cherche à apporter une vision élargie de la question. Au Québec, elle a appris les méthodes de formation à distance par internet, très utilisées dans les territoires isolés d’outre-Atlantique.

    Autre corde à son arc, Jeannie Tremblay est spécialisée en médiation culturelle en art contemporain. Pendant 7 ans, elle a participé aux politiques culturelles départementales de l’éducation nationale. C’est pourquoi elle siège aussi à la commission « culture » du Conseil régional. « Si je dois citer une œuvre qui m’a bouleversée, je pense à Dodes’kaden de Kurosawa. Ce film regroupe tous mes centres d’intérêt : politique, art contemporain, musique, cinéma. »

    Elle siège pour la région :

    Commissions thématiques :

    N° 2 « Formation tout au long de la vie » (Vice-présidente)
    N° 11 « Culture »
    N°12 « Finances et Organisation générale »
    N°15 « Sport et jeunesse »

    Organismes extérieurs :

    Association du centre de formation des apprentis de la Carrosserie Automobile SEYNOD – 74 (Suppléante)
    Association du centre de formation des apprentis du Salève – ANNEMASSE – 74
    Contrat de développement de pays Rhône-Alpes – Tarentaise
    Contrat de développement Rhône-Alpes – Bassin Annécien – 74 (Présidente)
    Commission départementale de la coopération intercommunale – Haute-Savoie
    Commission départementale de la présence postale territoriale – 74
    Commission régionale de la forêt et des produits forestiers
    Centre régional d’ éducation populaire et de sport de VOIRON
    Comité Régional du Tourisme Rhône-Alpes
    Contrat Territorial Emploi Formation – Bassin d’Albertville Tarentaise Vanoise – 73
    Etablissement public de coopération culturelle de la cité de l’image et des technologies des images animées à Annec (Suppléante)
    Etablissement Public Foncier de Haute-Savoie – 74 (Suppléante)
    Jury du Fleurissement
    Lycée professionnel privé FAVERGES – FAVERGES
    Lycée professionnel VALLEE DE L’ARVE PAUL BECHET – CLUSES – (Suppléante)
    Lycée DE L’ALBANAIS – RUMILLY
    Lycée MADAME DE STAEL – SAINT JULIEN EN GENEVOIS (Suppléante)
    Lycée RENE PERRIN – UGINE
    Parc naturel régional des Bauges – Comité syndical
    Schéma de Cohérence Territoriale du Bassin Annécien (Présidente)
    Schéma de Cohérence Territoriale Fier et Aravis (Présidente)

    Structures internes :

    Comité de lecture du « Fonds de soutien à la création cinématographique et audiovisuelle » (Suppléante)
    Comité de pilotage « Kiosque au Lycée »
    Comité de sélection pour le concours lycéens FLUID’ART
    Comité régional de suivi pour l’élaboration et la réalisation des chartes des parcs naturels régionaux
    Comité technique « Apprenti gagnant » (Suppléante)
    Jury « Bourses de mobilité internationale » – EXPLO’RA Sup (Suppléante)
    Jury pour la sélection des opérateurs du dispositif « Projet formation Emploi» dans le cadre du Service Public Régional de la Formation

  20. Elvan Uca

    Commissions thématiques :

    N° 2 « Formation tout au long de la vie »
    N° 10 « Politique de la ville, logement et solidarités »
    N°15 « Sport et jeunesse »
    N°16 « Vie associative, éducation populaire, démocratie participative, lutte contre les discriminations et égalité hommes femmes (Vice-président)

    Organismes extérieurs :

    Contrat de développement durable Rhône-Alpes – Beaujolais – 69
    Centre d’échanges et de ressources foncières Rhône-Alpes (Suppléant)
    Centre de formation des apprentis de l’ECAPRA – VILLEURBANNE – 69 (Suppléant)
    Convention de fonctionnalités d’agglomération et de centralité Le Grand Lyon (ex Contrat d’agglomération) (Président)
    Commission consultative de l’environnement de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry
    Commission départementale de l’emploi et de l’insertion (CDEI) – Rhône (Suppléant)
    Conseil académique de l’éducation nationale de Lyon C.A.E.N (*) (Suppléant)
    Conseil départemental d’insertion – Rhône – 69 (Suppléant)
    Contrat Territorial Emploi Formation – Est lyonnais – 69 (Président)
    Ecole de la deuxième chance – E2C de Vaulx-en-Velin – 69
    EM LYON – Ecole de management de Lyon – Assemblée générale
    Etablissement Public Foncier Local de l’Ain – 01 – Assemblée générale (Suppléant)
    EREA PELLET DE VILLEURBANNE
    INHNI – Centre de formation des apprentis – VENISSIEUX – 69 (Suppléant)
    Lycée professionnel FREDERIC FAYS – VILLEURBANNE (Suppléant)
    Lycée professionnel MAGENTA – VILLEURBANNE
    Lycée professionnel MARIE CURIE – VILLEURBANNE
    Lycée professionnel PRIVE ATELIERS APPRENT. INDUSTRIE – VAULX EN VELIN
    Lycée polyvalent CHAPLIN-BECQUEREL – DECINES-CHARPIEU (Suppléant)
    Lycée FREDERIC FAYS – VILLEURBANNE (Suppléant)
    Lycée ROBERT DOISNEAU – VAULX EN VELIN
    Lyon II – IUT Lumière (Suppléant)
    Opéra de Lyon
    Parc naturel régional du Pilat – Comité syndical
    Pôle Rhône-Alpes de l’Orientation – (Groupement d’intérêt public) (Suppléant)
    Schéma d’aménagement et de gestion des eaux de l’Est lyonnais – Cion locale de l’eau
    Schéma de Cohérence Territoriale de l’Agglomération Lyonnaise – (Président)

    Structures internes :

    Commission administrative paritaire Catégorie A
    Commission administrative paritaire Catégorie B
    Commission administrative paritaire Catégorie C
    COREVA – Comité régional à la vie associative (Vice-président)
    COREVA – Comité technique
    Comité de sélection des projets « citoyens des jeunes » et des projets « de lutte contre les discriminations » (Suppléant)
    Comité de sélection « Les jeunes à la rencontre de l’art et de la culture » – Soprano (Suppléant)
    Comité régional de démocratie participative
    Comité régional de suivi pour l’élaboration et la réalisation des chartes des parcs naturels régionaux
    Comité technique « Apprenti gagnant »
    Groupe de suivi des contrats de projets Etat- Région – CPER
    Groupe de travail « L’orientation »
    Groupe de travail « Mise en place d’un dispositif de répartition des billets de spectacles sportifs (Suppléant)
    Jury Appel à Projets pour l’Education par le Sport en Rhône-Alpes

  21. METTONS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LA RECHERCHE AU SERVICE DE L’HUMAIN

    Avec un budget de presque 47 millions d’euros et une politique importante de soutien aux établissements, aux laboratoires et aux étudiants, la Région agit sur la vie quotidienne des communautés universitaires. Une majorité écologiste et de gauche doit refuser d’accompagner sans recul critique les réformes inégalitaires du gouvernement qui nient l’humain dans ce domaine.

    Ces récentes évolutions ont mis en place un système à deux vitesses qui fragilise étudiants et enseignants-chercheurs. Tout est fait pour que les moyens soient concentrés dans quelques petits enclos en dehors des campus traditionnels et au plus près du monde économique et industriel pendant que l’immense majorité s’entasse dans des universités qui se dégradent. On ne pense plus qu’en termes de produit fini à commercialiser, et d’excellence, mot magique qui ne signifie rien mais rapporte des subventions. Les enseignants de plus en plus précarisés ne peuvent plus faire leur travail correctement. Les chercheurs remplissent dossiers après dossiers pour de la recherche de financements hypothétiques et n’ont plus le temps de faire de la recherche scientifique ! Les inégalités se creusent aussi entre les territoires : à Lyon ou Grenoble, les grands pôles centralisent tous les crédits d’Etat, tandis que la Drôme, la Loire ou la Savoie ne figurent même pas sur les radars du ministère. Les jeunes issus de familles aisés et résidant dans une grande ville continueront leurs études ; les autres décrocheront.

    Les écologistes mettent en œuvre une vision alternative à travers leurs propositions et leurs exigences de réorientations budgétaires. Le rôle premier de l’enseignement supérieur est de former des citoyen/nes et de donner à chacun le choix de son parcours pour un avenir digne et autonome. La recherche ne peut être réduite à créer des technologies rentables au service d’une compétition économique mondiale dérégulée, une science indépendante et citoyenne fait progresser la connaissance collective.

    Il faut réorienter une part de l’argent des pôles de compétitivité vers les besoins urgents des universités, au service de toutes les disciplines. Dans leur capacité de mutualisation et de développement d’un territoire, ces pôles ont une utilité mais le financement est scandaleusement excessif, peu encadré et orienté encore massivement sur les grandes entreprises. Les étudiants d’aujourd’hui sont l’avenir de nos sociétés, et pourtant nos choix d’investissements les sacrifient pour dépenser des millions en fabrications d’objets de plus en plus perfectionnés.

    Europe Ecologie – Les Verts soutient les dispositifs régionaux quand ils contribuent au service public et à l’équilibre territorial, quand ils encouragent le chercheur, aident l’étudiant et lui assurent des conditions d’enseignement et de vie confortables. Au-delà, les écologistes mettront tout en œuvre pour rétablir plus de démocratie dans des établissements et pôles de recherche qui deviendront alors véritablement autonomes.

  22. Stade Geoffroy Guichard : UN STADE OU DES STADES ?

    Lors de la dernière commission permanente du conseil régional, le groupe Europe Ecologie Les Verts n’a pas voté la subvention d’environ 6 Millions d’Euros au nouveau stade Geoffroy Guichard.

    Le vote des conseillers régionaux Europe Ecologie était notamment motivé par l’absence d’un certain nombre d’éléments, notamment des informations sur l’évolution de la location du stade par la SASP ASSE (éléments pourtant publics à St Etienne).

    D’autre part, les subventions aux très grands équipements accaparent la majeure partie du budget sport de la région.

    Une position de notre groupe proche de celle exprimée lors du vote pour le grand stade de Grenoble qui aujourd’hui ne sert plus à rien.

    Europe Ecologie rappelle que le stade ne servant qu’au club de foot, nous ne le considérons pas comme un bien commun de l’agglomération mais un équipement à utilisation exclusive de l’ASSE. Europe Ecologie avait donc fait la proposition de concéder le stade au club sous condition d’un noyau dur d’actionnaires passionnés locaux que sont, par exemple, les associés-supporters, un peu comme les « socios » espagnols.

    6 Millions d’Euros, c’est une aide intéressante pour St Etienne Métropole. C’est aussi ce qui permettrait à la ville de refaire le stade du quartier de Maugara et le stade des frères Grail à Solaure. Ce dernier qui est pourtant utilisé par toute la cité scolaire Honoré d’Urfé est régulièrement indisponible à cause de son état de délabrement lors des intempéries.

    Lela Bencharif

    Catherine Herbertz

    Olivier Longeon

  23. UN CHAÎNON DE PLUS DANS L’AIN POUR LA VIARHÔNA

    Claude Comet, conseillère déléguée au tourisme, a participé à l’inauguration d’un nouveau tronçon de la ViaRhôna : 6,9 km entre le barrage de Villebois et le pont de Lagnieu sur la rive droite du Rhône. Il permet de rejoindre, par une voie cyclable sécurisée, l’îsle de la Serre et sa base de loisirs.

    Comme l’a rappelé Jean-Jack Queyranne, « ViaRhôna est un projet phare pour Rhône-Alpes, une occasion unique de se réapproprier le fleuve et de poser un regard neuf sur le Rhône et sa vallée. ».

    Fin 2013, l’itinéraire réservé aux modes de déplacements doux reliera le lac Léman à la mer Méditerranée, par un tracé continu longeant le Rhône sur 700 km, dont 415 km en Rhône-Alpes. Ce projet de transport « doux » a été fortement soutenu depuis plusieurs années par le groupe écologiste au Conseil régional, notamment sous la vice-présidence de Didier Jouve, entre 2004 et 2010.

    Fin 2011, près de 222 km auront été réalisés, soit la moitié de l’itinéraire en Rhône-Alpes. Ce nouvel axe de circulation et de détente constitue un potentiel touristique et de développement supplémentaire pour les territoires rhônalpins.

  24. Fin des contrôleurs sur l’Ouest lyonnais : LA SNCF S’ASSIED SUR LE VŒU DE LA RÉGION

    Les élus écologistes dénoncent la suppression des contrôleurs sur le chemin de fer de l’Ouest lyonnais qui s’oppose au vœu voté par l’assemblée plénière de la Région en décembre dernier. L’inspection du travail a écrit à la SNCF que les conducteurs ont des raisons d’exercer leur droit de retrait en raison d’un « danger grave et imminent ».

    Ce matin, un investissement majeur du Conseil régional aurait dû se concrétiser : la mise en service des premiers trams-trains sur le réseau de l’Ouest lyonnais. Hélas, l’échéancier fixé en 2008 va souffrir de plusieurs mois de retard. En attendant, le service continue d’être assuré par des autorails.

    « La situation est connue depuis plusieurs mois, rappelle Jean-Charles Kohlhaas, président de la commission Transports du conseil régional. Or, comment la SNCF s’y est-elle préparée ? En décidant de faire rouler ces TER sans contrôleur à bord pour supprimer 30 des 50 postes affectés aux lignes de l’ouest lyonnais ! La présence humaine en nombre est pourtant nécessaire à la fluidité et la qualité de ce service périurbain ! »

    Pour le groupe Europe Écologie – Les Verts, ce tour de passe-passe est inadmissible, totalement contraire au vœu sur la présence humaine dans les TER, que l’assemblée régionale a voté à l’unanimité en décembre 2010. Elle y réaffirmait « son attachement à la présence d’agents à bord, condition nécessaire à l’accessibilité, la sécurité, la qualité et la fluidité du service ».

    Depuis 2007, alors que la Région a fait croître l’offre en trains de plus de 15%, les emplois de cheminots ont diminué dans les mêmes proportions.

    « La situation de l’ouest lyonnais n’est pas indépendante du véritable plan social rampant en cours à la SNCF, qui compromet les efforts du Conseil régional en faveur du développement des TER. Dans ces conditions il n’est guère étonnant que le dialogue social au sein de l’entreprise soit dramatiquement dégradé », estime Pierre Mériaux, conseiller régional.

    D’ailleurs l’inspection du travail du Rhône a récemment indiqué par un courrier officiel qu’elle considérait que les conducteurs de l’Ouest lyonnais ont des raisons d’exercer leur droit de retrait face à une situation de danger grave et imminent constituée par les multiples carences de l’organisation SNCF qui veut imposer sans dialogue social l’absence de contrôleurs à bord des TER.

    Pour les élus écologistes, ceci n’est que l’application des directives du gouvernement. Cependant, à son échelle, la Région peut et doit exiger que les TER qu’elle finance circulent avec un contrôleur à bord.

  25. LELA BENCHARIF : « L’ÉDUCATION POPULAIRE, C’EST L’ÉCOLE DU CITOYEN »

    Lela Bencharif propose une délibération pour soutenir la vie associative. Colonne vertébrale de sa politique : l’éducation populaire et citoyenne, qui cherche à éveiller le citoyen en chacun de nous. Interview.

    Le Conseil régional verse déjà depuis longtemps des subventions à des associations dans tous les domaines. Alors, pourquoi un soutien spécifique à la vie associative ?

    Dans la culture, la santé, l’environnement ou bien d’autres, la Région subventionne souvent des structures qui sont des associations au sens juridique, et pas forcément toujours la dynamique bénévole qui va avec.

    Une politique publique « vie associative » s’intéresse à toutes ces associations qui portent un projet défini collectivement, et animé par des bénévoles. Souvent, ces associations sont à la peine pour financer leur structure.

    Ce budget d’un million supplémentaire permettra de les aider à se développer et à fonctionner : élaborer leur projet associatif, mettre en place une véritable gouvernance, tisser des liens entre elles, former leurs bénévoles, valoriser leur action… Ce travail, souvent indispensable, coûte principalement du temps de salarié.

    Pourtant, les collectivités sont souvent réticentes à financer le fonctionnement, de peur d’être accusées de créer des mentalités d’assistés, ou pire, de la clientèle politique…

    Au contraire, notre objectif est de faire des associations des outils performants pour que les bénéficiaires et les bénévoles associatifs s’engagent, prennent des initiatives, afin de devenir acteurs de leur propre vie.

    C’est pourquoi cette délibération est polarisée autour de la notion d’éducation populaire et citoyenne, au sens premier que lui donnait Condorcet en 1792 : tout au long de la vie, une éducation qui a pour but l’émancipation des personnes pour qu’elles exercent pleinement leur rôle de citoyen.

    Je pense à l’exemple, parmi tant d’autres, d’une épicerie sociale et solidaire qui propose des aliments de qualité à moindre coût, mais aussi des ateliers de cuisine, de jardinage ou autres. Ainsi, le « bénéficiaire » d’un service prend part à la vie de l’association en tant qu’adhérent.

    A l’heure de l’individualisme forcené, de l’abstention record et de la hausse du Front National, n’avez-vous pas l’impression de nager à contre-courant ?

    Pour moi, la crise est démocratique autant que sociale et politique. Les citoyens ont le sentiment que tout est décidé pour eux d’en haut. Il faut leur donner les outils pour interpeller les pouvoirs publics. Il est essentiel de démontrer que les citoyens sont en capacité de prendre en main leur propre avenir.

    C’est ce que nous démontre aujourd’hui le mouvement des « indignés » qui pointent rudement l’autarcie du milieu politique classique. Il est le signal des graves carences de la prise en compte des citoyens, notamment les jeunes, dans le fonctionnement de la vie politique.

  26. « Mise à niveau » des centrales nucléaires : 70 MILLIARDS DE PLUS POUR UNE SÛRETÉ INSUFFISANTE

    Le gouvernement, qui a fermé la porte du dialogue au niveau régional, vient aujourd’hui au Bugey pour faire croire que la sûreté est assurée. Mais l’Europe prépare des normes qui pourraient faire très mal au budget de l’Etat.

    Le Premier ministre François Fillon vient aujourd’hui visiter la centrale du Bugey. Au programme, une prise de parole officielle, du haut vers le bas, alors que le préfet de Région a par deux fois répondu par le silence aux demandes officielles d’élus locaux et régionaux pour la tenue d’une conférence régionale pour la sécurité.

    Au lendemain de Fukushima, le gouvernement n’a toujours pas pris la mesure du danger nucléaire. Cependant, la Commission européenne, qui a compris qu’on ne pouvait pas envisager la sûreté à l’intérieur des frontières d’un seul Etat, prépare une directive de renforcement des normes (1) dont le coût pour toutes les installations françaises est estimé à environ 70 milliards d’euros selon Michèle Rivasi, députée européenne.

    « En période d’austérité budgétaire, le nucléaire apparaît plus que jamais au-dessus de nos moyens, estime Michèle Rivasi. Dans l’immédiat, nous sommes bien sûr favorables au renforcement de la sûreté. Il faudra donc réaliser cette dépense tout en préparant la nécessaire sortie du nucléaire dans les 25 ans. Cependant, on peut économiser une partie de cette somme en fermant les sept ou huit centrales à bout de souffle, dont le Bugey et le Tricastin. Ce sont ainsi près de 20 milliards d’euros qui pourront être investis dans les filières d’avenir que sont les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. »

    Mais ces investissements colossaux restent dérisoires face aux problématiques soulevées. « Le gouvernement veut tester la sûreté des installations en cas d’accident, mais que fait-il pour les populations, les travailleurs et les écosystèmes exposés, dans le déni, à longueur d’année aux rejets des centrales ? La sûreté nucléaire est une illusion qui occulte la catastrophe sanitaire et environnementale latente. C’est une question de société », affirme Alain Chabrolle, vice-président de la Région délégué à la santé et l’environnement.

    C’est pourquoi en avril dernier, à l’initiative du groupe Europe Ecologie – Les Verts, le conseil régional de Rhône-Alpes a voté un vœu demandant à l’Etat, l’Autorité de sûreté nucléaire et à EDF de renforcer la politique de sûreté nucléaire, avec des études épidémiologiques. Comme les syndicats d’EDF, il demandait aussi l’arrêt rapide de la sous-traitance des tâches de maintenance pour améliorer la protection des salariés et donc des populations.

    « Le nucléaire est dans une triple impasse : celle des risques encourus, celle du traitement des déchets et celle du démantèlement des centrales, résume Benoît Leclair, vice-président de la Région à l’énergie et au climat. Nous devons assumer ce fardeau pour les décennies à venir mais en s’engageant dans la transition énergétique, vers une politique axée sur les économies, l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.»

    (1) Les mesures suivantes devraient être imposées aux centrales : renforcement du radier sous les réacteurs en cas de fusion ; construction d’une enceinte en béton autour des piscines de stockage ; construction de casemates pour isoler les groupes électrogènes de secours.

  27. Service public de formation : UNE OFFRE DE FORMATION AU SERVICE DE CHACUN

    Le service public régional de la formation est maintenant engagé depuis trois ans. Sa mise en œuvre se poursuit de manière volontariste et dynamique avec 4 délibérations soumises au vote des conseillères et conseillers régionaux, au cours de l’assemblée plénière des 7 et 8 avril 2011.

    La formation continue offre un paysage complexe. Elle a émergé du terrain, sans réelle régulation nationale, si ce n’est un premier texte de 1971. Plus de 1500 ortganismes de formation existent en Rhône-Alpes rendant difficilement lisibles les offres proposées aux rhônalpins. Il revient à la Région d’être un ensemblier pour mettre les formations à disposition des citoyens ayant droits, c’est-à-dire celles et ceux qui leurs entreprises et Pôle emploi ne prennent plus en charge. Ceux-ci représentent entre un quart et un tiers des personnes concernées par le formation continue

    Un rapport et quatre délibérations sont présentées en commission et assemblée plénières des 7 et 8 avril :

    1. Les points accueil information formation

    2. L’organisation de l’offre de formation professionnelle continue de la Région Rhône-Alpes

    3. La programmation régionale des formations « Parcours de qualification et de certification professionnelles »

    4. Le développement de la Validation des acquis de l’expérience (VAE)

    5. Le Plan régional en faveur des jeunes pour le raccrochage en formation et pour l’emploi

     

    1. LES POINTS ACCUEIL INFORMATION FORMATION

    L’expérimentation décidée lors de l’assemblée plénière d’octobre 2010 démarrera le 15 avril sur 5 territoires et sera très rapidement suivie sur 3 autres territoires. Il s’agit d’accueillir, en un lieu bien identifié et proche de son domicile, toute personne qui présente une demande, même très évasive, concernant son avenir professionnel. Toute personne accueillie recevra des informations de premier niveau qui lui permettront de préciser sa demande et d’identifier des solutions accessibles, de se mettre en projet, de faire un véritable choix et d’engager plus sereinement toutes les démarches. Elle sera accompagnée jusqu’à ce qu’elle soit en mesure, par exemple, de formuler une demande suffisamment précise lui permettant de choisir une formation.

    2. L’ORGANISATION DE L’OFFRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE DE LA RÉGION RHÔNE-ALPES

    Il s’agit de restructurer l’offre de formation proposée en Rhône-Alpes. Celle-ci comporte actuellement 71 dispositifs dont chacun a été créé, en son temps, avec la réelle volonté de résoudre un problème effectivement posé. La construction chronologique de l’offre de formation ne permet pas une lisibilité suffisante. Il devient nécessaire de simplifier pour clarifier.

    Le cadre de la formation clarifie les domaines et en retient 3 trois :

    • les compétences premières (maîtrise de la langue, exploration  et approfondissement professionnels)
    • la qualification
    • la certification

    Chacun des domaines est présenté et défini par les objectifs de formation à atteindre. Les publics ayant droit sont également spécifiés (Qui a droit à quel type de formation et dans quel cadre ?).

    Il y a là le passage d’un système complexe à un autre, ordonné et plus lisible.

    3. LA PROGRAMMATION RÉGIONALE DES FORMATIONS « PARCOURS DE QUALIFICATION ET DE CERTIFICATION PROFESSIONNELLES »

    Cette délibération est en quelle que sorte une application de la précédente. L’objectif visé est d’élever le niveau de qualification des rhônalpins de manière à faciliter et consolider durablement leur insertion professionnelle. Il n’existera plus, en Rhône-Alpes, une seule formation sans une dimension citoyenne, développement durable et partenariat culturel et artistique. Rhône-Alpes la citoyenne existera également à travers la formation.

    4. LE DÉVELOPPEMENT DE LA VALIDATION DES ACQUIS DE L’EXPÉRIENCE (VAE)

    La VAE permet d’obtenir une certification inscrite au répertoire national de certifications professionnelles (RNCP) : diplôme, titre professionnel, qualification professionnelle. Le parcours que doit suivre une personne qui s’inscrit dans cette démarche s’apparente très souvent à celui d’un combattant. Il existe actuellement 5 segments qui, pour chacun d’entre eux nécessite un référent différent… La Région souhaite faciliter ce parcours pour toutes celles et tous ceux qui se lancent dans un processus de V.A.E.

    Elle prend en charge financièrement les publics demandeurs d’emploi et salariés fragilisés.  Elle met en place pour chacun, un accompagnement continu, par un seul référent, depuis la demande de prise en charge jusqu’aux formations post jury dont on sait qu’elles sont trop peu suivies actuellement.

    5. LE PLAN RÉGIONAL EN FAVEUR DES JEUNES POUR LE RACCROCHAGE EN FORMATION ET POUR L’EMPLOI

    Jusqu’à présent (de 2008 à 2011), existait un plan de lutte contre le décrochage scolaire. Ce plan a impliqué de manière active la Région Rhône-Alpes, aux cotés de l’Éducation nationale qui, à juste titre, réaffirme la lutte contre le décrochage comme étant de sa compétence.

    Des besoins nouveaux apparaissent et une enquête du CEREQ montre que, sur les 950 000 jeunes rhônalpins de 16 à 25 ans, 1/10 environ se retrouvent sans formation, sans stage et sans emploi. Ces jeunes « de nulle part » pourraient être 100 000 selon une étude du Pôle Rhône-Alpes de l’Orientation (PRAO). Plus inquiétant encore, le « temps d’errance », terme statistique pour désigner le temps écoulé entre la sortie d’un système de formation ou d’enseignement et la première rencontre avec une structure d’accueil (Pôle emploi ou une mission locale) est en moyenne de 37,5 mois.

    La Région Rhône-Alpes, dans le cadre du SPRF lancera, dès le mois de mai, le plan régional pour le raccrochage en formation et pour l’emploi. Il a pour objectif de favoriser le repérage des jeunes de 16 à 25 ans en rupture et de les accompagner, par des actions innovantes retenues après un appel à projets, pour qu’ils se remobilisent sur une voie de formation ou un engagement professionnel. 

    C’est à une véritable mobilisation de tous les acteurs de la Région que Philippe Meirieu appelle pour ces jeunes. Il y a là une véritable urgence sociale, éducative et citoyenne.

    Concrètement, il s’agit de mettre en place des activités capables de favoriser les transitions dans les parcours (formation initiale générale et professionnelle, formation continue et vie professionnelle) afin de faciliter l’insertion sociale, professionnelle et citoyenne de ces jeunes « décrochés ». Les initiatives seront portées par au moins deux structures ou organismes afin de leur permettre de mutualiser leurs forces, leurs compétences et leurs ressources. Enfin, pour les aider à sortir de la situation de précarisation et d’exclusion dans laquelle ils se trouvent, ces jeunes seront prioritaires dans les dispositifs de droit commun. La Région envisage, dans un premier temps, de soutenir une centaine de projets qui permettront, chacun, de raccrocher cinquante jeunes.

  28. L’APPRENTISSAGE, UNE VOIE DE RÉUSSITE DANS UN PAYSAGE DE LA FORMATION ÉQUILIBRÉ

    En signant son contrat d’objectifs et de moyens sur l’apprentissage, la Région est consciente que l’Etat spécule sur le développement de l’apprentissage pour cautionner les suppressions de postes dans les lycées professionnels. C’est pourquoi elle veille à instaurer un véritable équilibre entre la voie scolaire et l’apprentissage. 

    L’apprentissage est une compétence pleine et entière des régions. A ce titre, la région Rhône-Alpes veut prendre sa part et toute sa part dans son développement maîtrisé. L’Etat, de son côté, annonce une augmentation très importante du nombre d’apprentis et veut en faire un levier essentiel pour l’emploi des jeunes.

    Il faut rappeler pourtant que l’Etat ne met aucun moyen spécifique sur l’apprentissage : il se contente de redistribuer la taxe d’apprentissage payée par les entreprises. Ce qui ne l’empêche pas de spéculer sur le développement de l’apprentissage pour affaiblir la voie scolaire et cautionner des disparitions de postes et des fermetures de classes dans les lycées professionnels…

    En signant son “contrat d’objectifs et de moyens” pour l’apprentissage de 2011 à 2015, la région Rhône-Alpes a bien ces éléments à l’esprit. C’est pourquoi elle a souhaité faire inscrire explicitement, dans ce contrat, le souci fondamental de veiller à l’équilibre entre la voie scolaire et l’apprentissage : les lycées de Rhône-Alpes accueillent d’ailleurs, déjà, des apprentis et affaiblir les lycées serait aussi affaiblir l’apprentissage. Ce serait, surtout, compromettre, à terme, le tissu de formation de la Région.

    C’est pourquoi la Région sera très vigilante sur les conditions de développement de l’apprentissage : pas question de siphonner les bons élèves de la voie scolaire pour faire de l’apprentissage, trop facilement, une “voie d’excellence” à bon compte. Pas question, non plus, dans l’enseignement supérieur, d’habiller par l’apprentissage, pour pouvoir percevoir de la taxe, des formations académiques classiques. Les formations par apprentissage s’inscrivent dans une triple exigence :

    • un métier particulier, qui se prête à une formation par alternance en relation avec des entreprises,
    • un équilibre territorial qui permet que la région toute entière soit irriguée par des structures de formation pertinentes et non concurrentes ;
    • et, enfin, une pédagogie en alternance avec des acquisitions spécifiques en situation de travail.

    L’apprentissage doit ainsi permettre à des jeunes attirés par un métier et qui veulent une formation sous contrat de travail de trouver leur voie. Il doit être développé tout autant qualitativement que quantitativement, en luttant contre le décrochage, en garantissant un bon encadrement social et pédagogique, en offrant de bonnes conditions en matière de transport et d’hébergement. L’apprentissage doit être une alternative à l’échec scolaire garantie par une orientation rigoureuse.

    Il doit, enfin, s’adapter aux évolution imposées par le défi climatique et énergétique : c’est ainsi que le “contrat d’objectif et de moyens” prévoit de développer la formation en direction des métiers émergents, des métiers” verts”, comme de financer l’opération “CFA éco-responsables”.

    Le “contrat d’objectifs et de moyens” sur l’apprentissage envisage d’augmenter le nombre de jeunes accueillis dans les Centres de formation d’apprentis de 42 000 actuellement à 53 000 en 2015, soit 11 000 jeunes en plus.

    Parmi eux, il y aura aussi les pré-apprentis, les élèves des “écoles de production” et les jeunes en recherche de contrat d’apprentissage qui pourront obtenir le statut de stagiaire de la formation continue avec la rémunération afférente… 11 000 jeunes de plus, c’est beaucoup, et c’est peu au regard des 100 000 jeunes Rhône-alpins sans formation ni emploi. Cela n’exonère ni l’Etat ni les dispositifs de formation continue, ni les entreprises, de leur nécessaire effort.

    Pour réussir le pari d’une offre de qualité en apprentissage qui ne contribue pas à affaiblir la voie scolaire, la région Rhône-Alpes a besoin de tous les acteurs économiques et de la formation. Elle a besoin d’une politique volontariste en direction de ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi. Elle a besoin de lutter contre toutes les formes de discrimination, en particulier celles liées aux stéréotypes de genres et aux difficultés que rencontrent les enfants issus de l’immigration pour trouver un contrat d’apprentissage. En signant avec l’Etat un “contrat d’objectif et de moyens” la région Rhône-Alpes s’engage à faire de l’apprentissage une voie de réussite, pour les jeunes, pour la Région…

    Philippe Meirieu

  29. METTONS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LA RECHERCHE AU SERVICE DE L’HUMAIN !

    Avec un budget de presque 47 millions d’euros et une politique importante de soutien aux établissements, aux laboratoires et aux étudiants, la Région agit sur la vie quotidienne des communautés universitaires. (suite…)

  30. Charte des stages : Contre la précarisation et pour une véritable formation

    Pour éviter la « stagification » de la jeunesse, Philippe Meirieu a négocié pour la Région avec les syndicats et le patronat une charte des stages. Elle met en relief les droits et devoirs du stagiaire. Explications par Philippe Meirieu.

    Voilà déjà plusieurs années que de nombreuses associations, des organisations syndicales et professionnelles, des mouvements citoyens s’insurgent contre “la stagification” de la jeunesse et le développement de stages sans véritable garantie de formation. Les jeunes, en effet, sont, de plus en plus inquiets sur leur avenir et souhaitent pouvoir présenter dans leur CV des stages attestant de leur expérience ou de leur connaissance du milieu professionnel.

    Simultanément, le développement de l’alternance, aussi bien en formation initiale que continue, amène de plus en plus de personnes à faire des stages dans des entreprises ou des institutions, afin d’y acquérir des connaissances et compétences qui doivent, en principe, être reprises et formalisées dans le cadre du centre de formation.

    Or, l’expérience et les nombreuses enquêtes dont nous disposons montrent qu’un nombre significatif de stages sont mal utilisés. Les stagiaires ne sont pas toujours bien accueillis, ils effectuent parfois des tâches qui leur sont mal expliquées ou qui n’ont pas de véritable intérêt pour leur formation.

    Garantir le caractère formatif du stage

    Même si, dans d’autres cas, les stages se passent bien, cette image du stage comme “sous emploi” est particulièrement préjudiciable et brise la confiance qui devrait être de mise entre tous les partenaires concernés par la formation.

    C’est pourquoi la Région Rhône-Alpes, qui entend jouer un rôle structurant sur toutes les questions de formation professionnelle, a pris l’initiative de réunir le plus grand nombre d’acteurs possibles, issus du monde de l’entreprise, de la formation, de l’orientation, de l’Education nationale… afin d’identifier les conditions réelles qui garantissent le caractère formatif d’un stage.

    La Charte a été élaborée en mettant en relief les droits et devoirs du stagiaire, de l’entreprise et de l’organisme de formation, mais aussi leurs relations qui doivent régir le travail formatif. Elle va dans le détail et prévoit aussi bien les conditions de l’accueil, la manière de décider et de communiquer sur les objectifs du stage, la question du tuteur de stage et du référent dans l’organisme de formation, l’évaluation des acquis, la nature et l’usage des outils de liaison.

    Une première en France

    Elle précise l’esprit et les modalités qui doivent régir un stage en situation professionnelle : découverte, immersion dans un milieu, activités adaptées, repérage des savoir-faire antérieurs et des compétences à acquérir, identification des connaissances à s’approprier et à formaliser, méthode de l’aller-retour nécessaire entre la situation professionnelle et le centre de formation, préoccupation constante du transfert des acquisitions afin de former à l’autonomie professionnelle.

    Cette Charte, à la fois institutionnelle et pédagogique, est une première en France. Elle engage de très nombreux partenaires (1) et, dès la rentrée sera rendue publique à travers une affiche qui sera apposée dans tous les lieux susceptibles d’accueillir des stagiaires. Elle manifeste très clairement la volonté de Rhône-Alpes d’être pionnière en matière de formation et de respect des personnes en formation. Elle est une brique nouvelle dans l’édifice en construction de la “formation tout au long de la vie”…

    (1) La Région, les Rectorats des Académies de Grenoble et de Lyon, Pôle emploi, la Chambre Régionale de commerce et d’Industrie, l’Union Régionale des Missions Locales, l’UROFRA, la FFP, l’UR-CIDFF, l’ADOM, l’AGETERA, la CGT, la FSU, La CFDT, FO, La CFTC, la CFE-CGC, le MEDEF, la CGPME, l’UPA, la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat, la Chambre Régionale de l’Agriculture.

  31. LES ASSOCIATIONS ENVIRONNEMENTALES ÉCARTÉES DU DÉBAT PUBLIC PAR LE GOUVERNEMENT

    Un décret du 12 juillet restreint fortement les conditions de participation des associations environnementales au débat public. Les conseillers régionaux écologistes réprouvent cette politique à l’opposé de l’action de la Région Rhône-Alpes.

    Le décret n° 2011-832 du 12 juillet restreint les règles d’agrément au titre de la protection de l’environnement et de désignation des associations agréées au sein des instances consultatives en relevant les seuils minimums de représentativité.

    Ainsi, afin de pouvoir prendre part au débat officiel sur l’environnement, une association devra désormais compter au moins 2 000 adhérents, domiciliés dans au moins six régions, dont aucune ne peut en regrouper plus de la moitié. Quant aux associations reconnues d’utilité publique, elles devront être présentes dans 11 régions et compter au moins 5 000 donateurs.

    Cela aura pour effet d’exclure du débat citoyen une grande majorité des associations. A l’heure où les questions environnementales se posent avec acuité, au lendemain de Fukushima, ce sont les associations environnementales qui sont la cible du gouvernement.

    « Liberticide, profondément anti-démocratique, ce nouveau décret ne vise qu’un objectif : contrecarrer le pouvoir d’action des associations qui se consacrent à la protection de l’environnement et à la défense des citoyens », s’indigne Alain Chabrolle, vice-président de la région Rhône-Alpes à la santé et l’environnement.

    Ce choix n’est pas dû au hasard. En matière de défense de l’environnement, ce sont toujours les associations qui ont joué un rôle d’alerte citoyenne et de contre-pouvoir démocratique. Cette énième attaque contre le secteur s’ajoute à une longue liste : désengagement de l’Etat, suppression d’aides, refonte du régime de subvention…

    « Le gouvernement continue à attaquer la liberté d’association, une des libertés fondamentales du citoyen. On ne compte plus les mesures qui visent à restreindre leur capacité d’agir. Il est temps d’arrêter cette chasse aux sorcières et d’abroger le décret ! », dénonce Lela Bencharif, vice-présidente de la région en charge de la vie associative.

    Pendant ce temps, la Région Rhône Alpes met en œuvre une tout autre politique :

    – Proposition de contrats d’objectifs à des réseaux associatifs lanceurs d’alerte dans les champs de la santé et de l’environnement afin de réaliser leurs projets ;

    – Accompagnement financier pérenne à travers le soutien pluriannuel au projet associatif des associations s’inscrivant dans une démarche d’éducation citoyenne et populaire.

    – Mise en place du droit d’initiative citoyenne de tous les rhônalpins, y compris les résidents étrangers.

  32. Mettons la recherche et l’enseignement supérieur au service de l’humain !

    « Excellence » est devenu le maître mot des politiques de soutien à la recherche. Aujourd’hui, s’il veut des financements, le chercheur se doit donc d’être « excellent », c’est-à-dire se concentrer sur des travaux directement valorisables dans l’industrie. Il ne doit plus penser qu’en termes de produit fini et d’application. Il se transforme en chasseur de primes, à l’affût d’hypothétiques financements réservés à une élite rentable. Dans ce classement de Shanghaï qui met les universités du monde en compétition, il doit être de préférence tout près d’Harvard et si possible loin devant Mexico. (suite…)

  33. APRÈS LE FANTASME DES JEUX OLYMPIQUES, PLACE À UN AUTRE MODÈLE POUR LA MONTAGNE

    Avec l’élimination de la candidature d’Annecy aux Jeux olympiques d’hiver 2018, c’est toute une vision périmée du bétonnage de la montagne qui doit être retoquée.

    Le comité international olympique (CIO) vient de mettre un point final à la candidature d’Annecy aux Jeux olympiques d’hiver 2018.

    Point final à une dépense qui s’élève déjà à près de 30 millions d’euros, en grande partie d’origine publique, sans que rien ne se soit passé.

    Point final à l’absurdité d’un projet dont les retombées étaient impossibles à quantifier sinon par l’autosatisfaction d’une élite locale et nationale.

    Point final à un projet qui aurait fortement aggravé une pression foncière et immobilière dramatiquement ressentie par les agriculteurs et tous ceux qui font vivre la montagne loin des paillettes.
    Point final à un projet qui aurait aussi aggravé la ponction sur la ressource en eau, de plus en plus fragilisée en montagne par des canons à neige qui avalent 20 millions de mètres cubes chaque année en France.

    Point final à un projet grossièrement repeint en vert, mettant en avant le concept fumeux d’ « écostations » qui ne correspond à aucun cahier des charges, aucun engagement mesurable.

    Point final à une candidature autocratique qui a fait une impasse complète sur les demandes d’un de ses financeurs, le Conseil régional, assemblée élue qui conditionnait pourtant son engagement au classement de milieux naturels sensibles comme les Aravis, le Semnoz ou la plaine du Mont-Blanc.

    Point final à l’arrogance des porteurs de cette candidature, placés par le gouvernement, qui ont muselé l’opposition, répétant à qui voulait bien l’entendre que les Jeux Olympiques faisaient l’unanimité au plan local et régional, malgré les nombreuses manifestations à Annecy, l’opposition sans faille des militants Europe Ecologie – Les Verts et l’opposition constante des 37 élus écologistes au Conseil régional.

    « Nous sommes soulagés de cette décision, car si les Jeux avaient eu lieu à Annecy, ils se seraient traduits par une catastrophe économique, écologique qui aurait aggravé le bétonnage de la montagne. Nous avons une pensée pour les territoires de Corée du sud qui risquent de connaître ce sort, car le cahier des charges du CIO ne peut pas induire autre chose », affirme Claude Comet, conseillère spéciale (EELV) pour le tourisme et la montagne au conseil régional de Rhône-Alpes.

    Aujourd’hui, il est temps d’imaginer un autre avenir pour la montagne. « La montagne du XXIe siècle doit apprendre à faire face aux enjeux du changement climatique. Elle doit revoir son modèle d’aménagement qui est encore au service du tourisme de masse au détriment d’un développement cohérent du territoire. Cela exige un travail constructif et prospectif. Nous souhaitons aussi que les classements de réserves naturelles demandés par la Région soient maintenus. »

    Pour ce faire, sous l’impulsion de Claude Comet, le conseil régional de Rhône-Alpes lancera cet automne une mission de 15 mois sur une « Prospective Montagne 2040 ».

  34. Juillet 2011

    Les 156 conseillers régionaux ont pris place vendredi matin dans leur nouvel hémicycle de Lyon Confluence. En une journée, ils ont passé en revue un ordre du jour chargé qui comprenait plusieurs délibérations portées par des vice-présidents Europe Ecologie – Les Verts : charte des stages, vie associative, tourisme solidaire, formation professionnelle.

    Soutien à la vie associative : la droite se moque de l’avis des citoyens

    Lela Bencharif a présenté ses orientations pour une politique de soutien à la vie associative qui s’imprègne des valeurs de l’éducation populaire et citoyenne. Si de nombreuses politiques régionales aident des projets portés par des associations, la nouvelle stratégie régionale permettra d’accompagner les associations, former les personnes qui les animent et soutenir directement le projet associatif.

    Un tournant a été pris avec la suppression de l’appel à projets. Les associations pourront désormais recevoir un soutien pluri-annuel pour accompagner la mise en œuvre de leur projet associatif. « C’est une vraie confiance qu’on accorde au monde associatif afin de lui laisser le temps de se développer plutôt que de devoir courir après un appel à projets annuel », estime Alexandra Cusey.

    Cette nouvelle politique a été co-construite à travers une démarche de concertation qui a impliqué plus de 600 associations et mouvements d’éducation populaire : des rencontres départementales, un forum régional. Un atelier citoyen a fait plancher 43 participants. Voir le film projeté à ce sujet en prélude aux débats…

    Quatre des participants de ces ateliers sont venus faire le compte-rendu de ces réflexions devant l’assemblée. Ils ont été interrompus par les invectives de la droite et de l’extrême droite pour qui un citoyen qui donne son avis est forcément un « militant » gauchiste (Fabrice Marchiol, UMP), ou pour qui une subvention à une association est forcément suspecte de « copinage, gaspillage et clientélisme » (Mireille d’Ornano, FN).

    Bien sûr, l’immense valeur ajoutée du secteur associatif est invisible à travers les lunettes de la droite. « Bien qu’il n’apparaisse pas dans les grands agrégats économiques, type PIB, le bénévolat est un apport décisif au bien-être social. Elément de qualité de vie, il est aussi une ressource renouvelable, non délocalisable, voire un élément de développement durable », a constaté Elvan Uca dans son intervention…

    La délibération permet aussi de valoriser le bénévolat et de reconnaître son utilité sociale. Pour cela, Lela Bencharif propose un outil pionnier d’économie alternative : la monnaie d’engagement. Il ne s’agit pas d’une rémunération, mais d’une valorisation des pratiques du bénévolat : échanges de savoirs, crédit temps à utiliser dans une autre association pour en profiter à son tour… « Les bénévoles créent lien social, richesse humaine. Ce nouveau système permettra de créer du lien social supplémentaire », explique Lela Bencharif.

    Pour en savoir plus sur la démarche de Lela Bencharif.

    Rapport adopté – Détail des votes :
    Pour : PSEA, EELV, FDG, PRG
    Contre : UDC, FN

    Tourisme social et solidaire : le droit de tous à partir en vacances

    Claude Comet, conseillère spéciale (EELV) déléguée au tourisme et à la montagne, a proposé d’organiser un soutien au tourisme social et solidaire. Ce secteur propose des vacances aux jeunes et aux familles défavorisés.

    « Aujourd’hui, à l’heure où la société se précarise, s’individualise, il nous parait important, très important de réaffirmer la présence de la Région et son soutien », affirmait Claude Comet dans son intervention.

    Le travail de concertation approfondi de Claude Comet pour construire cette nouvelle politique a été salué par tous les partenaires de la majorité.

    Au final, seul le FN a voté contre le texte. « Ce parti qui prétend depuis peu soutenir les intérêts des classes populaires révèle là sa vraie nature : la promotion d’une société inégalitaire et injuste », estime Pierre Mériaux, conseiller régional (EELV).

    Rapport adopté – Détail des votes :
    Pour : PSEA, EELV, FDG, PRG, UDC
    Contre : FN

    Charte des stages : mettre fin au « sois stage et tais-toi »

    Pour éviter la « stagification » de la jeunesse, Philippe Meirieu propose une charte des stages qui met en relief les droits et devoirs du stagiaire : un accompagnement, une évaluation, un travail en lien avec le projet de formation…

    Cette charte est le fruit d’une concertation avec des représentants d’entreprises, d’organismes de formation, de l’Education nationale, d’organisations patronales et syndicales… Elle sera affichée dès la rentrée chez les entrepreneurs qui y adhèrent.

    Dans sa présentation, Philippe Meirieu s’est appuyé sur le livre édité par Génération Précaire, Sois stage et tais toi, qui relate les infortunes de stagiaires exploités par des entreprises : « Un stage est un moment de formation : en aucun cas il ne doit s’apparenter à un sous-emploi. »

    La Charte, qui sera affichée dans tous les lieux susceptibles d’accueillir des stagiaires, permettra de garantir que ces derniers sont accueillis, accompagnés, évalués et que leur expérience en stage est bien intégrée dans leur formation.

    Seul le Front national a refusé de voter ce texte, prétextant qu’il n’y a pas de problème avec les stagiaires et que cette charte représenterait une contrainte pour les entreprises. « Le FN défend donc les exploiteurs de jeunes et oublie que les employeurs responsables sont eux signataires, dans une démarche volontaire », souligne Alexandra Cusey, co-présidente du groupe.

    Rapport adopté – détail des votes :
    Pour : PSEA, EELV, FDG, PRG, UDC
    Contre : FN

    Formation professionnelle : encourager l’apprentissage sans déshabiller l’enseignement professionnel

    La Région va signer un Contrat de plan de développement des formations professionnelles. Ce contrat est signé avec l’Etat pour quatre ans. La Région, par la voix de Philippe Meirieu, a ainsi pu faire valoir ses priorités et négocier ses objectifs, dans le cadre de négociations parfois tendues avec l’Etat.

    Sur cette base, elle réunira les représentants de ce secteur pour développer la formation professionnelle initiale et continue, dans le secondaire et dans le supérieur. Cela intègrera aussi les services de l’orientation.

    Pour Philippe Meirieu, il était important de garantir des équilibres fondateurs : entre besoins des entreprises et impulsions de la formation, entre formation générale indispensable et formation professionnelle spécialisée, entre les différentes voies de l’alternance (voie scolaire, apprentissage, contrat de professionnalisation), entre programmation régionale et régulation sur les territoires, entre lutte contre une politique catastrophique du gouvernement et action positive de la Région pour faire avancer la formation au profit de ceux et celles qui sont les plus éloignés de l’emploi.

    Dans ce cadre, le “contrat d’objectifs et de moyens” sur l’apprentissage envisage d’augmenter le nombre de jeunes accueillis dans les Centres de formation d’apprentis de 42 000 actuellement à 53 000 en 2015.

    Tout en validant ces chiffres, Philippe Meirieu s’attache à fixer des objectifs qualitatifs. « Nous sommes très vigilants vis-à-vis des engagements de l’Etat. Nous défendons un apprentissage de qualité adapté aux demandes : les jeunes doivent y aller par choix et être accompagnés de manière la plus adaptée possible. Pas question de contribuer au démantèlement du système en siphonnant les élèves de la voie scolaire. ». Lire à ce sujet la tribune de Philippe Meirieu…

    En séance, cette démarche a rassemblé un consensus large, tous les groupes à l’exception du FN s’accordant sur le partenariat, les objectifs et les priorités.

    Cependant, les élus de droite ont exprimé leur inquiétude sur la complexité de la concertation proposée. Le Front de gauche, lui, conteste la décentralisation de ces questions qui selon lui devraient être traitées au niveau de l’Etat dans le cadre d’un service public national de la formation.

    Les écologistes, eux, ont dit leur attachement à l’échelon régional qui leur apparaît ici pertinent. « Pour nous, ‘’service public’’ ne signifie pas obligatoirement ‘’service d’Etat’’, explique Philippe Meirieu. Ce qui importe, c’est l’exigence régionale pour un vrai service public de la formation de qualité, au plus près des Rhonalpins et garantissant l’égalité de tous… »

    Rapport adopté – vote par division :
    Paragraphe 1 et 2 :
    Pour : PSEA, EELV, FDG, PRG, UDC
    Contre : FN
    Abstention : Mme Martin (FDG), M. Creus (FDG), Mme Morel-Darleux (FDG)
    Paragraphe 3 et 4 :
    Pour : PSEA, EELV, PRG, UDC
    Contre : FN
    Ne prend pas part au vote : FDG

    La Région solidaire des jeunes sans papiers en formation

    A l’initiative du groupe Front de Gauche, la Région a décidé de soutenir les lycéens, apprentis et étudiants étrangers de Rhône-Alpes, pour qu’ils puissent suivre leur formation sereinement.

    Les jeunes menacés d’expulsion pourront être aidés dans leurs démarches administratives et être parrainés par des élus régionaux. La Région soutiendra également les associations comme RESF (Réseau Education Sans Frontières) et RUSF (Réseau Universités Sans Frontières).

    Véronique Moreira s’est exprimée au nom du groupe : « Faisant les frais dans leur quotidien des basses œuvres du ministère de la rafle et du drapeau, ministère de la chasse aux migrants et à ceux qui les aident, le groupe EELV tient à rendre hommage aux jeunes majeurs scolarisés et à leurs soutiens (corps enseignant, collectifs des sans papiers, organisations syndicales et associations telles que RESF…) qui ont montré au travers des mobilisations menées depuis de nombreuses années qu’ils peuvent parfois l’emporter sur l’injustice. »

    Le Front National a versé dans la provocation en donnant la parole à Alexandre Gabriac, un jeune élu qui était apparu sur une photo exécutant un salut nazi devant un drapeau à croix gammée. « Chassez le naturel, il revient au galop », note Pierre Mériaux.

    Rapport adopté – détail des votes :
    Pour : PSEA, EELV, FDG, PRG
    Contre : UDC, FN

    Schéma national des infrastructures de transport : un avis très critique de la Région

    Le Conseil régional devait émettre un avis sur le projet de Schéma national des infrastructures de transport (SNIT), à travers lequel l’Etat est censé mettre en cohérence les routes, autoroutes et chemins de fer de France.

    Pour le groupe Olivier Longeon (EELV), « Alors que le SNIT doit répondre à la question « Comment concilier mobilité et changement climatique ? » il se borne à rabâcher des concepts datés, il ne s’appuie pas sur une analyse des besoins, mais sur une approche par l’offre, qui empile les projets d’infrastructures sans cohérence réelle, en masquant les projets autoroutiers du gouvernement. » Lire son intervention…

    Le groupe Europe Ecologie – Les Verts a déposé un amendement par lequel la Région critiquera la politique d’investissements de prestige du TGV alors que les lignes régionales sont dans un état de plus en plus préoccupant.

    La droite, au contraire, a multiplié les intervention, laissant chaque élu local défendre « son » autoroute : Fabrice Marchiol a défendu la construction de l’A51 Grenoble-Gap, Vincent Chriqui plaidant pour le « barreau » Ambérieu-Bourgoin-Jallieu… La droite a été aidée en cela par le FN.

    Rapport adopté – Détail des votes :
    Pour : PSEA, EELV, FDG, PRG
    Contre : UDC, FN

    Sécheresse : une aide d’urgence et un modèle à adapter

    La Région a souhaité exprimer sa solidarité avec la profession agricole frappée par l’épisode de sécheresse qui sévit depuis le printemps, en particulier les éleveurs.

    Selon Albane Colin, « le travail ne doit pas s’arrêter là car les incidents ont de forts risques de se renouveler avec le dérèglement climatique. Les pistes : des cheptels moins importants par rapport à la surface disponible (…) ; une gestion de l’eau plus fine, plus économe et plus solidaire ; des variétés et des rotations adaptées. »

    « Les élus Europe Ecologie – Les Verts ont été les seuls à faire le lien entre la sécheresse et l’urgence à agir dans toutes nos politiques pour contrer le réchauffement climatique à l’œuvre, estime Pierre Mériaux. La droite et le FN ne voient pas de contradiction à soutenir les victimes du changement climatique, et, quelques minutes plus tard, à soutenir tous les projets autoroutiers. »

    Rapport adopté à l’unanimité

    Enseignement supérieur et recherche : redonner des crédits aux sciences humaines

    L’assemblée a voté une délibération pour appliquer la stratégie d’enseignement supérieur et de recherche. Il s’agissait de mettre en œuvre de nouveaux dispositifs et d’en faire évoluer de plus anciens.

    Le groupe Europe Ecologie – Les Verts a proposé plusieurs amendements. L’un donne un soutien renforcé aux sciences humaines et sociales. Un autre propose d’organiser des événements qui permettent un dialogue sciences-société, notamment sur les grands sujets de controverse comme les nanotechnologies et les OGM.

    « Nous pensons que c’est le devoir de la Région que de leur apporter un soutien particulier pour contrecarrer les tendances court termistes des politiques gouvernementales (…) la vocation des pouvoirs publics, c’est surtout de préparer l’avenir du pays à long terme. », a plaidé Belkacem Lounès dans son intervention.

    Rapport adopté – détail des votes :
    Pour : PSEA, EELV, FDG, PRG
    Contre : UDC
    Abstention : FN

    A lire aussi…

  35. Intervention d’Albane Colin sur l’action de la Région en soutien aux agriculteurs victimes de la sécheresse

    L’agriculture Rhône-alpine est fragile.

    C’est dans les périodes  climatiquement difficiles que nous palpons cette fragilité, qui se matérialise par encore plus d’agriculteurs ou d’agricultrices en souffrance.

    L’Ouest de RA est particulièrement  touché cette année et de ce fait les zones d’élevage.

    Les indemnités de calamités agricoles de l’Etat ne vont pas au secours des plus démunis des paysans, et les départements par leur soutien social n’accompagnent pas tous ceux dont le troupeau est en danger.

    Notre groupe approuve et participe à la construction  d’une solidarité régionale avec les agriculteurs de RA pour cette année.

    L’aide directe à ceux qui ont perdu le plus de fourrages et qui risquent de perdre le plus de bêtes est des plus nécessaires.

    L’aide indirecte par un financement d’actions de coopération avec des céréaliers ou des éleveurs d’autres zones assurera, nous l’espérons, pour cette année la continuité des élevages des zones les plus sèches.

    Notre travail n’est pas fini et ne doit pas s’arrêter là.

    Les incidents climatiques ont de forts risques de se renouveler avec le dérèglement et/ou réchauffement climatiques.

    Notre tâche est de favoriser toute anticipation de ces problèmes climatiques sur les fermes.

    Vous en connaissez les pistes :

    –      des cheptels moins importants / surface disponible afin de stocker pour des aléas sur une année, sans diminuer les revenus de l’exploitation.

    –      Une gestion de l’eau plus fine, plus économe et plus solidaire

    –     Des variétés et des rotations adaptées

    Gardons à l’esprit, même une fois la pluie revenue, que les systèmes d’élevage actuels sont extrêmement fragiles et que notre rôle continue.

    Nous voterons bien sûr pour ce rapport.

  36. Présentation par Lela BENCHARIF de la politique régionale en faveur du développement de la vie associative et de l’ éducation populaire

    Monsieur le Président, chers collègues,

    Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement l’ensemble des agents  de la Vie Associative/Education populaire ainsi que de la démocratie participative pour leur professionnalisme et leur disponibilité. (Avec une pensée particulière à Claire et Karine des servies de la VA EP actuellement en congé maternité et qui je crois nous écoutent en ce moment…)

    Cette délibération cadre qui vous est soumise, propose de donner un nouvel élan à la politique régionale en faveur de la vie associative que le CR a choisi de porter depuis 2004.

    Elle présente une nouvelle stratégie régionale pour la vie associative et l’éducation populaire, en rappelant que notre CR de gauche et écologiste est le seul en France qui ait choisi de reconnaître et d’inscrire l’éducation populaire dans l’intitulé d’une délégation. De fait, et c’est là un choix politique de notre majorité, cette reconnaissance ne se réduit pas à un simple affichage mais doit se traduire en action concrète qui va renforcer et  spécifier notre politique régionale en faveur de la VA nourrie des valeurs fortes de l’EP.

    La Région accompagne de nombreuses associations, à travers toutes ses délégations, avec pour chacune des priorités thématiques  et des objectifs politiques rattachés à l’objet même de la délégation. Pour la délégation VA EP, et c’est là l’enjeu de cette délibération, il s’agit d’affirmer clairement notre soutien au développement de projets associatifs en RAlpes, non pas en priorisant des thématiques d’action ou un public cible, mais bien en centrant l’intervention régionale sur les valeurs d’engagement, de citoyenneté et principes d’utilité sociale et solidaire qui fondent le projet associatif et autour duquel sont impliqués de nombreux bénévoles dans une démarche d’éducation populaire et citoyenne. Je suis heureuse, au côté de JJQ de vous proposer cette priorité politique en accord avec nos engagements de mandature.

    Cette stratégie régionale est issue d’une large concertation qui a démarré il y a exactement un an, en juillet 2010, quand j’annonçais aux membres du COREVA  notre volonté de co-élaborer une nouvelle politique avec les acteurs associatifs réunis dans le cadre de rencontres départementales, du forum régional et d’associer également des Rhônalpins via l’organisation d’un atelier citoyen spécifiquement dédié à la thématique vie associative. Elle tient compte aussi de l’expertise du CESER dans ce domaine.

    Vous avez écouté ici, dans cette assemblée, cet avis citoyen. Vous avez entendu comme moi des points de vue importants avec des propositions concrètes que nous avons reprises pour certaines d’entre elles.

    Cette démarche participative,et à fortiori sur une thématique résolument associée à celle de  l’engagement,  s’est imposée comme un exercice concret de démocratie,  avec la conviction partagée que la construction d’une politique publique, qui engage des financements publics, doit associer les citoyens, les acteurs de la société civile. C’est là notre seule exigence, que nous devons appliquer pour chaque délégation, et à fortiori dans un contexte de réelle crise démocratique où il nous faut renforcer plus que jamais le dialogue civil.  .

    Je tiens à remercier tous ces citoyens, ces acteurs associatifs, bénévoles ou salariés, les membres du COREVA qui ont apporté leur précieuse contribution sur des questions relatives à l’accompagnement des associations, la formation des bénévoles, l’emploi associatif ou encore aux modes de partenariat et de contractualisation financière entre les collectivités locales et les associations.

    Les élus que nous sommes, et de tous bords, aimons rappeler dans nos interventions la formidable dynamique associative qui caractérise notre région ; signe d’une bonne santé de la société civile. Nous recensons en Rhône-Alpes entre 110 000 et 120 000 associations en activité et qui regroupent près 1 000 000 de bénévoles, dont 580 000 interviennent au moins une fois par semaine dans leur association. Nous comptons près de 18 000 associations employeuses qui salarient 185 000 personnes soit 10% de l’emploi privé en Rhône-Alpes, des emplois généralement non délocalisables qui contribuent au développement économique, social et culturel…des territoires.

    Au-delà de ces chiffres, se cache la réalité d’un monde associatif très hétérogène : hétérogénéité des pratiques et des formes associatives, avec des différences notables dans les démarches de projet, dans la gouvernance, le modèle économique et le fonctionnement des associations mais aussi dans la place et le degré d’implication des bénévoles dans la conception du projet associatif.

    On ne saurait ignorer ces nouvelles formes de mobilisation collective qui, à l’exemple des Indignés prennent corps dans la société, en réaction bien souvent aux logiques d’exclusion qui s’accroissent en France et aux choix gouvernementaux  injustes et inacceptables, dans de nombreux domaines, et qui menacent le vivre ensemble et la cohésion sociale.

    Mais  cette belle dynamique associative est plus que jamais fragilisée, mise en péril, alors que la demande ne cesse de s’accroître dans une société où les inégalités se renforcent.

    Face à une crise associative majeure (crise culturelle/économique),  il s’agit de rétablir un climat de confiance avec les acteurs associatifs et de nouer, avec eux, de nouvelles formes de collaboration et de partenariat. Si la VA  se réinterroge sur ce qu’elle désigne comme  « les fondamentaux du projet associatif », elle subie surtout les évolutions des politiques publiques. Les contraintes budgétaires de l’État et la RGPP, les charges nouvelles imposées aux collectivités sans transfert de moyens, se traduisent par la remise en cause de très nombreux financements pour les associations. A cela s’ajoutent la modification du régime des subventions introduite par la circulaire Fillon du 18 janvier 2010  encourageant la mise en concurrence des associations, et la réforme des collectivités territoriales qui, en s’attaquant à la clause de compétence générale et l’accès aux financements croisés, vont sévèrement impacter le développement des projets associatifs et porter atteinte au principe même de la liberté associative.  J’en ajouterai pas d’avantage ceci fait l’objet d’un vœu qui sera étudié dans quelques instants.

    Non, l’association n’est pas le lieu de la compétitivité soumise aux logiques de marché concurrentielles, ultra libérales et capitalistes.

    Non l’association n’est pas le lieu de l’élitisme et de la rentabilité.

    Elle est d’abord et avant tout le lieu de l’initiative citoyenne et solidaire où se concrétisent, et au plus près des habitants et des territoires, des actions au service de d’intérêt général et qui ont un réel impact sociétal.

    Elle est le lieu de l’intelligence collective, de l’émancipation individuelle/collective où s’engagent des bénévoles qui, au côté de salariés, développent des projets d’utilité sociale et environnementale, fondés sur des valeurs de citoyenneté et d’humanisme.

    Enfin, elle est ce corps intermédiaire entre les citoyens et les institutions publiques, cet espace démocratique du « pouvoir agir » des citoyens interpellant les pouvoirs publics sur les nouveaux défis ou enjeux de société à relever. L’association peut aussi et ainsi être un espace de contre pouvoir démocratique.

    Autant de valeurs qui définissent cette démarche d’éducation populaire et citoyenne.

    Ici et maintenant, je vous propose que notre CR opère le tournant de la politique régionale VAEP, en mettant à la disposition des associations une véritable offre de services publics de proximité, modulable, qui se décline autour des 3 dimensions fortes du projet associatif.

     

    Je vous en présente certains rapidement :

     

    1- l’accompagnement humain au plus près des territoires, avec 2 nouveautés :

     

    – les associations qui sont fédérées dans le cadre d’une structure régionale continueront de bénéficier d’un financement direct pour animer, coordonner et conforter leur structuration régionale dans le cadre d’un contrat d’objectif ; et avec l’objectif pour la région d’accompagner de nouvelles structures ;

    les associations employeuses et en fragilité pourront avoir recours au diagnostic et préconisations du Dispositif Local d’Accompagnement ;

    – toutes les autres associations et notamment celles constituées uniquement de bénévoles disposeront d’un dispositif renforcé d’accueil, de diagnostic et d’orientation assuré par les structures d’appui à la vie associative. A ce jour, 15 structures en milieu urbain et rural, existent déjà.

     

    2- la formation comme outil de pérennisation du projet associatif avec une nette évolution:

     

    Les bénévoles associatifs ont accès à une offre de formation pluri-discplinaire renforcée et proposée par diverses structures regroupées au sein de SAVARA. Il vous est proposé de poursuivre le soutien à la formation et l’accompagnement formatif des bénévoles en consolidant la couverture territoriale, la qualité des formations et l’adaptation de leur contenu aux nouveaux besoins des bénévoles ;

     

    Ces dispositifs s’articuleront aux travaux de la Conférence régionale et de l’éducation non formelle, et du dispositif de suivi du service civique (ceci fera l’objet d’un amendement).

     

    Par ailleurs l’expérimentation du fonds commun mutualisé pour la formation bénévole, portée par la CPCA et activée par un réseau d’associations volontaires, sera poursuivie.

     

    3- J’en terminerai avec la présentation d’un nouveau dispositif clef dans cette délibération : le soutien direct et pluriannuel au projet associatif :

     

    il s’agit là de créer un nouveau dispositif ouvert aux associations présentant un plan de développement de leur projet associatif sur 3 ans et intégrant un volet lié à l’emploi, c’est-à-dire la prise en charge d’un salaire décent.

    Les démarches inter-associatives et coopératives, liées à du partage de local, de savoirs faire ou de compétences, de matériel ou autres, seront bien prises en compte dans ce dispositif,  dans le respect de l’indépendance de chaque association, et sans les contraindre.

     

    Ces trois dimensions essentielles qui portent le projet associatif, ont en commun un pilier : le bénévole. Cet habitant mettant sa bonne volonté gratuitement au service d’un projet collectif. Aujourd’hui, en reconnaissant officiellement et solennellement l’utilité sociale du bénévolat, actuellement non mesuré par les indicateurs de richesses traditionnels, il vous est proposé :

    –          de mettre à la disposition des bénévoles des outils tels que la VAE et les monnaies d’engagement ;

    –          de valoriser au sein de notre institution (dans les ERA, comme dans les lycées) les projets mis en œuvre par les bénévoles

     

    Toutes ces actions continueront d’être suivies et travaillées par l’instance consultative, qu’est le COREAVA.

    Enfin, et pour conclure, cette délibération présente 2  défis :

    –          réussir à faire vivre la transversalité de nos politiques régionales au plus près des territoires  afin d’impulser des politiques associatives et d’éducation populaire, là où elles sont attendues par les acteurs associatifs, c’est-à-dire dans les politiques territoriales dans le cadre notamment des CDDRA et des CTEF.

    –          maintenir le dialogue avec nos partenaires institutionnels dans le respect des prérogatives et des compétences de chacun tout en les convaincant par notre exemplarité de l’urgence à agir. Je suis convaincue comme vous que Rhône-Alpes la citoyenne peut être exemplaire, en préservant, grâce à une politique volontariste et ambitieuse, les projets associatifs d’utilité sociale et au service du bien commun.

    Je propose à notre majorité de gauche et écologiste de relever ces défis, et d’opérer ce tournant de notre politique régionale pour la vie associative et l’éducation populaire, centrée sur 3 objectifs indissociablement liés que sont l’accompagnement, la formation des acteurs associatifs et le soutien pluriannuel du projet associatif. Les dispositifs que nous proposons visent à mieux cibler les demandes des associations, et de rendre plus opérationnelle l’intervention régionale au service des associations. 

     

    Merci de votre écoute

     

  37. Intervention de Véronique MOREIRA sur le soutien de la région Rhône-Alpes aux étudiants sans papiers

    Monsieur le Président,
    Mes cher(e)s Collègues,
     
     
    Vous ne serez pas surpris de savoir que le groupe politique EELV s’associe favorablement à ce rapport.

    Faisant les frais dans leur quotidien des basses œuvres du ministère de la rafle et du drapeau, ministère de la chasse aux migrants et à ceux qui les aident, le groupe EELV tient à rendre hommage aux jeunes majeurs scolarisés et à leurs soutiens (corps enseignant, collectifs des sans papiers, organisations syndicales et associations telles que RESF…) qui ont montré au travers des mobilisations menées depuis de nombreuses années qu’ils peuvent parfois l’emporter sur l’injustice.
    Nous, nous avons toujours été à leur côté et le demeurerons tant que la politique de notre pays bafouera les droits des étrangers, le droit d’asile, les libertés fondamentales et la dignité humaine.

    Oui, résolument, nous ne laisserons pas détruire la vie de ces jeunes majeurs sans papiers. Ils sont nos élèves, les copains de nos élèves ou de nos enfants. Ils étudient dans ce pays, et pour la plupart d’entre eux, depuis toujours. Las de vivre dans la peur, ces jeunes n’ont qu’un souhait : que la France les adopte car leur vie est ici.

     Alors, puisque cette délibération propose de placer sous la protection de l’Assemblée Régionale les élèves étrangers mineurs ou majeurs susceptibles d’être expulsés, le groupe EELV souhaite que la Région renoue, en guise de solidarité, comme nous l’avons fait en 2007, avec les  parrainages républicains en exigeant la régularisation sans délai de chacun d’eux.

    Renouer, parce que depuis 2007 la situation ne s’est pas améliorée .Les jeunes sont toujours confrontés à l’aggravation de la crise économique, aux blocages des systèmes politiques, aux exclusions et pauvretés ici et ailleurs, auxquels s’ajoutent le durcissement des contrôles aux frontières, le renforcement des murs autour de nos forteresses, comme si les migrations n’étaient pas liées à des besoins vitaux

    D’aucun  croit que les processus pourraient être freinés avec plus de contrôles, mais en fait les flux se déplacent, les hommes meurent toujours en mer, et malgré cela hommes et femmes cherchent à quitter les terres hostiles.

    Pourtant on sait bien que si ces mouvements existent c’est parce que les paillettes de notre mode de vie , paillettes diffusées sur tous les réseaux du monde, en miroir aux situations de désespoir dans les régions où on ne peut pas vivre, ces paillettes donc, leurrent des milliers d’hommes et de femmes qui viennent se heurter à une vaine illusion.

    Tant que les conditions ne seront pas sécurisées pour vivre dignement sur cette planète, tant que le système économique mondialisé ne sera pas remis en question, avec plus de solidarité, de partage, les migrations, qui sont aussi liées à la mobilité des êtres humains, seront  cause d’injustices et d’ oppressions

    Au-delà des raisons des migrations, l’application aveugle de lois qui se durcissent ne tient pas compte de la dignité humaine ni même des chartes internationales. La loi Besson se méfie du juge judiciaire dont l’intervention est repoussée à 5 jours après le placement en rétention des familles ou étrangers célibataires, ce qui ne fera qu’aggraver la situation.

    Le gouvernement français a aussi supprimé la fonction de protecteur des enfants, même si la fonction était symbolique, sa suppression l’est encore plus. Désormais plus personne ne veillera de près sur les droits des enfants et des jeunes.

    La Région ne pourra pas, en l’absence de volonté politique nationale, remplir tous les rôles de protection que l’Etat devrait assurer cependant, elle peut manifester sa solidarité auprès des jeunes et des associations qui se mobilisent, et solliciter les autres régions, avec celles qui ont déjà engagé leur soutien,  pour qu’ensemble nous élevions nos protestations citoyennes et affirmions que nous avons une vision plus globale et plus généreuse de la citoyenneté.

  38. Intervention d’Olivier Longeon sur l’avis relatif à l’avant-projet consolidé du Schéma d »infrastructures de transports

    Monsieur le président, chers collègues,

    Notre assemblée régionale examine le projet de Schéma national d’infrastructures de transports.

    C’est un sujet marronnier du bac qui nous est ici posé, avec ses incontournables :

    –       tout le monde possède l’énoncé avant la date de l’examen ;

    –       les bachoteurs comme les potaches sont tentés de copier la réponse type ;

    –       certains vont aller aux toilettes, pour copier sur Internet, et se précipiter sur la page qui arrive en tête sur le site du moteur de recherche, mais qui commence à dater.

     

    La problématique est simple : « Quels modes de transports et quels itinéraires convient-il de privilégier pour permettre les relations entre les différentes régions de la France et le reste de l’Europe, tout en respectant les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre ? ».

    En gros la question est ; « Comment concilier mobilité et équilibres climatiques ? ». En cette année 2011 où la France bat des records de température comme Christophe Lemaître bat ceux du 100 mètres, la réponse mérite un temps de réflexion et de coordination des acteurs publics.

    Pour le temps de la réflexion, rappelons que le projet de schéma est dans les tuyaux depuis octobre 2007 et la synthèse des tables rondes du Grenelle de l’environnement. Il a quand même fallu attendre juillet 2010 pour que l’État publie un « avant-projet », puis janvier 2011 pour que soit proposé un « avant-projet consolidé » soumis à concertation.

    À ce train là, plus proche du Mastrou que d’un TGV, le schéma définitif paraîtra vers la fin de l’année. A moins que l’ébullition préélectorale et la volonté de ne pas faire de vagues provoquent un nouveau report. Notre groupe ne peut que s’étonner de cette lenteur tant on connaît la célérité du Gouvernement UMP sur d’autres pans de l’action publique. Il est sans doute plus simple de donner des cadeaux fiscaux que de définir une bonne politique en matière de transports, respectueuse de notre planète.

    Il n’y a pas de schéma d’ensemble. L’État UMP répond par un inventaire à la Prévert.

    Le SNIT est surtout sans vrais moyens financiers nécessaires en face. C’est notamment la suite du refus de toute politique financière facilitant le financement d’infrastructures de transport respectueuses des équilibres de notre planète. C’est notamment le cas du report de l’éco-redevance poids lourds, promesse non tenue du Grenelle de l’Environnement.

    L’État s’est privé d’un autre financement intéressant en bradant les bijoux de famille aux majors du BTP, c’est à dire les autoroutes.

    L’État UDC sort son SNIT après avoir amené le fret ferroviaire au bord de l’agonie, à grand coup de purges soi-disant salvatrices pour les activités de la SNCF.

    Il faut être bien optimiste pour saluer tout de même l’intention générale de produire un schéma, donc de se projeter un tant soit peu dans l’avenir des transports et de la mobilité. Notre groupe choisit l’optimisme quant à l’existence du schéma, bravo, mais voit bien peu de raisons de se réjouir quant à son contenu.

    Pour le contenu du SNIT, l’avis qui nous est proposé fait un assez bon constat sur la plupart des insuffisances de ce document. Nous émettrons tout de même trois critiques quant à ce schéma-inventaire, ou « catalogue Manufrance », comme l’a qualifié la vice-présidente Bernadette Laclais lors de la commission Transports du 31 mars dernier :

    –       La première critique est dans l’avis qui nous est soumis : le SNIT ne s’appuie pas sur une analyse des besoins, mais sur une approche par l’offre, qui empile les projets d’infrastructures jugés conformes à certains critères. C’est à l’inverse de notre SRST.

    –       La deuxième critique est partagée par la plupart des avis déjà publiés, comme ceux du Comité national du développement durable et du Grenelle de l’Environnement, ou celui du Commissariat général au développement durable, et ceux de l’Assemblée nationale et du Sénat. Nous avons affaire à une liste de projets non hiérarchisés, non financés, avec plusieurs projets dont la rentabilité socio-économique et environnementale est plus que douteuse. Ainsi, le Schéma National des Infrastructures de Transports envisage 75 milliards d’euros de Lignes à Grande Vitesse nouvelles d’ici 2020. Pour nous un sérieux tri est nécessaire parmi tous ces projets, sans même parler de l’incapacité matérielle évidente à faire aboutir de tels projets en moins de 10 ans. Mais on sait que l’Etat UMP rêve aussi de tuer les enquêtes publiques, et préfère les effets d’annonce au travail de fond pour assurer la transition écologique de la société.

    –       La troisième critique est pour nous la plus préoccupante : le document est trop discret sur la vérité de la programmation routière. Entre les projets non listés car considérés comme d’intérêt local et ceux considérés comme des coups partis (comme l’A45, qui bénéficie hélas d’une DUP depuis 2008), ce sont des sommes considérables qui seraient consacrées à la route dans les prochaines années, et qui ne figurent pas dans la ventilation des crédits.

     

    Le SNIT est très critiquable, en ce qu’il ne répond pas à l’impératif de répondre aux capacités de notre planète. La programmation des infrastructures de transport, ce n’est pas « fromage et dessert ». La programmation des infrastructures de transport, c’est la déclinaison d’un choix stratégique, entre les investissements qui permettent le report modal vers les alternatives à la route et ceux qui relèvent de la fuite en avant dans le tout routier que l’on connaît aujourd’hui.

    Je reviens donc sur l’avis du CESER, qui a été émis en guise d’introduction au débat. Cet avis est pour nous totalement hors sujet.

    L’avis du CESER repose sur un postulat en forme de petit aplanissement intellectuel. Il annonce qu’en 2030, les véhicules circulant sur le réseau routier émettront beaucoup moins de CO2, grâce à un saut technologique. Sur le site du CESER, on nous explique même que bientôt « les véhicules n’émettront plus de CO2 ».

    À partir de ce jeu d’écriture en forme de pari, peut-être en imaginant un parc de véhicules 100% électriques alimenté par une flopée de nouveaux réacteurs nucléaires,  le CESER se déclare « très attaché à la préoccupation exprimée dans la loi de programmation du Grenelle de l’environnement en faveur de « l’équité territoriale et du désenclavement ». Cet attachement se manifeste par une demande de construction dans les plus brefs délais des infrastructures suivantes :

    –       raccordement de l’A89 à l’A6,

    –       mise au gabarit autoroutier de la RN 88 au sud du Puy,

    –       la RN 102 Le Teil-Aubenas,

    –       liaison autoroutière Grenoble – Sisteron.

     

    Au sujet de la RN 88, notre collègue de l’UMP, Françoise Grossetête, s’est montrée hier très attachée à ce projet. Pourtant je suis bien persuadé que depuis le temps qu’elle travaille sur les directives « Auto Oil » au Parlement européen, elle sait que les véhicules émettent encore des polluants locaux et du CO2, voire plus de CO2, avec l’augmentation du poids moyen des véhicules et la généralisation de la climatisation… Madame Grossetête, dans le cadre du débat sur le réseau transeuropéen de transport, travaillez-vous avec l’hypothèse de véhicules routiers n’émettant plus de CO2 ? Pouvez-vous informer le CESER à ce sujet ?

    Sur sa lancée, le CESER se déclare tout autant attaché à « la préoccupation exprimée dans le Grenelle de l’environnement de résoudre les problèmes de congestion routière, ferroviaire et fluviale ». Cet attachement se décline par les projets suivants :

    –       contournement autoroutier de Lyon par l’Ouest (alors que le SNIT lui-même n’en programme que 25km auxquels le Conseil général du Rhône vient même de retirer son soutien) ;

    –       bouclage du périphérique avec le tronçon Ouest (TOP), alors que chacun sait que cela ne fera que générer encore et encore de la circulation automobile ;

    –       « d’autres contournements autoroutiers », qui sont pour le CESER, je cite « essentiels pour assurer la fluidité des trafics dans les traversées d’agglomérations de Saint-Étienne, Chambéry, Valence, ou surtout Grenoble, où manque singulièrement un tunnel Est-ouest sous la Chartreuse ». Le CESER semble ne pas connaître le rapport de la commission d’enquête de mars 2010, qui a pourtant conclu sans appel à la parfaite inutilité de cet ouvrage, qui coûterait la paille de 800 millions d’€, soit l’équivalent de 30 km de tramway ! La DDE reconnaît elle-même que s’il était construit, il serait saturé dès son ouverture.

    –       un barreau A48 Ambérieu – Bourgoin, « qui permet aussi une continuité d’itinéraire » ; la « continuité d’itinéraire » ; voilà un critère précis pour juger de la pertinence des projets routiers ! Nous qui pensions que tous les chemins menaient déjà vers Rome…

    –       plus au Sud, le CESER propose une « combinaison de solutions tous modes pour prévenir la thrombose sur l’axe A7-A9 ». A quoi pense-t-il ? La réponse vient juste derrière : « Bien sûr, la problématique d’augmentation des capacités routières et autoroutières ne pourra pas être exclue ».

    –       pour finir, le CESER rappelle l’urgence de la construction de l’A45.

     

    À lire cet avis, on est un peu déçus. Tant qu’à gommer tous les enjeux environnementaux, on attendait encore une bonne cinquantaine d’autres projets autoroutiers ! Et pourquoi pas une nouvelle autoroute à travers Lyon ? À lire le CESER, on croirait le projet de SNIT rédigé par Europe Ecologie – Les Verts. Il n’en n’est pourtant rien, je m’en rends compte chaque fois que j’y reviens.

    Notre Schéma national des infrastructures de transports aurait énoncé avec force la priorité suivante : report massif du fret sur le ferroviaire, en adaptant les infrastructures existantes, notamment pour les riverains.

    Savez-vous qu’actuellement, l’autoroute ferroviaire Bettenbourg – Figueras (Luxembourg – Espagne) en est à plus de 4 allers-retours journaliers ? Autant de camions en moins sur l’A7 ! Une nouvelle liaison va même démarrer entre la Suède et l’Espagne. Mes chers collègues nous serons aux premières loges pour admirer ce renouveau, puisque les trains passeront sur la darse nautique, à quelques mètres de notre hémicycle, en attendant la construction du CFAL … Rappelons  que le développement de cette autoroute ferroviaire est gêné non par le manque de demande des transporteurs, mais simplement par le retard de fabrication des wagons.

    Les autres solutions sont simples : arrêter de créer de nouvelles infrastructures routières et autoroutières, pour se lancer dans une sérieuse remise à niveau de notre réseau ferré. Si l’on doit répondre aux futurs besoins de mobilité, ce doit être sur les voies ferrés, les canaux, les voies vertes, pas sur les routes où avant de ne plus émettre de CO2, les véhicules auront massivement contribué au réchauffement climatique, et massivement contribué à l’appauvrissement de nos concitoyens qui dépendent de la voiture pour leur mobilité quotidienne. Le réseau routier existant doit bien entendu jouer son rôle, mais avant tout en accueillant de nouveaux usages : transports collectifs, covoiturage, autopartage…

    Ces nouveaux modes de développement permettront un épanouissement de notre région et de ses habitants. Ils contribueront à stopper le déménagement des activités au seul bénéfice des chantres de la mondialisation qui ne se soucient pas de garder notre planète en bon état.

    Pour finir, nous voudrions nous féliciter du travail de la majorité sur cet avis. Les quatre groupes présentent deux amendements communs, que nous partageons entièrement. Un troisième amendement est défendu par le Front de Gauche et notre groupe. Nous espérons qu’au vu des enjeux, il obtiendra une majorité.

    Monsieur le président, mes chers collègues, merci de votre attention.

  39. Intervention de Janie Tremblay sur le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles en Rhône-Alpes

     

    Merci Monsieur le Président.

    Chers collègues,

    Le CPRDFP ne va plus être une simple convention mais bien un contrat, un contrat qui liera l’Etat et la Région, il a un caractère prescriptif et va nous permettre d’asseoir notre politique de développement des formations professionnelles jusqu’en 2015.

    De la voie technologique des lycées aux formations de l’enseignement supérieur professionnalisant en passant par les BTS, les apprentis et les demandeurs d’emploi, ce contrat détermine l’évolution et l’organisation de l’offre de formation (voie scolaire, apprentissage, formation continue).

     Au-delà des aspects positifs d’une vision sur quatre ans, nous gardons quelques points de vigilance.

     L’état, par effet d’annonce, s’est engagé publiquement, sur une augmentation importante du nombre d’apprentis et met maintenant la pression sur les régions pour afficher des résultats quantitatifs.

    Nous devons conserver nos objectifs qualitatifs, présentés par Philippe Merieu et nous préserver de quelques écueils :

    –          1er point de vigilance : Ne pas dépouiller la voie scolaire au profit de celle de l’apprentissage.

    Cette voie de l’apprentissage a de nombreuses vertus pour maintenir voire faire revenir des jeunes en formation quand ils courent le risque de décrocher de la formation scolaire classique. Cela étant, l’alternance, ne peut en aucun cas devenir un modèle de formation où primerait la formation professionnelle sur la formation personnelle. Il faut préserver cette voie pour celles et ceux qui en ont le plus besoin, celles et ceux qui n’ont plus d’avenir dans la voie scolaire, celles et ceux qui décrochent ou ont décroché. Quand on a une bonne formation initiale par voie scolaire, la formation professionnelle s’acquiert rapidement, il faut donc préserver cette filière le plus longtemps possible pour chaque jeune.

    50 000 places d’apprentissages, difficiles à mettre en œuvre, pour 100 000 jeunes qui sont sans formation, sans stage et sans emploi c’est insuffisant, nous n’épongerons pas tout le vivier des jeunes en errance. Alors, si en plus ces places étaient prises  par celles et ceux qui suivent correctement par la voie scolaire, on s’éloignerait toujours plus du but recherché : ramener à la formation les jeunes qui en sont le plus éloignés. Il faut permettre à chacune et chacun de choisir la voie de formation qui propose l’articulation la plus optimum entre une formation de base et générale la plus poussée  et une spécialisation choisie qui tienne compte du projet personnel et professionnel de chacun.

    –          2ème point de vigilance où la contractualisation doit trouver un équilibre. Il s’agit de l’adéquation au territoire.

    Comment les formations proposées sont-elles adaptées au territoire où elles sont dispensées ? Elles doivent accompagner les jeunes et avoir un effet levier pour permettre le développement de filières et offrir aux jeunes la possibilité de s’insérer dans l’emploi, dès à présent mais aussi pour celui de demain. Le maillage desCTEFet l’organisation même de la formation en Région devraient permettre un travail assez fin dans ce domaine..

    Un équilibre territorial, c’est aussi ce qui permet que la région toute entière soit irriguée par des structures de formation pertinentes et non concurrentes ;

    –          3ème point de vigilance et pas des moindres. Il concerne le financement, qui est une source d’inquiétude.

    Alors que l’Etat annonce des exigences ambitieuses à ses partenaires de + 10 000 apprentis en 5 ans, il baisse sa participation financière par rapport au départ, sans, pour autant, baisser le total d’apprentis à former. Cela laisse penser que ses objectifs sont plus quantitatifs que qualitatifs. Sa participation initialement prévue de 45millions d’euros en moyenne et par an ne sera que de 35 millions en 2011 pour atteindre au mieux 42 millions en 2015.

    L’équation devenant impossible, l’objectif final n’est plus de former 54 000 apprentis mais 53 000 jeunes accueillis dans des établissements de formation et donc pas forcément en apprentissage. En fait le gouvernement conserve ses effets d’annonce et la Région fera de son mieux, en conservant une volonté intacte de proposer des formations de qualité, avec ses subsides. L’Etat financera sa part avec la redistribution de la taxe d’apprentissage payée par les entreprises et affectée antérieurement aux organismes de formation et n’amputera nullement son budget en plus. 

    La Région, pour sa part, financera l’apprentissage sur sa dotation de compétence première habituelle et devra trouver 35 millions supplémentaires pour satisfaire les exigences de « rendement » fixées  par l’État. Il s’agit là d’un tour de passe-passe dont nous ne sommes pas dupes.

    Pourtant nous voterons pour la signature de ce Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles en Rhône-Alpes et pour le COM, Contrat d’Objectifs et de Moyens  2011-2015 pour la modernisation et le développement de l’apprentissage qui y est associé, car nous ne voulons pas prendre le risque de bloquer le fonctionnement des CFA. Nous souhaitons que la Région fasse cet effort pour que les jeunes de nos quartiers, de nos villages, se voient proposer des solutions adaptées, se forment et trouvent à s’insérer dans nos communautés. Mais nos exigences, je le souhaite, iront encore plus loin, particulièrement en ce qui concerne la lutte contre la ségrégation à l’embauche des apprentis ainsi que la lutte contre toutes les discriminations. Cela n’est pas mentionné dans ce contrat, mais le résultat quantitatif n’est pas notre seul but, et nous souhaitons que les politiques mises en œuvre par la Région pour la formation et l’apprentissage soient aussi un outil qui facilite la réduction de toutes les fractures sociales.

    Avec ces observations faites, nous pensons que ce C-PRDFP qui se concrétisera dans le Service Public Régional de la Formation que nous avons voté à l’Assemblée Plénière du printemps, posera les bases d’une bonne architecture des politiques régionales sur la durée.

    Je le répète, nous voterons ce texte. Merci

     

  40. Intervention de Fatiha Benahmed sur le contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles en Rhône-Alpes

    En tant que présidente de la commission Emploi et économie, je tiens à saluer le travail fait au titre de la délégation « formation tout au long de la vie » par le Vice-présidentPhilippe Meirieuau sujet du Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles en Rhône-Alpes.

    Il s’agit d’un engagement contractuel entre l’Etat et la Région avec l’implication active de l’ensemble des partenaires sociaux qui prouve que, face à des sujets d’importance comme la formation des jeunes, une coopération fructueuse peut se mettre en œuvre entre les différents acteurs concernés malgré la diversité et parfois l’opposition des points de vue initiaux.

    Chacun a en effet joué un rôle actif et constructif dont les résultats sont bien visibles dans  les contributions jointes aux annexes de cette délibération et je tiens à saluer l’implication des partenaires sociaux dans ce dialogue. On le voit, la Région accorde une place centrale au dialogue social et ne le considère pas comme seulement réservé à une conception cloisonnée et restrictive de l’économie mais comme un outil de concertation de l’ensemble des acteurs impliqués dans chaque politique.

    Le contrat que nous discutons aujourd’hui est une avancée importante. Il me semble essentiel de rappeler, une fois encore, que 100 000 jeunes rhônalpins sont aujourd’hui sans formation ni emploi. Il faut donc prendre cette situation avec tout le sérieux et la gravité qu’elle mérite et tout mettre en œuvre, à tous les niveaux, pour trouver une solution réaliste et positive pour chacune et chacun. Pour ce faire, l’apprentissage est indispensable, à travers chacune des voies de formation proposées, qu’elle soit scolaire ou en apprentissage. Elles sont complémentaires et nous devons veiller à ce qu’aucune ne se développe au détriment d’une autre.

    Le Contrat d’Objectifs et de Moyens 2011-2015 pour la modernisation et le développement réfléchis et maîtrisés de l’apprentissage représente une belle illustration de notre vigilance contre de telles dérives. En effet, en tant qu’élue régionale je me réjouis que le dialogue entre la Région et l’Etat ait finalement pu aboutir malgré les difficultés initiales. Mais je tiens à rappeler que notre majorité soutient son Vice-président dans son refus d’utiliser l’apprentissage comme prétexte au démantèlement de l’Education nationale. Sa volonté de soutenir des voies d’apprentissage de qualité qui s’insèrent en complémentarité dans la pluralité des dispositifs pluriels offerts à nos citoyens pour se former doit être saluée et soutenue avec vigueur par notre assemblée.

    Je salue d’ailleurs le travail d’insertion en cours d’un volet formation dans le contrat sectoriel artisanat. Cet ajout permettrait de renforcer la formation continue des artisans. L’artisanat comprend nombre d’emplois non délocalisables, souvent hautement qualifiés dans leurs domaines et indispensables au lien social dans nos territoires. Fournir aux artisans en herbe une formation de qualité doit donc être un objectif pour notre Région qui, de ce fait, investit dans l’évolution de notre société vers plus de solidarité entre les citoyens.

    Enfin, en tant que présidente de la Commission Economie et emploi, je tiens à rappeler que le lien entre économie et formation est essentiel. Cependant, il faut reste vigilant face à la logique actuelle de professionnalisation de toutes les formations et formes d’enseignement. La professionnalisation ne porte pas, en elle, a priori, d’aspect négatif. Il faut cependant faire attention à sa mise en œuvre. Notre Assemblée, par exemple, doit refuser avec force toute vision adéquationniste entre formation et emploi. La formation ne se réduit pas à l’apprentissage d’un métier pour satisfaire un employeur, sur un temps donné. Nous devons, au contraire, favoriser une conception plus large de l’éducation qui englobe l’acquisition de savoir savoir-faire professionnels, certes, mais également de savoirs et savoir-être à visée culturelle. Seule cette vision de l’Education nous permettra de former les jeunes (et les moins jeunes) à des métiers, mais en leur donnant également les outils nécessaires à l’acquisition d’un esprit critique, indispensable pour développer un comportement citoyen de toutes et tous. Nous avons donc besoin de formations qui soient ouvertes sur le monde et non pas au seul service de l’économie de marché.

    Ne l’oublions jamais, former les citoyens à l’avenir est la base si nous voulons anticiper la transformation écologique de l’économie et de la société en général.

  41. Intervention de Claude COMET : Relancer la dynamique du tourisme social et solidaire en direction de la jeunesse

    Monsieur le Président,

    Cher(e)s collègues,

     

    Cette délibération se situe dans la ligne et le cadre du Schéma Régional de Développement du Tourisme et des Loisirs, voté par les élus régionaux en 2008. Schéma qui s’était donné deux priorités : favoriser un tourisme pour tous et un tourisme des “4 saisons”.

     

    Cette nouvelle délibération répond à deux objectifs :    

    –          revaloriser ce qui existe, la réalité économique – ainsi qu’en termes d’aménagement du territoire et de valeurs – de ce secteur du tourisme qui réalise 6% des nuitées touristiques de Rhône-Alpes et contribue à 2,3 milliards d’euros de retombées sur la vie locale…

    –          donner à ce secteur une perspective nouvelle en l’ouvrant et en l’accompagnant vers une dynamique d’accueil des jeunes – rhônalpins et européens – …

     

    Elle intervient à un moment où le taux de départ en vacances diminue pour les moins aisés touchant particulièrement les familles modestes.

    Selon une étude du Crédoc réalisée pour l’Observatoire des inégalités, chez les familles modestes ce taux de départ a perdu 14 points entre 1998 et 2009, passant de 46 à 32 %. (près d’une sur trois)

     

    Le tourisme social et solidaire, c’est, en Rhône-Alpes, 800 centres présents dans tous les départements :

    –          60 % d’entre eux sont portés par le secteur associatif

    –          mais il existe aussi des centres portés par des collectivités, des communes notamment, des mutuelles, des Comités d’entreprises…

     

    Ces centres ont largement contribué à l’histoire touristique de nos territoires. On se souvient des premières classes de neige à Praz sur Arly, il y a 60 ans, des maisons pour enfants du Vercors, en partie issus de la Résistance et il y a des associations très actives dans la Loire ou dans la Drôme, à l’exemple d’Arvel ou du Martouret.

    Cette histoire n’est pas anodine, elle a vraiment forgé et identifié nos territoires, elle les a façonnés…

    Or, aujourd’hui certains de ces territoires ont oublié, ou oublient l’intérêt de porter ces centres, de faire venir à eux des familles à revenus modestes, de permettre l’accès aux vacances au plus grand nombre, pour chercher toujours plus loin, des clientèles toujours plus fortunées. Un pari interrogatif, et même risqué sur le plan économique et qui ne permet pas de répondre aux urgences sociales qui sont devant nous… 

     

    Pourtant, aujourd’hui encore, ces centres, dans ces territoires, sont ouverts une bonne partie de l’année – à la différence de tant de meublés qui restent clos plusieurs mois par an –. Ils stabilisent des emplois également à l’année et irriguent les territoires de retombées économiques essentielles.

     

    Surtout ce secteur du tourisme est porteur de valeurs fortes, notamment lorsqu’il est orienté vers l’accueil des jeunes :

    –          accès aux vacances pour le plus grand nombre et notamment pour les moins aisés

    –          mixité sociale, apprentissage du vivre ensemble, éducation à la citoyenneté.

     

    Je voudrais citer l’exemple du centre Musique et Montagne à Lans en Vercors.

    Sa directrice était venue nous présenter son travail en commission tourisme et montagne

    –          85 lits, ouverts 10 mois sur 12

    –          un taux de fréquentation à l’année de 80 %

    –          16 salariés, tous partie prenante du projet

    –          Un travail collaboratif avec d’autres acteurs du plateau du Vercors et notamment un travail sur un groupement d’employeurs, sur des circuits courts

    –          une mixité réelle des bénéficiaires : ados des banlieues, jeunes autistes, gamins de classes de découverte, venus de Rhône-Alpes mais aussi de toute la France…

    –          une ouverture à différentes activités, vers la musique et vers l’apprentissage de la montagne

    –          un équilibre économique, sans doute fragile, mais bien réel, qui permet aussi de pouvoir compter sur une pérennité du tissu local ;

    Ce n’est pas le seul exemple, bien entendu. Mais il est emblématique d’une volonté de sortir le secteur de l’ornière dans laquelle il est laissé depuis quelques années.

     

    Car ce secteur du tourisme est en difficulté : entre 2004 et 2009, 108 centres ont fermé en Rhône-Alpes et le secteur a perdu plus d’un million de nuitées

    Et cela pour plusieurs raisons :

    –          une nécessité de mise aux normes, et de travaux d’accessibilité… on estime, au niveau national à quelques 500 millions d’euros les besoins en investissement de ce secteur ;

    –          alors même que ces centres sont souvent installés sur des territoires à forte pression foncière et que bon nombre d’entre eux sont en crise d’identité et de positionnement, face aux évolutions des pratiques et des clientèles.

    –          un recul des financeurs traditionnels, notamment de l’Etat, qui n’était pas intervenu dans ses aides sur ce secteur depuis 2006. Il vient de lancer – c’est à saluer – le fonds Tourisme social investissement, même si celui-ci n’est doté que de 15 millions d’euros pour l’ensemble de la France. C’est peu, trop peu…

     

    De son côté, la Région Rhône-Alpes est toujours restée aux côtés du tourisme social et solidaire, elle a réaffirmé cet engagement à plusieurs reprises ces dernières années. C’est pourquoi il est important aujourd’hui de confirmer cette orientation et de la consolider.

     

    Aujourd’hui, à l’heure où la société se précarise, s’individualise, il nous parait très important de réaffirmer cette présence de la Région et son soutien aux initiatives innovantes à caractère social ;

    Chers collègues, je vous propose donc de dire ensemble à ces centres :

    –          Que nous sommes à leurs côtés,

    –          Que nous souhaitons les accompagner dans une démarche de progrès et d’ouverture, de réflexion sur leurs valeurs et sur les évolutions à apporter à leur modèle économique

     

     

     

     

     

    En faisant en sorte :

    –          de les aider à s’inscrire dans le secteur de l’économie sociale et solidaire

    –          de leur proposer de les accompagner – puisque c’est le plus souvent le cœur de leur métier – dans l’accueil des jeunes, et des enfants,

    –          de les aider à s’ouvrir à des contacts vers de nouveaux publics, tel que les jeunes Européens.

    De manière à ce que ces centres qui ont fait l’histoire de nos territoires puissent trouver, par ce soutien régional affirmé, une réelle bouffée d’oxygène et de nouvelles perspectives.

     

    C’est ce que je vous propose, chers collègues, de porter ensemble !

     

    Il s’agira donc de créer une Maison commune (une commission extra régionale) qui mettra tout le monde autour de la table, avec nous élus régionaux :

    –          les hébergeurs et leurs fédérations, dont l’Unat

    –          les comités d’entreprises, les partenaires sociaux

    –          les financeurs, Conseils généraux, collectivités, Etat, mais aussi le secteur bancaire et le secteur de l’Economie sociale et solidaire.

    –          Mais encore l’Education nationale…

    de manière à faire vivre cette politique et à lancer un travail collectif sur les nouveaux modes de financement utiles à ce secteur, d’échanger les bonnes pratiques, de mutualiser les savoirs…

     

    Il s’agira aussi d’adapter et de compléter les dispositifs d’aide à l’investissement pour les projets et les centres qui s’engagent dans une démarche de progrès.

    Ici par de critères limitatifs, mais bien incitatifs : il faut convaincre, plutôt que contraindre. Une démarche de progrès donc, qui s’articule autour des critères suivants :

    –          lien aux territoires, ancrage local, implication des habitants et circuits courts

    –          sécurisation des parcours des salariés

    –          aménagements de mise aux normes et d’accessibilité

    –          efficience énergétique, dynamique de réseaux, caractères innovants

     

    Le montant de la subvention, qui était plafonné jusqu’ici à 80 000 euros sera porté à 200 000 euros, sous réserve des règles européennes.

     

    Mais surtout –en complément du fonds Tourisme social investissement trop peu doté – je vous propose de mettre en place un fonds de garantie, ou des systèmes d’avances remboursables, de manière à responsabiliser les structures, justement dans leur modèle économique

    Ces aides seront conditionnées de manière systématique

    –          à une expertise préalable du projet

    –          à l’exploitation du centre pendant 10 ans sur ce même type d’activité car on a trop vu de centres bénéficier de subventions fermer et être vendus en appartements. De la même manière, il faudra être attentif au portage du projet et à son contenu social. Pas de lits à vocation lucrative ! Ce sera le travail du comité d’avis.

     

    Je vous propose aussi d’accompagner ce secteur en ingénierie par :

    –          une aide au projet et au porteur de projet, tout au long de son parcours, on pourra d’ailleurs s’appuyer sur le DLA (Dispositif Local d’Accompagnement)

    –          ainsi qu’une aide à la promotion, par de la veille, et de la formation des acteurs – notamment sur l’ouverture aux clientèles des jeunes Européens–, en mandatant Rhône-Alpes tourisme pour ce faire ;

     

    Et, concernant l’aide au départ, ce même si les Régions n’ont pas la compétence sociale, il est possible de mieux coordonner et de cibler les aides que nous donnons déjà à telle et telle fédérations.

    Je veux ici rappeler le succès qu’a remporté le week-end dernier à Lescheraines, dans le massif des Bauges, l’opération Montagne solidaire qui a réuni plus de 1 000 bénéficiaires.AntoineFatiga y représentait notre région.

     

    Enfin je remercie très vivement Sarah Boukaala qui souhaite mobiliser la carte M’RA pour créer des bons plans autour de ce secteur du tourisme social et solidaire.

    Voila, cher(e)s collègues ce que nous avons voulu mettre en avant, dans cette délibération qui me tient à cœur.

    Nous avons, je pense, été nombreux à avoir passé des vacances en colo, peut être certains d’entre vous ont appris la montagne par ce biais, appris aussi le vivre ensemble, pratiqué certaines activités, gardé des souvenirs d’ados ou d’enfants…

    Je vous propose de redonner du souffle à ce secteur, pour que ceux qui seront les adultes de demain puissent eux aussi vivre de telles expériences, qui laissent des souvenirs et bien plus que cela, pour entrer dans la vie.

     

    Ce n’est pas un secteur anodin du tourisme, c’est un secteur porteur de sens et d’avenir…

    Nous devons et nous pouvons le réaffirmer, aujourd’hui, là où nous sommes. 

  42. Intervention de Belkacem Lounès sur la Stratégie Régionale de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

    Monsieur le Président, chers collègues,

    Notre groupe soutient avec enthousiasme les politiques et les dispositifs régionaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche quand ils promeuvent une vision de l’éducation et de la science autonome, de qualité, allant dans la logique du service public et de l’équilibre territorial, quand ils améliorent les conditions de travail des chercheurs et des conditions d’apprentissage et de vie des étudiants. Par contre, nous restons vigilants sur le fait que les politiques régionales n’accompagnent pas financièrement certains égarements de la politique de l’Etat comme les prétendus « investissements » dits d’avenir, comme s’il existait des investissements du passé ? et qui confortent notamment, l’énergie atomique au moment où d’autres pays comme l’Allemagne sortent définitivement du nucléaire.

    C’est parce qu’elle est tournée vers un avenir qui prend en compte les grands enjeux scientifiques, culturels, économiques, sociaux et environnementaux que nous tenons à rappeler que nous soutenons la stratégie régionale de l’enseignement supérieur et de la recherche et notamment les dispositifs dont la mise en œuvre nous est proposée par le biais de la présente délibération.

    Ces dispositifs existaient déjà dans l’ancienne mandature et étaient salués par la communauté scientifique car ils allaient dans le sens d’un soutien appuyé à leur travail. Nous nous réjouissons de voir qu’ils sont poursuivis, renforcés et parfois améliorés par le biais des règlements que nous allons voter aujourd’hui.

    L’université citoyenne et solidaire, par exemple, est un dispositif qui a su évoluer pour intégrer encore mieux les territoires et les populations encore trop éloignés de l’université. De manière générale, nous encourageons toute initiative qui renforce le dialogue entre université et société civile. C’est pourquoi nous appuyons aussi les Centres de culture scientifique, technique et industrielle car ils contribuent à favoriser la formation et l’éveil des enfants et plus largement du grand public, à l’esprit critique et à la culture scientifique. C’est grâce à des initiatives de ce genre que nous pourrons aller vers une société de plus en plus émancipée qui sait s’interroger et débattre de tous les sujets sans éluder les controverses et débats, qu’ils soient scientifiques, politiques, moraux, ou autres.

    Dans l’évolution des clusters recherche en communautés de recherche académique, nous sommes satisfaits du maintien des projets CIBLE car ils permettent une recherche dynamique et parce qu’ils donnent une place de choix à la recherche fondamentale.  Parce qu’elle n’est pas rentable, en tout cas pas à court terme, cette recherche est de plus en plus délaissée par les politiques actuelles de l’Etat, ce qui impose à notre Collectivité un effort soutenu en faveur de cette recherche qui vise à élargir le champ des connaissances scientifiques dans tous les domaines. Et, bien entendu, nous ne pouvons également que soutenir la politique volontariste de la Région en faveur des jeunes chercheurs par le biais des allocations doctorales de recherche et des post-doctorats.

    Plus généralement, nous soutenons le Conseiller Spécial dans sa volonté de laisser à la communauté scientifique une grande latitude et un champ d’intervention important dans l’élaboration de ces dispositifs. Nous profitons d’ailleurs de cette délibération pour saluer le fait que la Région affiche sa confiance envers les usagers de ses politiques dans leurs domaines d’expertises et souhaitons que cela soit élargi à d’autres politiques régionales. Cependant, nous regrettons que le dialogue entre politiques et scientifiques n’ait pas été plus prononcé. Sans remettre en cause la démarche entreprise jusqu’à présent, nous souhaitons donc rééquilibrer un peu les choses afin que le regard politique ait aussi sa place légitime dans ces élaborations.

    Enfin, comme le disait récemment Christian Topalov, sociologue français, trois malheurs accablent aujourd’hui les SHS : « la précarisation des conditions de recherche, la destruction de la gestion collégiale des institutions, l’asservissement de la science ». Et ceci peut être étendu à la recherche fondamentale. Face à ces menaces, nous pensons que c’est le devoir de la Région que de leur apporter un soutien particulier pour contrecarrer les tendances court termistes des politiques gouvernementales. Tout en tenant compte des contraintes budgétaires, nous pensons que la vocation des pouvoirs publics, c’est surtout de préparer l’avenir du pays à long terme.

    En conclusion, nous approuvons cette délibération qui, selon nous, va dans le sens d’un soutien fort à la communauté académique mais nous proposons quelques amendements avec nos collègues du Front de Gauche ou en lien avec l’exécutif pour rectifier quelques aspects négligés lors de ce processus d’élaboration de ces règlements et pour nous assurer du rôle plein et entier de notre Assemblée aux côtés de la communauté scientifique pour mettre en place une collaboration constructive au cours des années à venir de la stratégie.

    Je vous remercie.

     

     

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