Les élus EELV ont toujours affirmé leur soutien aux échanges et voyages de jeunes à l’étranger. En effet, ces moments de découverte apportent une ouverture culturelle indéniable, ils favorisent la compréhension mutuelle et sont souvent pour nos lycéens leur première occasion de voyager. Une aide financière pour ces voyages est prévue au niveau régional, soit dans le dispositif EUREKA (projets pédagogiques de l’établissement scolaire), soit dans le cadre du Passeport Solidaire (projets de solidarité internationale).

Toutefois, des aides exceptionnelles d’un montant élevé sont régulièrement votées à la Région, en plus des dispositifs déjà existants, pour des voyages lointains et très couteux. Nous sommes en désaccord avec ces choix qui bafouent le principe d’égalité des droits pour nos jeunes et handicapent la possibilité de partir : moins loin, moins coûteux, mais plus nombreux.

Ainsi, vendredi 17 septembre,  en assemblée régionale, nos élu-e-s ont voté « contre » 70 000 euros d’aide pour des voyages aux Etats-Unis, au Québec et en Chine.

En effet, ce n’est pas la distance qui favorise l’apprentissage de la citoyenneté mondiale mais bien le fait de découvrir une autre culture, quelle qu’elle soit. Le « prestige » d’une destination ne se mesure pas à la taille de son agglomération ou à son éloignement.

Bien que ces aides exceptionnelles insistent sur le fait que cette manne financière doit aider les familles les plus en difficulté, nous savons par ailleurs que bon nombre d’autres voyages, nécessaires à l’apprentissage des langues (anglais, allemand, espagnol, italien) ou destinés à connaître nos institutions et notre patrimoine culturel comme à Paris, ne trouvent pas les financements suffisants pour se réaliser.

L’argent public ne peut pas être capté par un petit nombre d’établissements et de projets au détriment des autres. Dans le cadre scolaire encore moins, le principe d’universalité et de gratuité de l’enseignement devant être plus que jamais défendu.

Pour que tous nos jeunes puissent bénéficier de ces échanges, nous  préférons la quantité à la distance, la qualité pédagogique au prestige, nous continuerons donc à batailler pour que les voyages aidés par la Région soient ouverts au maximum d’élèves, quelles que soient leurs ressources, pour des destinations moins onéreuses. Et tout aussi enrichissantes.