Contrats territoriaux emploi-formation : DONNER PLUS À CEUX QUI EN ONT BESOIN

Les écologistes militent pour que les dotations concernant la formation s’adaptent à la réalité des territoires. Les partenaires de la majorité ne l’ont pas souhaité et ont créé une situation d’étranglement.

Avant l’assemblée plénière, la commission permanente de la Région a étudié un rapport sur les CTEF. Les besoins en formation ne sont pas les mêmes d’une zone à l’autre. « Etre juste, c’est donner plus à ceux qui en ont le plus besoin », estime Philippe Meirieu, vice-président à la formation tout au long de la vie. C’est pourquoi les écologistes avaient souhaité que la dotation concernant les formations soit modulée en fonction des territoires, de leurs difficultés, de leurs besoins.

Au départ, leurs partenaires de la majorité avaient déclaré être en accord avec le principe d’une répartition plus juste. Cependant, Christiane Puthod a mis à l’ordre du jour un rapport ventilant le million supplémentaire de façon parfaitement uniforme sur l’ensemble des contrats, pour les territoires sinistrés comme pour les territoires privilégiés.

Les élus écologistes avaient annoncé dans les réunions majoritaires qui préparent l’assemblée que dans ce cas, ils voteraient contre ce rapport, contraire à leurs principes et aux besoins des Rhône-Alpins. Le rapport a été refusé par la majorité des élus. Ils souhaitaient ainsi que la majorité ait le temps de se mettre d’accord sur la façon de répartir l’argent supplémentaire. Le rapport concerné pourrait ensuite repasser devant la commission permanente en avril.

La droite et le FN ayant également voté contre, le rapport a été rejeté. « Cela a mis immédiatement une tension électrique dans l’assemblée, nos partenaires nous accusant de nous opposer au dispositif lui-même », rappelle Alexandra Cusey, co-présidente du groupe.

Pendant la session plénière, le Président de la Région a développé un argumentaire juridique pour annoncer que le vote le contraignait à suspendre le versement de toute dotation aux territoires en matière de formation dès le lendemain, créant ainsi une situation d’étranglement des CTEF. Le président a décidé cela, alors même que l’Assemblée avait voté en décembre des dotations qui pouvait couvrir les dépenses de formation jusqu’à la prochaine session.

« Il a souhaité sanctionner les territoires pour pouvoir accuser les écologistes, estime Alexandra Cusey. Face à cette attitude inqualifiable, les écologistes ont dû prendre leurs responsabilités. »

En soirée, ils ont donc proposé un amendement pour rétablir le financement des CTEF. Cet amendement a été accepté. Il va permettre de poursuivre le travail de formation dans les territoires et de redéfinir de nouveaux critères pour plus de justice sociale…

Mounier : le refus d’une mauvaise défense

Lors de cette commission permanente les élus écologistes ont également voté contre l’autorisation à défendre de la région. En effet, la région est attaquée en justice par des parents de lycée Mounier que le groupe Europe Ecologie – Les Verts soutient dans son combat pour que le lycée et son projet pédagogique ne meurent pas.

L’ensemble des groupes de la majorité défend ce lycée dans sa lutte. Cette propre position avait été construite au sein de la commission ‘lycées’, et validée par l’exécutif régional. Seul Jean-Jack Queyranne se refuse à revenir sur ses positions initiales face à la pression du rectorat. « Nous ne voulions pas que la région prenne des positions en justice qui ne représenteraient que la position du président, isolé de sa propre majorité », explique Alexandra Cusey.

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