L’année commence mal pour les écologistes en Drôme
Par Annie Agier
Nucléaire, terres agricoles, énergies renouvelables, déplacements , Annie Agier revient sur une dure semaine pour les écologistes drômois.
Mardi : Procès de Greenpeace au TGI de Valence, 9 des 29 prévenus comparaissent pour avoir pénétré dans le site de la centrale nucléaire de Tricastin « armés » de leur seule combinaison Greenpeace comme passe muraille ! Ils voulaient rappeler au président Hollande ses promesses concernant le nucléaire. « Hollande, président de la catastrophe »
Face à ces lanceurs d’alerte l’amalgame « EDF – Etat » les accuse de violence et un dispositif important de CRS encadre les quelques 150 personnes présentes pour les soutenir.
Jeudi : En préfecture de la Drôme, réunion sur la consommation des espaces agricoles. Les projets à Montélimar en sont gourmands. Qu’importe : la chambre d’agriculture affirme que les exploitants souhaitaient réduire leurs propriétés, ils sont bien indemnisés… alors on peut bétonner ! Drôle de façon de protéger nos terres agricoles défendue par cette chambre consulaire et par les services de l’Etat.
Samedi : A Pierrelatte, manifestation de soutien aux 17 salariés d’un producteur de tomates. L’immense bâtiment de la centrale biomasse fait maintenant de l’ombre aux serres ! Emplois et santé en danger. Ombre, poussière, copeaux, cendres, bruit … que de nuisances pour les riverains de ce monstre qui réclament 150 000 tonnes de bois par an, 22 camions par jour et l’abattage massif d’arbres touche même une réserve naturelle ! Les écolos avaient dénoncé tout cela avant la construction, mais le conseil général de la Drôme a refusé d’entendre nos craintes. Aujourd’hui c’est pire que ce que nous craignions, mais Areva est derrière cela. Que d’illégalités en toute impunité…
Dimanche : il pleuvine, je n’irai pas faire un tour de vélo. De toute façon l’accès à Viarhôna depuis Valence est encombré de voitures en stationnement sur les bandes cyclables …et oui le maire PS de Valence a refusé de faire l’encorbellement au bord du Rhône pour assurer la continuité de la Viarhôna… le conseil général a obtempéré.
Sortir du nucléaire ? Protéger les terres agricoles ? Développer les énergies renouvelables de façon durable ? Définir la trame verte et bleue ? Bref, une sale semaine de plus pour les écolos !