Intervention de Eric PIOLLE sur l’aide à l’Investissement des lycées privés

 

La délibération présentée aujourd’hui représente :

1)       Un accord « honnête »

 

a.       Cela permet de sortir du conflit potentiel

b.       Cela nous met en conformité avec la loi sans coûter plus à la région

c.       Cela impose tout de même de faire une action vis-à-vis de l’état car il nous doit 7M€ par an

 

2)       Ceci dit, cet accord reste une pure négociation « technique »

a.       Nous n’abordons pas la question du financement non obligatoire de la région en direction des lycées privés

i.        Ni sur l’investissement

ii.       Ni sur les autres dispositifs régionaux (la carte M’Ra en lycée privé peut avoir un sens car à destination de tous les jeunes, mais quid de dispositifs tels que « Demain en main » etc…)

b.       Nous n’avons que très peu de moyens de faire avancer les conditions de travail des agents techniques des lycées privés. Le contrôle de notre financement est quasi impossible. Le risque est important de voir les agents maintenus à des niveaux de salaires bas dans de mauvaises conditions de travail. Quand on voit le chemin qui nous reste encore à parcourir côté public, c’est très inquiétant.

 

3)       C’est peut-être qu’en pratique, au-delà des discours, au-delà des projections sur l’élitisme et la ségrégation sociale (qui sont minoritaires dans le privé, et qui n’en sont pas l’apanage, le secteur public n’y employant aussi largement, malheureusement), la question des lycées privés ne se pose plus en tant que débat de fond sur la mission de service public de l’éducation et son rapport à la volonté de certains parents d’une éducation confessionnelle, mais plutôt sur des aspects techniques liés à l’absence de couverture territoriale du secteur public, ou à l’incapacité du secteur public d’accueillir les élèves de façon un peu individualisée. L’attaque du secteur public opérée par ce gouvernement et ses prédécesseurs de droite demandera un effort de reconstruction.

                   D’ici là, il ne nous faut pas nous laisser enfermer dans une politique purement gestionnaire, qui nous entraînera à accompagner cette casse systématique.

 

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