Yves Paccalet : PARTAGEONS !

Yves Paccalet, membre du groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts, vient de publier un nouveau livre, Partageons, sous la forme d’entretiens sur un ton écologiste versant optimiste.

Je viens de traverser l’une de mes périodes positives, au long de cette pathologie bipolaire qui me conduit à alterner les livres « optimistes » et les « pessimistes ».

Ce petit dernier prend la forme d’entretiens avec Gilles Vanderpooten. Il paraît dans la même collection, et juste après celui de Stéphane Hessel, « Engagez-vous ! » Il me réconciliera avec les lecteurs qui ont trouvé beaucoup trop « dures » ou « inhumaines » mes « Deux mamelles du bonheur ».

Je l’ai appelé « Partageons ! », et sous-titré « L’utopie ou la guerre ». En voici, par exemple, la conclusion.

Vive l’avenir, oui ! De toute façon, notre bref passage sur la planète n’a aucune importance – qu’il s’agisse de notre destin individuel ou collectif. Nous finirons en molécules éparpillées puis recyclées dans la terre, l’air, l’eau, les microbes, les végétaux ou les autres animaux. J’ose ajouter que je me réjouis du fait que nous n’ayons pas d’âme ! Connaissant notre agressivité, le Jugement dernier se conclurait en guerre civile au Paradis, avec le Père Eternel, Yahvé, Allah, Manitou et Brahma pour compter les points. A moins que les Seuls Vrais Dieux ne s’étripent déjà dans la stratosphère.

Plus sérieusement, je suis persuadé que l’avenir gît dans le développement de notre « âme » collective, de notre composante altruiste, de cette partie de nous-mêmes qui oeuvre spontanément vers l’association, le partage, la compassion, la générosité ; avec la claire conscience que l’autre est nécessaire.

Il nous faut lancer à nouveau le slogan visionnaire que formulait René Dumont, il y presque quarante ans : « L’Utopie ou la mort ! »

L’humanité est négligeable, mais elle a la chance d’être née et de pouvoir choisir son destin.

Nous n’incarnons qu’une petite feuille ou une modeste fleur dans le grand arbre de la vie. Tâchons de vivre le moins mal possible sur notre branche.

Frémissons au vent. Exhalons nos parfums les plus subtils.

Bâtissons notre utopie !

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