Création d’un GIEC régional rhonalpin
Pour mieux appréhender nos stratégies d’adaptation au changement climatique en Rhône-Alpes, les écologistes ont fait adopter la création d’un GIEC régional, annoncé aujourd’hui comme un projet emblématique pour Auvergne – Rhône-Alpes.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) fournit régulièrement des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade. Il a paru important aux écologistes de financer un GIEC à l’échelle de Rhône-Alpes.
Le changement climatique est un défi majeur posé à l’humanité et va profondément modifier notre société. Et une question s’impose à nous : quelles peuvent en être les conséquences à l’échelle d’une région comme Rhône-Alpes / Auvergne ?
Le 5ème rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), plus qu’alarmant, publié en 2014, a été un peu mieux relayé par les médias qui commencent à prendre la mesure de l’ampleur des conséquences du dérèglement climatique.
Il analyse trois points principaux :
- les risques que causent les changements climatiques sur nos sociétés, et la manière dont ces risques peuvent nous affecter (en touchant notre santé, notre alimentation, etc.).
- comment ces risques peuvent être diminués ou contrôlés, grâce à l’adaptation de nos modes de vie (quels sont les besoins, les options, ou encore les opportunités pour s’adapter).
- il évalue les aspects scientifiques, technologiques, environnementaux, économiques et sociaux de l’atténuation des changements climatiques – c’est à dire (principalement) des moyens de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et propose un panorama des politiques de réduction des émissions
« Les enjeux climatiques pour la région Rhône-Alpes / Auvergne devant être anticipés, nous avons voté la création d’un GIEC régional. Il sera un outil important pour la construction et le pilotage de nos futures politiques publiques. Nous avons la responsabilité de préparer l’avenir et de traiter ces questions pour y apporter des réponses. Pour cela, nous devons nous doter d’une démarche et d’un outil adapté » a expliqué Benoit Leclair.
Au niveau pratique cela nécessitera
- des rencontres préalables Rhône-Alpes / Auvergne afin de cadrer le travail à l’échelle des deux régions suite à la fusion ;
- des moyens et un budget ;
- une répartition du travail et du financement entre les partenaires mobilisés (universités, ADEME, Agences Régionales de Santé…) ;
- la création d’un conseil scientifique ;
- la compilation et la fusion des travaux déjà menés ou engagés tels ceux de l’Observatoire régional des effets du changement climatique (ORECC) ou de l’Observatoire régional de l’énergie et des gaz à effet de serre (ORGES)…
L’objectif est un lancement du travail début 2015 pour un aboutissement et un rendu fin 2015.