Hélène Le Gardeur, pédagogue dans l’âme

Hélène Le Gardeur

Nouvelle venue à l’écologie politique, Hélène Le Gardeur n’en est pas moins une écologiste tout court, et de longue date. Comme bien des jeunes militants, on peut la considérer comme une enfant de René Dumont, cet agronome qui le premier a porté les couleurs de l’écologie à l’élection présidentielle de 1974. « J’ai voté pour lui, et depuis, je n’ai jamais voté pour autre chose que les écologistes au premier tour », dit-elle fièrement. Elle est des manifestations contre la construction de la centrale de Creys-Malville.

Militante du commerce équitable

Au même moment, au lycée, elle s’implique dans une association « tiers-mondiste », comme on disait à l’époque. « C’est ce qui a forgé ma conscience mondialiste écolo », se souvient-elle. Là non plus, elle ne dévie plus et rejoint Artisans du Monde en 1977. Elle devient un pilier de ce mouvement dans la région et contribue fortement à créer la première boutique Artisans du Monde à Grenoble en 1982, puis à Valence en 1985.

Au niveau national, elle s’occupe de formation des bénévoles, participe à la création de la Plateforme française pour le commerce équitable et s’implique pour que le mouvement renforce son action en matière d’éducation au développement.

La passion de la transmission

Car l’éducation est la boussole de la carrière d’Hélène Le Gardeur. « Je suis pédago dans l’âme, confie-t-elle. J’aime transmettre. » Assistante sociale de formation, elle pratique en 1988 la « recherche-action » au Collège coopératif de Rhône-Alpes, où exerce Philippe Meirieu. « Cela consiste pour des professionnels à analyser sa propre pratique, plutôt que de la faire ausculter par des universitaires », explique-t-elle. Elle réussit son Master 2 en sciences de l’éducation et devient enseignante en sciences sociales dans un lycée. Elle prépare aussi des futurs professeurs avant le concours.

Tombée en politique

C’est finalement Michèle Rivasi qui la marraine en politique en lui proposant de figurer sur sa liste aux municipales à Valence en 2008. « J’ai dit oui et je suis tombée dedans, se souvient-elle. Valence est une petite ville, et je connaissais déjà tous les militants des Verts pour les croiser dans les événements associatifs. » En 2009, elle devient attachée parlementaire de la députée européenne Michèle Rivasi.

En 2010, elle est de ceux qui encouragent Philippe Meirieu, qu’elle connaît, à conduire la liste Europe Ecologie aux élections régionales.

Elle-même figure sur la liste, mais en quatrième position dans la Drôme, alors que le département n’envoie que trois élus écologistes. C’est en 2012, à la faveur d’une démission liée aux législatives, qu’elle devient officiellement conseillère régionale et rejoint les trente-six élus groupe EELV.

 

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