A l’initiative d’Alain Chabrolle (EELV), la Région met en place une véritable trame verte et bleue pour préserver la faune et la flore de Rhône-Alpes.

Le triton crêté, l’hirondelle de rivage, la loutre ou le crapaud calamite… Les espèces menacées d’extinction sont nombreuses en Rhône-Alpes, la Région les a recensées. En France, ce sont 18 % des espèces qui sont menacées. « Chacune de ces espèces occupe une niche dans l’équilibre général dont nous dépendons, souligne Alain Chabrolle, vice-président du conseil régional délégué à la santé et l’environnement. Ce sont autant de signaux d’alertes à prendre en compte. » A travers elles, c’est aussi la qualité de vie de l’espèce humaine qui est en jeu.

Depuis longtemps, la Région agit pour préserver son exceptionnelle diversité biologique : 12 réserves naturelles régionales, 6 réserves biologiques domaniales, 6 parcs naturels régionaux. C’est déjà un record en France, mais la Région travaille pour étendre ces zones protégées. Entre autres, la Région s’emploie à ce que le lac d’Aiguebelette devienne prochainement une réserve naturelle régionale, et à ce que la Dombes puisse devenir un parc naturel régional.

Trame verte et bleue

Mais pour préserver la biodiversité, il ne faut pas se cantonner à des zones isolées. C’est pourquoi Alain Chabrolle travaille à la mise en place de corridors biologiques pour permettre à la faune de franchir les obstacles que sont les autoroutes ou les zones urbanisées. C’est le cas autour de Saint-Étienne, entre les massifs du Pilat et les Gorges de la Loire. D’autres liens sont tissés tout autour de l’agglomération de Genève, afin que la faune puisse se déplacer entre le lac, les massifs alentour et le couloir du Rhône.

Ces corridors sont nécessaires à la vitalité du milieu naturel. Ils font partie d’une véritable « trame verte et bleue » dont Alain Chabrolle assure la promotion sur l’ensemble de la région.

« La préservation de la biodiversité et celle de la ressource en eau deviennent un pilier de l’aménagement du territoire régional, explique Alain Chabrolle. Nous allons faire en sorte que toutes les politiques du conseil régional Rhône-Alpes et de ses partenaires prennent en compte ces enjeux.»

Ainsi, la politique agricole cherchera à préserver la ressource en eau, notamment en privilégiant l’agriculture bio dans les périmètres des champs captants d’eau potable.

Le tourisme développera les activités de pleine nature, et la formation intégrera l’éducation à l’environnement.

Innovante et anticipatrice

L’aménagement du territoire pourra ainsi être vu sous l’angle de la biodiversité. « Nous ne verrons plus seulement le Rhône comme un couloir qui supporte des voies de communication, avec des voies navigables et des ports, explique Alain Chabrolle. Nous voulons qu’il soit aussi un grand couloir de trame verte et bleue, de la Suisse à la Camargue. »

Pour Alain Chabrolle, « la nouvelle politique de Rhône-Alpes se veut innovante et anticipatrice. Elle prend de l’avance sur l’acte de décentralisation qui pourrait placer la Région comme chef de file en matière de biodiversité. »

– En savoir plus sur cette politique sur le site Enviscope…