Tchernobyl : se souvenir et agir

Comme chaque année, Hélène Le Gardeur et Annie Agier ont participé à la commémoration de la catastrophe de Tchernobyl. Elles soulignent l’importance de ne pas perdre la mémoire.

«Le 26 avril 1986 survenait la plus grande catastrophe du nucléaire civil de l’histoire. C’est aussi la date du plus grand mensonge organisé de l’Etat français qui prétendait que le nuage radio-actif s’était arrêté aux frontières de l’Europe.

Des personnes continuent à mourir actuellement des conséquences de cette catastrophe, en Ukraine, Biélorussie, et en Russie. Des personnes s’alimentent avec des produits issus de sols pollués, avec comme conséquence des malformations, leucémies chez les enfants en particulier.

De même, en France, des millions de consommateurs ont été intoxiqués par les radiations provoquant  des maladies de la thyroïde dont des cancers.

4 millions d’euros pour les victimes

Michèle Rivasi, députée européenne et candidate Europe Ecologie pour sa réélection, a souvent fait le déplacement en Ukraine pour témoigner  de la gravité de la situation et du mépris des effets sur la santé de millions de personnes qui se poursuivent suite à la catastropĥe. En Corse, elle a témoigné de la fréquence des maladies de la thyroïde sur l’île .

Sous l’impulsion de Michèle Rivasi, les écologistes ont obtenu un finacement de 4 millions d’euros pour différents projets, dont un centre médical pour suivre les victimes. C’est une action salutaire pour connaître la vérité.

Un souvenir indispensable

En 2006, à l’occasion des 20 ans de la catastrophe de Tchernobyl, les Verts avaient tenu à déposer une plaque  commémorative dans la Drôme. Seul le Maire de Saint-Marcel à l’époque avait accepté, nous le remercions, Saint-Marcel est la seule ville en France où s’organise une commémoration de la catastrophe de Tchernobyl. Ce souvenir pourtant indispensable pour ne pas perdre la mémoire collective de ce que le nucléaire peut porter.

On a dit que l’accident de Tchernobyl avait eu lieu parce que  la centrale était  mal gérée dans un système politique soviétique. Puis il y  a eu Fukushima en Mars 2011, dans un pays au système politique capitaliste. De la même façon, les pollutions y continuent à l’heure actuelle sur la santé des personnes et sur l’environnement avec le déversement dans la mer de milliers de mètres cubes chaque jour d’eau irradiée.

Où et quand le prochain accident ?

Nous sommes en 2014, et, en France  la succession d’incidents dans les centrales est quotidienne. Ce matin encore la radio signalait des fumées à Fessenheim. Nous ne sommes pas épargnés dans la Drôme à la centrale du Tricastin qui a son lot d’accidents. Et nous sommes en droit de nous demander si le prochain accident statistiquement ne sera pas en France et dans la Drôme.

Nous, élus d’Europe Ecologie Les Verts, demandons la sortie du nucléaire et l’arrêt rapide des centrales les plus à risque, en particulier celles de Fessenheim et Tricastin.

Nous serons chaque année présentes devant cette plaque en souvenir des personnes mortes ou malades suite aux catastrophes nucléaires.»

Hélène Le Gardeur et Annie Agier.

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