La commission européenne fait revenir la Région Rhône-Alpes 11 ans en arrière

Le 28 avril 2005, il y a 11 ans, la Région Rhône-Alpes se déclarait Région sans OGM. Pour aboutir à cet objectif, la Région a notamment soutenu les éleveurs pour qu’ils puissent nourrir leur bétail avec des produits sans OGM. Les écologistes pourraient se réjouir de cet anniversaire si la commission européenne ne venait pas de prendre un virage dramatique dans l’autorisation de l’importation et la commercialisation d’OGM.

« La commission européenne a autorisé, vendredi 24 avril, l’importation et la commercialisation de 19 OGM, deux jours après avoir proposé aux Etats membres une réforme leur permettant d’interdire leur utilisation sur leur territoire. Onze produits de la multinationale américaine Monsanto figurent parmi les organismes autorisés. Les neuf autres sont des produits de la firme américaine Dupont et des groupes allemands Bayer et BASF » déplore Olivier Keller, conseiller régional président de la commission agriculture Rhône-Alpes.

Après 11 ans de résistance, cette décision vient se heurter aux engagements de Rhône-Alpes. La Région se déclarait alors officiellement « opposée à toute mise en place, sur son territoire, de cultures en plein champ d’organismes génétiquement modifiés, qu’elles soient destinées à la production ou à l’expérimentation ». Durant 11 ans, les élus ont travaillé pour soutenir l’indépendance et l’autonomie des agriculteurs.

« Alors que la culture d’organismes génétiquement modifiés place les agriculteurs sous dépendance des firmes semencières et des produits phytosanitaires, les élus écologistes ont travaillé à la mise en place d’une politique régionale en faveur de l’autonomie alimentaire des élevages en 2012. L’objectif est de faciliter le non-recours aux OGM pour les différentes productions et notamment pour l’alimentation du bétail. Les élus ont aussi accompagné les parcs régionaux pour être des territoires sans OGM comme c’est le cas du PNR des Monts d’Ardèche. Toutes ces actions sont remises en cause par cette décision de la commission européenne » explique Gérard Leras, conseiller délégué à la politique foncière.

Les élus EELV continuent de dénoncer la politique pro-OGM de Jean-Claude Juncker et de sa commission et demandent un moratoire garantissant une nourriture sans OGM.

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