Center Parcs : calme et respect doivent régner en attendant l’issue des recours
Dans une situation très tendue à Roybon, les élus écologistes au conseil régional appellent à l’arrêt du défrichement et à la retenue chez les pro comme chez les anti-Center Parcs.
Dans la forêt de Roybon, en Isère, les tronçonneuses font leur retour en force. Les bûcherons qui rasent la forêt sont sous l’escorte rapprochée de nombreux vigiles. Des incidents violents ont déjà éclaté avec des opposants au projet.
D’un côté, Pierre & Vacances multiplie les provocations en continuant le déboisement sans attendre l’issue des recours, pourtant attendue dans une semaine. De l’autre, les opposants présents ont la tentation de ne pas les laisser faire.
Pourtant, trois recours en référé très étayés sont en cours d’examen. La première audience est attendue le 12 décembre prochain.
Quant aux élus socialistes, ils sont partagés. Suite aux demandes des élus écologistes, Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional de Rhône-Alpes, a récemment demandé au préfet de Région, la suspension du chantier et la saisine du Ministère de l’écologie pour demander un audit « type Sivens ». De son côté, Alain Cottalorda, président du conseil général de l’Isère, a choisi la surenchère verbale.
Des manifestations sont prévues ce week-end, autant chez les pro que chez les anti.
« Nous sommes localement dans une situation très tendue, souligne Jean-Marie Chosson, conseiller régional EELV. Toute la France a les yeux rivés sur nous. Dans ce contexte, il est de la responsabilité du préfet de ramener le calme. Pour cela, il doit suspendre le chantier immédiatement. Plus un arbre ne doit être abattu à Roybon tant que le tribunal n’a pas statué sur les recours en attente de jugement. Par ailleurs, nous appelons toutes les parties en présence sur le terrain à exprimer leurs convictions dans le respect des personnes, sans jamais céder à la provocation.»