Rhône Alpes inspire la nouvelle loi sur l’économie sociale et solidaire 🗓
Sous l’impulsion de Cyril Kretzschmar (EELV), Rhône-Alpes a mené plusieurs expériences pionnières en termes d’économie sociale et solidaire. La loi qui vient d’être votée au parlement s’en inspire en partie.
La loi qui vient d’être votée au Parlement représente une avancée importante pour la reconnaissance de l’économie sociale et solidaire.
L’économie sociale, ce sont les associations, les coopératives et les mutuelles, mais aussi les entreprises traditionnelles dotées d’une organisation démocratique et centrées sur l’utilité sociale. Elles représentent en Rhône Alpes plus de 22 000 structures et 220 000 emplois, soit près de 10% de l’économie.
La politique mise en place par les élus écologistes en région a, de fait, largement inspiré les dispositions du texte de loi. Quelques exemples.
Reprises d’entreprises par les salariés : des dizaines de success-stories
La loi encouragera la reprise d’entreprise par les salariés, comme Rhône-Alpes l’a fait pour plus d’une cinquantaine de structures. De nombreux exemples de reprise par les salariés existent en Rhône-Alpes : récemment, l’entreprise SET en Haute Savoie a fait parler d’elle : entreprise de haute technologie, menacée de rachat et de disparition certaine via un fonds de pension américano-singaporien, finalement reprise par ses salariés en 2013.
D’autres « success stories » démontrent que la reprise par les salariés en coopérative, ça marche. Equip’Agri, société de matériel agricole iséroise, a été reprise en 2006 par les salariés.
La Scop Parcs et Sports, société de création d’espaces verts et d’entretien de terrains de sport basée à Chassieu, issue d’une reprise par les salariés en 1984, joue sur le terrain des grands : l’entretien du Stade de France, c’est elle !
Ceralep, spécialisé dans les isolateurs en céramique pour la haute et la très haute tension dans la Drôme, a été reprise par les salariés en 2004.
Les monnaies complémentaires boostent l’économie de proximité
Les monnaies locales complémentaires sont maintenant reconnues. Systèmes d’échanges locaux favorisant les initiatives locales sociales et économiques, elles sont plus de 20 en Rhône Alpes comme la Mesure à Romans, l’ECO à Annemasse, la Luciole en sud Ardèche, les Accorderies à Chambéry, Die, Grenoble, Ambérieu…
Elles permettent de relocaliser les échanges, de favoriser l’économie de proximité et de renforcer le lien social.
Des entreprises sociales et solidaires coopèrent pour un renouveau productif
Les Pôles Territoriaux de Coopération Economique (PTCE), institués par la loi, sont des dispositifs de coopération entre des structures sociales et solidaires, des entreprises dites « conventionnelles » et d’autres acteurs publics et privés.
Ces clusters sociaux et solidaires sont nés en Rhône-Alpes, autour de l’expérience du groupe Archer à Romans. Là-bas, le PTCE a relancé la fabrication de chaussures en créant la marque Made In Romans. Il s’inscrit dans une stratégie de renouveau productif. Cet exemple a été suivi d’autres comme Culture et Coopération à Saint Etienne et Val’Horizon en Val de Saône.
D’autres expériences rhonalpines en matière de développement de l’ESS ont pu inspirer ce texte de loi tant attendu sur l’économie sociale et solidaire. L’essentiel est maintenant de faire connaître cette loi et les outils locaux permettant de la mettre en œuvre sur les territoires.
Les écologistes présents au salon des entrepreneurs
La Région Rhône Alpes et les élus écologistes animant les politiques de développement de l’ESS seront présents les 11 et 12 juin à Lyon lors du Salon des Entrepreneurs pour promouvoir la loi.
Le mercredi 12 juin après midi, Cyril Kretzschmar, conseiller délégué à la nouvelle économie, recevra à cette occasion Valérie Fourneyron, secrétaire d’État chargée de l’Economie sociale et solidaire.