La Région va verser 25 millions d’euros au projet Crolles 2017 porté par la société ST Microelectronics, implantée en Isère. Cet argent versé ne s’assortit d’aucun engagement, notamment en termes de création d’emplois pérennes. C’est pourquoi les élus EELV ont, en vain, proposé de transformer ces aides en avances remboursables ou en subventions avec retour sur les brevets à venir.

Le conseil régional vient d’attribuer 25 millions d’euros au projet Crolles 2017 pour investir aux côtés de l’Etat, de l’Europe et d’autres collectivités pour permettre à l’entreprise ST Microelectronics de franchir le prochain saut technologique.

Les écologistes ne refusent pas que les collectivités versent des aides à l’industrie si c’est de leur compétence. D’autant que l’Union Européenne a enfin défini une stratégie industrielle pour la microélectronique, secteur stratégique.

Cette demande de subvention interroge : ce programme fait suite à  « Nano 2012 » pour lequel seule une centaine d’emplois ont été créés contre 660 annoncés. Le projet 2017, lui, ne comporte aucun engagement en termes de créations d’emplois.

De plus depuis 18 mois, ST Microelectronics a reversé plus de 500 millions de dollars de dividendes à ses actionnaires, bien que l’entreprise perde de l’argent.

Pour une gestion sérieuse de l’argent public EELV exige que les aides soient conditionnées à des engagements quantifiables et mesurés en termes de créations d’emplois pérennes et non délocalisables, d’utilité sociétale et de minimisation de l’impact environnemental. Là, les contreparties sont inexistantes.

C’est pourquoi en cette période de sérieux budgétaire, les élus écologistes avaient proposé de transformer ces aides en avances remboursables ou subventions avec retours sur les brevets à venir, et de conditionner cette aide au non versement de dividendes à ses actionnaires. Ces conditions ayant été refusées, les écologistes ont voté contre un chèque en blanc de 25 millions d’euros à une multinationale.