Un contrat de plan Etat – Région trop flou pour être voté

La Région a voté aujourd’hui son contrat de plan Etat – Région. Il s’agit de l’engagement réciproque de l’Etat, la Région mais aussi les départements, les métropoles sur les grands projets structurants de Rhône-Alpes.

A travers tous ses volets, ce contrat est donc un catalogue à la Prévert des petits et gros projets. Il est donc facile, et nous l’avons beaucoup lu dans la presse ces derniers temps, d’annoncer des montants mirobolants de plusieurs millions d’euros qui semblent pleuvoir sur les territoires.

Mais une lecture globale est beaucoup moins reluisante. Pour Jean-Charles Kohlhaas, co-président du groupe EELV à la Région : « Non seulement l’Etat n’a plus les moyens de cofinancer les projets des territoires, mais il n’arrive plus non plus à payer ce qui relève de ses priorités, de ses compétences pleines et entières. C’est le cas par exemple, pour l’entretien et la maintenance des lignes ferroviaires, mais aussi pour les routes nationales. Après avoir transféré bon nombre de ces routes aux départements, il demande à ces mêmes départements et aux régions de l’aider à financer le peu qu’il lui reste… »

Certains aspects sont plutôt positifs, notamment pour la politique de la ville qui a permis de signer des contrats de ville totalement renouvelés. Mais dans son volet transports, compétence majeure de la Région, ce CPER avait omis un certain nombre de projets qui ont été réintégrés grâce à un amendement.

Mais la précipitation et la façon dont il a été négocié sans aucun avis du délibératif n’a pas permis de dégager une vision globale régionale. Jean-Charles Kohlhaas explique : « L’absence d’une vision régionale de l’aménagement du territoire, au sens du Schéma Régional que la loi va nous demander sans doute d’élaborer très prochainement, a rendu inéluctable cette impression de saupoudrage, visant à donner l’image de tenter de satisfaire chacun… dans le cadre d’un CPEDMAr c’est à dire un Contrat de Plan Etat Départements Métropoles Agglomération et un peu région. »

C’est pour cette raison que le groupe EELV s’est abstenu sur ce contrat de plan Etat – Région comme l’avaient fait il y a quelques semaines en Auvergne les élus écologistes.

Le contrat a été finalement adopté par 60 pour, 41 contre et 48 abstentions.

Les élus EELV veilleront ultérieurement, dans le cadre des consultations du public et des volets territoriaux, à faire avancer les propositions écologistes permettant d’accélérer la transition énergétique.

Ils ont ainsi déposé des vœux pour que le volet aménagement soit revu, pour que soit étudié la possibilité d’une réouverture aux trains de la rive droite du Rhône en Ardèche (rejeté) et que soient retirées les études concernant les lignes à grande vitesse Paris – Orléans – Clermont – Lyon et Lyon Turin (rejeté).

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