Lyon-Turin : les financements européens sont loin d’être acquis, selon Michèle Rivasi

Michèle Rivasi, députée européenne, vient de signer un recours contre la déclaration d’utilité publique du projet de tunnel international dans le cadre du Lyon-Turin. Elle souligne que la priorité doit aller à la modernisation des lignes qui accèdent aux Alpes du Nord et met en doute la certitude d’obtenir le financement européen.

Les écologistes sont favorables au développement des lignes ferroviaires, c’est pour cette raison qu’ils s’opposent au projet de nouveau tunnel Maurienne-Val de Suze, un chantier de 26 milliards d’euros qui obère toute possibilité de financement d’autres projets jusqu’en 2030, selon le rapport officiel Mobilités 21. Or les trains du quotidien ont besoin de travaux de maintenance.

27 conseillers régionaux de Rhône-Alpes ont signé, avec des centaines de citoyens, un recours gracieux au premier ministre contestant la déclaration d’utilité publique. Michèle Rivasi, députée européenne a décidé de s’y associer. Elle connait les difficultés de financement des projets européens : 

« Aujourd’hui, l’opportunité d’un financement européen provoque un effet d’aubaine auprès des gouvernements français et italien. Or, ce financement est fixé en pourcentage du montant du projet et dépend donc de l’engagement des Etats. Cet engagement n’a jamais été chiffré par la France et l’Italie. Le financement reste donc très hypothétique, d’autant plus que bien d’autres projets peuvent prétendre à bénéficier de cette ligne de crédit pour les réseaux transeuropéens de transport, y compris des projets de transport d’énergie

C’est pourquoi Michèle Rivasi a écrit la lettre ouverte ci-jointe au Premier ministre où elle met l’accent sur les vraies priorités:

« Les infrastructures essentielles, pour mettre les marchandises sur le rail et améliorer les transports du quotidien, sont situées entre Lyon et le sillon alpin d’une part, entre Turin et Suse d’autre part. Sur ces sections, les voies sont saturées et « malades ». La situation environnementale dans les Alpes ne peut évoluer positivement si l’accès au sillon alpin pour les transports du quotidien n’est pas vite amélioré (…). Les financements publics (…) devraient être fléchés en priorité vers ces investissements.»

 

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