Refuge du Goûter : la haute qualité environnementale, c’est possible, même à 4000 mètres !

Dôme du Goûter

VIDEO. Les élus écologistes de la région Rhône-Alpes sont allés visiter le chantier du nouveau refuge du Goûter à 3835m. Modèle de construction et de transition énergétique, on doit pouvoir appliquer beaucoup plus facilement partout les principes qui on conduit ce projet : sobriété, autonomie et prise en compte des savoir-faire locaux.

 Cet été, six conseillers régionaux du groupe Europe Ecologie – Les Verts sont montés en cordée jusqu’au nouveau refuge du Goûter à 3835 mètres d’altitude pour une visite du chantier au stade des finitions.

A l'approche du refuge du GoûterLe Goûter est la dernière étape avant le Mont-Blanc. Près de 200 personnes y passent chaque jour en été.

L’ancien refuge du Goûter n’était plus adapté à un tel trafic. Un nouveau bâtiment a donc été construit. Le Conseil régional y a participé à hauteur de 650 000 euros, soit 10 % du budget.

« En tant que conseillers régionaux nous sommes donc allés visiter ce chantier exemplaire, raconte Pierre Mériaux. Pour nous pas question d’y aller en hélicoptère ! Nous avons grimpé à pied. »

Haute Qualité Environnementale

Le projet avait pour but de concilier la fréquentation intensive du Mont-Blanc avec le respect du site. Certifié « Haute Qualité Environnementale », le refuge du Goûter est en pointe en matière de production et d’économies d’énergie. L’infrastructure et l’ameublement sont en très grande partie réalisés en bois issus des forêts de Saint-Gervais, quelques milliers de mètres en contrebas. Les eaux et l’énergie sont traitées avec des technologies de pointe pour recevoir 120 alpinistes à la fois avec un impact minimum sur le milieu.

Visite du chantier« Au refuge du Goûter, nous avons été accueillis par des techniciens extraordinaires, se souvient Benoît Leclair. Ce sont de véritables passionnés : couvreurs, charpentiers, plaquistes, électriciens… Ils mettent en œuvre des technologies de pointe pour s’adapter aux conditions extrêmes de cette altitude. »

Si on peut le faire là-haut, on peut le faire partout !

 « Gravir un haut sommet est une aventure très forte, ajoute Pierre Mériaux. Cette aventure doit être accessible à tous ceux qui en rêvent s’ils ont la condition physique nécessaire. On peut y arriver sans que la montagne devienne un grand parc d’attractions asservi au sport-business. C’est un milieu fragile à préserver rigoureusement. Ce nouveau refuge du Goûter ne résoudra pas seul le problème de la sur-fréquentation des sommets emblématiques. Mais en démontrant à 3 835 mètres d’altitude que l’on peut construire un joli bâtiment à la pointe de la sobriété, de l’efficacité énergétique, utilisant des bois locaux et des énergies renouvelables, il est clair que la transition énergétique vers un monde « bas carbone » est en marche. Si on peut le faire là-haut, on peut le faire partout ! En plus, c’est bon pour la société, pour l’emploi local et pour l’environnement. Donc allons y ! »

Les conditions météo n'étant pas satisfaisantes pour gravir le Mont-Blanc, les élus ont terminé la visite par une ascension du Dôme du Goûter.

Les conditions météo n’étant pas satisfaisantes pour gravir le Mont-Blanc, les élus ont terminé la visite par une ascension du Dôme du Goûter.

 

En savoir plus…

Le refuge du Goûter sur le site du Club Alpin français

 

 

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