Pour les prochaines élections régionales, rien n’est joué, si l’on en croit un sondage Ifop commandé par Le Progrès *.

L’Ifop formule l’hypothèse d’une alliance EELV-PG qui ferait jeu égal avec une alliance PS-PRG, à 17% des suffrages chacun. PC et extrême gauche seraient à 2% chacun.

A droite, l’alliance de l’UMP et de l’UDI obtiendraient 30%, le Modem 7%. Le Front National raflerait 23% des voix.

Ce sondage part d’une hypothèse parmi d’autres, car les listes ne sont pas constituées, et les alliances pourront être tout autres. Cependant, on peut en tirer plusieurs enseignements.

Le premier est que, contrairement à ce que laissent entendre les conseillers régionaux de droite ces derniers temps, la Région ne leur est pas acquise. Elle le sera d’autant moins qu’ils n’ont aucun projet alternatif à proposer aux Rhônalpins, comme ils l’ont montré en ne présentant aucun amendement budgétaire à la dernière session.

Sans idées neuves et sans réserves de voix pour le second tour, rien ne leur garantit en effet de l’emporter, à moins d’une scandaleuse alliance avec le FN, comme Charles Millon l’avait faite en 1998. On se souvient à quel naufrage cette option avait conduit la région à l’époque.

Le second enseignement est qu’à gauche, une recomposition est en cours, avec une forte évolution des rapports de force. Aucun cas de figure n’est encore à exclure.

« La période qui s’ouvre doit être mise à profit pour construire dans notre région un projet politique neuf, estime Jean-Charles Kohlhaas, co-président du groupe EELV-app. Avec tous les citoyens et toutes les forces qui se reconnaissent dans les valeurs de l’écologie politique, celles et ceux qui pensent qu’il ne faut pas attendre un hypothétique retour de la croissance pour proposer des solutions aux crises économique, sociale, écologique et démocratique. Un champ d’expérimentetion d’idées neuves est ouvert ! ».

—

* Sondage 1008 personnes selon CSP et sur Auvergne et Rhône-Alpes.