Les élus rendent hommage aux liquidateurs de Tchernobyl
Dans la région la plus nucléarisée d’Europe, le triste anniversaire de l’accident de Tchernobyl a un écho particulier. 26 ans après la catastrophe, les élus Europe Écologie – Les Verts, face à une part d’amnésie sur le danger réel de l’énergie nucléaire, souhaitent rendre hommage aux hommes et femmes qui ont payé de leur santé et parfois de leur vie ce choix d’une énergie incontrôlable.
Tchernobyl, samedi 26 avril 1986 à 1h24, le cœur du réacteur n°4 de la centrale nucléaire rentre en fusion et la pression de la vapeur fait sauter le couvercle du réacteur, propageant dans l’air des émissions radioactives qui contamineront l’Europe entière, obligeant les habitants à déserter le secteur proche de la centrale.
Durant les mois qui suivent ce sont 600 000 liquidateurs qui seront envoyés sur place pour intervenir, sans information sur les risques radiologiques pris et sans protections efficaces. Exposés à une radioactivité intense, ces hommes et femmes ont payé de leur santé et pour beaucoup de leur vie la folie d’une énergie incontrôlable. Le sort des survivants malades est encore aujourd’hui un enjeu sanitaire important pour des pays souvent exsangues économiquement depuis la chute de l’union soviétique.
Pour rendre hommage au sacrifice de ces hommes et femmes, les élus Europe Écologie – Les Verts ont déposé une gerbe en leur honneur devant le consulat honoraire d’Ukraine à Lyon.
Ils ont été reçus ensuite par la consul honoraire d’Ukraine, Madame Nanterme.
En finir avec un danger permanent
Quelque soient les choix énergétiques à venir, la Région Rhône-Alpes, la plus nucléarisée d’Europe, gardera pendant des siècles les traces d’un choix énergétique dépassé et dangereux. Avec quatre centrales en activité, un surgénérateur à l’arrêt, quatre usines à combustible, deux centres de recherches, de nombreuses décharges, les rhônalpins devront supporter encore durant de longues années les conséquences de cette politique énergétique opaque, dispendieuse et irresponsable. Une grande partie d’entre eux étaient d’ailleurs présents à la chaîne humaine pour sortir du nucléaire le 11 mars dernier entre Lyon et Avignon.
Il est temps d’en finir avec ce danger permanent et d’engager la sortie du nucléaire, ce qui est la seule solution réaliste, économe et créatrice de nombreux emplois non délocalisables.
Bien que la question du nucléaire ne relève pas directement de sa compétence, la Région Rhône-Alpes finance un projet sur la vie en territoire contaminé et aide des associations oeuvrant pour la santé des enfants d’Ukraine.
De plus, elle finance les balises de détection de la radioactivité pour la Criirad et soutient les alternatives au nucléaire : sobriété, efficacité, énergies renouvelables, isolation des logement …
L’anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, mais aussi les mauvaises nouvelles qui nous parviennent encore de Fukushima, les « incidents » dans certains sites nucléaires français comme Marcoule ou Penly nous rappellent constamment que le nucléaire fait peser des dangers majeurs sur les populations actuelles et futures.