Service public de formation : UNE OFFRE DE FORMATION AU SERVICE DE CHACUN
Le service public régional de la formation est maintenant engagé depuis trois ans. Sa mise en œuvre se poursuit de manière volontariste et dynamique avec 4 délibérations soumises au vote des conseillères et conseillers régionaux, au cours de l’assemblée plénière des 7 et 8 avril 2011.
La formation continue offre un paysage complexe. Elle a émergé du terrain, sans réelle régulation nationale, si ce n’est un premier texte de 1971. Plus de 1500 ortganismes de formation existent en Rhône-Alpes rendant difficilement lisibles les offres proposées aux rhônalpins. Il revient à la Région d’être un ensemblier pour mettre les formations à disposition des citoyens ayant droits, c’est-à-dire celles et ceux qui leurs entreprises et Pôle emploi ne prennent plus en charge. Ceux-ci représentent entre un quart et un tiers des personnes concernées par le formation continue
Un rapport et quatre délibérations sont présentées en commission et assemblée plénières des 7 et 8 avril :
1. Les points accueil information formation
2. L’organisation de l’offre de formation professionnelle continue de la Région Rhône-Alpes
3. La programmation régionale des formations « Parcours de qualification et de certification professionnelles »
4. Le développement de la Validation des acquis de l’expérience (VAE)
5. Le Plan régional en faveur des jeunes pour le raccrochage en formation et pour l’emploi
1. LES POINTS ACCUEIL INFORMATION FORMATION
L’expérimentation décidée lors de l’assemblée plénière d’octobre 2010 démarrera le 15 avril sur 5 territoires et sera très rapidement suivie sur 3 autres territoires. Il s’agit d’accueillir, en un lieu bien identifié et proche de son domicile, toute personne qui présente une demande, même très évasive, concernant son avenir professionnel. Toute personne accueillie recevra des informations de premier niveau qui lui permettront de préciser sa demande et d’identifier des solutions accessibles, de se mettre en projet, de faire un véritable choix et d’engager plus sereinement toutes les démarches. Elle sera accompagnée jusqu’à ce qu’elle soit en mesure, par exemple, de formuler une demande suffisamment précise lui permettant de choisir une formation.
2. L’ORGANISATION DE L’OFFRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE DE LA RÉGION RHÔNE-ALPES
Il s’agit de restructurer l’offre de formation proposée en Rhône-Alpes. Celle-ci comporte actuellement 71 dispositifs dont chacun a été créé, en son temps, avec la réelle volonté de résoudre un problème effectivement posé. La construction chronologique de l’offre de formation ne permet pas une lisibilité suffisante. Il devient nécessaire de simplifier pour clarifier.
Le cadre de la formation clarifie les domaines et en retient 3 trois :
- les compétences premières (maîtrise de la langue, exploration et approfondissement professionnels)
- la qualification
- la certification
Chacun des domaines est présenté et défini par les objectifs de formation à atteindre. Les publics ayant droit sont également spécifiés (Qui a droit à quel type de formation et dans quel cadre ?).
Il y a là le passage d’un système complexe à un autre, ordonné et plus lisible.
3. LA PROGRAMMATION RÉGIONALE DES FORMATIONS « PARCOURS DE QUALIFICATION ET DE CERTIFICATION PROFESSIONNELLES »
Cette délibération est en quelle que sorte une application de la précédente. L’objectif visé est d’élever le niveau de qualification des rhônalpins de manière à faciliter et consolider durablement leur insertion professionnelle. Il n’existera plus, en Rhône-Alpes, une seule formation sans une dimension citoyenne, développement durable et partenariat culturel et artistique. Rhône-Alpes la citoyenne existera également à travers la formation.
4. LE DÉVELOPPEMENT DE LA VALIDATION DES ACQUIS DE L’EXPÉRIENCE (VAE)
La VAE permet d’obtenir une certification inscrite au répertoire national de certifications professionnelles (RNCP) : diplôme, titre professionnel, qualification professionnelle. Le parcours que doit suivre une personne qui s’inscrit dans cette démarche s’apparente très souvent à celui d’un combattant. Il existe actuellement 5 segments qui, pour chacun d’entre eux nécessite un référent différent… La Région souhaite faciliter ce parcours pour toutes celles et tous ceux qui se lancent dans un processus de V.A.E.
Elle prend en charge financièrement les publics demandeurs d’emploi et salariés fragilisés. Elle met en place pour chacun, un accompagnement continu, par un seul référent, depuis la demande de prise en charge jusqu’aux formations post jury dont on sait qu’elles sont trop peu suivies actuellement.
5. LE PLAN RÉGIONAL EN FAVEUR DES JEUNES POUR LE RACCROCHAGE EN FORMATION ET POUR L’EMPLOI
Jusqu’à présent (de 2008 à 2011), existait un plan de lutte contre le décrochage scolaire. Ce plan a impliqué de manière active la Région Rhône-Alpes, aux cotés de l’Éducation nationale qui, à juste titre, réaffirme la lutte contre le décrochage comme étant de sa compétence.
Des besoins nouveaux apparaissent et une enquête du CEREQ montre que, sur les 950 000 jeunes rhônalpins de 16 à 25 ans, 1/10 environ se retrouvent sans formation, sans stage et sans emploi. Ces jeunes « de nulle part » pourraient être 100 000 selon une étude du Pôle Rhône-Alpes de l’Orientation (PRAO). Plus inquiétant encore, le « temps d’errance », terme statistique pour désigner le temps écoulé entre la sortie d’un système de formation ou d’enseignement et la première rencontre avec une structure d’accueil (Pôle emploi ou une mission locale) est en moyenne de 37,5 mois.
La Région Rhône-Alpes, dans le cadre du SPRF lancera, dès le mois de mai, le plan régional pour le raccrochage en formation et pour l’emploi. Il a pour objectif de favoriser le repérage des jeunes de 16 à 25 ans en rupture et de les accompagner, par des actions innovantes retenues après un appel à projets, pour qu’ils se remobilisent sur une voie de formation ou un engagement professionnel.
C’est à une véritable mobilisation de tous les acteurs de la Région que Philippe Meirieu appelle pour ces jeunes. Il y a là une véritable urgence sociale, éducative et citoyenne.
Concrètement, il s’agit de mettre en place des activités capables de favoriser les transitions dans les parcours (formation initiale générale et professionnelle, formation continue et vie professionnelle) afin de faciliter l’insertion sociale, professionnelle et citoyenne de ces jeunes « décrochés ». Les initiatives seront portées par au moins deux structures ou organismes afin de leur permettre de mutualiser leurs forces, leurs compétences et leurs ressources. Enfin, pour les aider à sortir de la situation de précarisation et d’exclusion dans laquelle ils se trouvent, ces jeunes seront prioritaires dans les dispositifs de droit commun. La Région envisage, dans un premier temps, de soutenir une centaine de projets qui permettront, chacun, de raccrocher cinquante jeunes.