Fibre optique : aider les territoires isolés, une occasion manquée

La Région vient de voter un soutien de 300 millions d’euros au déploiement de la fibre. L’accès au très haut débit est un levier important d’aménagement du territoire. C’est une condition première de l’installation des entreprises et des particuliers. Aujourd’hui, l’accès à ce très haut débit constitue un bien commun au même titre que l’eau et la santé.

Pour défendre ce bien commun, les élus régionaux écologistes ont proposé que cette aide privilégie un réseau géré par des régies publiques, garantissant ainsi aux collectivités les ressources qui découlent de l’investissement public.

L’installation de la fibre aurait dû se faire de la façon la plus neutre et ouverte possible. Ceci aurait permis à l’usager un choix transparent de son fournisseur d’accès et aurait garanti l’égalité de traitement entre gros et petits opérateurs du secteur.

De plus, dans une optique d’aménagement du territoire, l’aide aurait dû être modulée en privilégiant les départements qui en ont le plus besoin.

Les écologistes ont voulu éviter de réitérer le scandale des concessions autoroutières en mettant en place une gestion publique ouverte et neutre du réseau. Malheureusement leurs propositions n’ont pas été retenues.

En votant une aide de 300 millions d’euros sans critères précis, le PS, la droite et le FN ont fait un chèque en blanc aux gros opérateurs. Ils perpétuent ainsi l’adage des marchés financiers selon lequel, pour faire une bonne affaire, il faut privatiser les bénéfices et socialiser les pertes.

Ce choix privera hélas les Rhônalpins d’une manne financière qu’ils auront pourtant contribué à financer.

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