En Rhône-Alpes, les écologistes oeuvrent pour améliorer les trains du quotidien
L’UFC-Que Choisir a publié une étude qui dresse un bilan sévère de la qualité du service des transports régionaux et de la dérive des coûts. Les élus écologistes rejoignent les conclusions de l’association de consommateurs. En Rhône-Alpes, sur proposition d’EELV certaines préconisations de la pétition de l’UFC-Que Choisir ont déjà été intégrées à dans le cahier des charges de la future convention SNCF 2015 – 2020.
Ce que demande UFC – Que Choisir : Tout retard répété sur une même ligne doit donner lieu à une baisse automatique du prix de notre abonnement pour le mois suivant.
Ce qu’ont obtenu les élus écologistes : Pour diminuer le nombre de retard, les élus écologistes ont souhaité inscrire le principe d’une garantie voyageurs dans la future convention. Concrètement, les abonnés devront systématiquement être indemnisés en cas de non-respect des objectifs mensuels de régularité sur une ligne donnée. Avec le renforcement des pénalités régionales, la SNCF sera doublement intéressée à la ponctualité de ses trains.
Ce que demande UFC – Que Choisir : Imposer aux transporteurs (SNCF et RATP) la mise en place d’un tarif variable d’abonnement qui soit fonction de la qualité réelle.
Ce qu’ont obtenu les élus écologistes : Pour se rapprocher d’une facturation selon la qualité réelle, la future convention doit intégrer le fait que les trains facturés à la Région sont bien les trains qui ont roulé. En effet auparavant la SNCF facturait les trains prévus à la fiche-horaire, qu’ils aient roulé ou pas. Désormais, tous les trains qui n’auront finalement pas circulé ne seraient pas payés par la Région. Et s’il y a des travaux ? La SNCF devra avoir fait valider bien à l’avance. Et s’il y a une grève ? Même chose, la SNCF devra avoir calé définitivement son plan la veille à 16h. Seul le cas de force majeur, c’est-à-dire un aléa extérieur, imprévisible et irrésistible pourra justifier un écart inopiné à la fiche-horaire.
Pour Jean-Charles Kohlhaas, co-président du groupe des élus écologistes : « Nous sommes aujourd’hui dans un cercle vicieux : nous ne créons plus d’offre supplémentaire, les services se dégradent, les usagers se détournent du train et les recettes ne croissent plus, voire baissent. Cette illusion d’économie pour la SNCF se traduit in fine par une augmentation du coût final pour la Région. »
À l’initiative des élus écologistes, le Conseil régional s’est donc donné les moyens de mieux contrôler les coûts du service TER et de son exploitant, la SNCF : la Région a lancé un audit indépendant de l’ensemble du service TER.
En Lorraine un audit du même type a permis d’économiser plusieurs millions d’euros, qui ont pu être réinjectés dans le développement du service.
L’alerte lancée par l’UFC – Que Choisir est justifiée. Les écologistes ont déjà fait progresser la solidarité grâce aux tarifs illico solidaires améliorés à 90 % et à la suppression de la 1ère classe dans les TER de Rhone-Alpes, mais la qualité de service sera l’enjeu central de la prochaine convention TER, que nous voulions finaliser en 2014, contrairement au choix des autres composantes de la majorité.