L’écomobilité au-delà du gadget

Les élus écologistes ont soutenu durant tout le mandat une vision des transports incluant l’écomobilité comme un réel mode de déplacement. Annie Agier fait le bilan de la politique régionale en la matière.

Mobilité douce, écomobilité, qu’est ce qui se cache derrière ces termes, encore un gadget pour écolo ?

L’écomobilité c’est limiter l’usage individuel de la voiture, proposer des compléments aux transports en commun. Les problèmes liés à la mobilité automobile sont maintenant reconnus par tous : pollution de l’air et conséquence sur la santé des rhônalpins, coût pour l’usager et pour la collectivité, consommation d’espace et d’énergie.

Pour les écolos nous ne devons pas laisser l’écomobilité à l’état de gadget ou de mot magique qui donnerait juste bonne conscience à la classe politique. C’est un réel outil pour améliorer les déplacements et la santé de tous !

Il n’y a pas une solution miracle en écomobilité mais une diversité de solutions comme le  covoiturage, l’autopartage, les plans de déplacement interentreprises… et bien sûr la mobilité douce, ou plutôt mobilité active comme le vélo, personnel ou en libre service.

Depuis mars 2013 la Région a engagé une politique en faveur de l’écomobilité, où en sommes-nous ?

Agier-08 La région avait déjà une politique en faveur des modes doux mais il était nécessaire de la réactualiser, de la compléter pour soutenir de nouvelles pratiques. Le temps politique est long et  les élus EELV regrettent la lenteur de certaines décisions.

Aujourd’hui, un document complet reprenant les 10 dispositifs régionaux en faveur de l’écomobilité est disponible sur internet et j’invite tous les acteurs locaux intéressés, à le consulter  et à le diffuser car ces dispositifs doivent vraiment monter en puissance, pour le bien de tous.

Concrètement, comment avez-vous agi pour inciter les rhônalpins à diminuer l’usage individuel de la voiture ?

Sept projets sont suivis dans le cadre du groupe de travail écomobilité, comme la mutualisation de 1500 locations de vélo à assistance électrique, l’aide aux cyclistes étudiants, la location de vélos adaptés pour faire ses courses.

Sept projets c’est bien … mais trop peu cependant. Un portail régional de covoiturage compatible avec les sites départementaux existants déjà se met doucement en place. Enfin on pourra d’ici octobre 2015, calculer ses itinéraires selon son mode de déplacement à l’échelle de la région.

Pour booster la politique de la région, il faut aussi des moyens, c’est pour cela qu’avec le groupe EELV nous avons fait voter un amendement budgétaire de 350 000€ dédiés à l’écomobilité pour passer réellement à l’acte.

Que peut encore faire la Région pour faciliter les déplacements ayant un faible impact sur l’environnement ?

Des choses simples sont toujours en attente : mettre des logos identifiant clairement les espaces vélo dans les trains, appliquer la décision du conseil régional de permettre la réservation dans les TER pour un groupe de cyclistes …

Les rhônalpins ont des idées, sont demandeurs et beaucoup sont prêts à modifier leurs habitudes.

Il faut cesser le saupoudrage. Nous devons soutenir activement le développement des véloroutes et voies vertes en lien avec Viarhôna, pour favoriser le tourisme et les loisirs à vélo mais aussi les déplacements domicile travail. L’opération TER + voiture en libre service avec un tarif réduit pour terminer un voyage en train avec une voiture en autopartage illustre bien l’intermodalité efficace et écologique.

Bien sûr la Région promeut l’action bien connue  « au travail j’y vais autrement » qui a un succès intéressant mais il nous faudrait maintenant dépasser le cadre d’une seule journée et motiver les entreprises à favoriser l’écomobilité tout au long de l’année. C’est bon pour la  qualité de l’air, pour la forme physique, pour le climat.

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