La transition énergétique, c’est la relance de l’économie

Nous sommes aujourd’hui confrontés aux défis du climat et de l’emploi. D’une part, nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre. D’autre part, nous devons agir face à la montée du chômage et à l’atonie de l’économie.

Face à ces deux urgences, on pourrait faire le choix du statu quo. D’un côté, l’austérité budgétaire et quelques pansements économiques sous forme de cadeaux aux entreprises. De l’autre, prolonger les vieilles centrales nucléaires ou céder aux lobbies sur les gaz de schiste…  

Il y a pourtant une manière de répondre aux deux problématiques à la fois.

Pour cela, il faut d’abord lancer une grande campagne d’isolation des bâtiments. Cela créera une multitude de chantiers pour les entreprises locales. De quoi aussi alléger les charges de chauffage qui pèsent de plus en plus sur les familles, en particulier celles qui souffrent de la précarité énergétique.

Passer aux énergies renouvelables, c’est encore créer des emplois répartis sur le territoire en recréant un modèle de production décentralisé : petit hydroélectrique en montagne, éolien en vallée du Rhône, solaire, biomasse près des forêts…

Contrairement au nucléaire, les énergies renouvelables sont intensives en main-d’œuvre. Le démantèlement des anciennes installations nucléaires représentera quoi qu’il arrive du travail pour des décennies. La Région devra accompagner cette mutation en offrant des formations adaptées.

Pour l’uranium ou les hydrocarbures, la facture énergétique de la France est de 70 milliards d’euros. Cela correspond exactement au déficit de notre balance commerciale. Changer de modèle énergétique, c’est aussi renforcer notre économie.

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