Relations Région / SNCF : comment sortir du marasme actuel ?

Rhône-Alpes doit renouveler fin 2015 sa convention avec la SNCF. Objectif : améliorer le service des TER alors que les finances ne sont pas au beau fixe. Les écologistes ont pesé pour que les usagers soient mieux pris en compte dans le cahier des charges de cette convention. Ils ont demandé que soit maintenue la présence d’agents SNCF auprès des usagers.

Pour que les trains arrivent à l’heure, les écologistes ont fait ajouter à la future convention une « garantie voyageurs ». Ainsi, les abonnés devront être indemnisés en cas de non-respect des objectifs mensuels de régularité sur une ligne donnée. Les occasionnels doivent aussi pouvoir être indemnisés en cas de grand retard. Avec cette garantie, ils souhaitent que l’écart abyssal de traitement entre les usagers du TER et ceux du TGV se réduira.

Pour que les trains soient payés au juste prix. Jusque-là, la Région finançait tous les trains indiqués sur la fiche-horaire annuelle de chaque ligne. Désormais, les trains qui n’auront finalement pas circulé ne seront plus payés par la Région. La SNCF sera ainsi encouragée à faire circuler tous les trains.

Pour améliorer le service aux voyageurs, la SNCF devra garantir un temps d’attente maximum de 10 minutes à ses guichets. « Nous verrons comment la SNCF va réagir à cet objectif . Celles et ceux qui fréquentent la gare de Part-Dieu seront réjouis mais circonspects », a déclaré Olivier Longeon.

 

Malheureusement, la question du service aux voyageurs n’a pas été poussée jusqu’au bout. « Notre groupe s’est beaucoup battu pour que ces services soient renforcés par la Région, pour qu’ils ne subissent pas le traitement que leur inflige le groupe SNCF, et que l’on peut résumer en une recette : le remplacement des hommes par des écrans » a rappelé Olivier Longeon.

La convention prévoit le déploiement d’un réseau de « points de contact clientèle », c’est-à-dire un guichet ou une boutique tous les 20 kms maximum. Pour les écologistes, c’est trop loin. Un amendement pour faire étudier un maillage plus fin (10 kms) a été rejeté.

« En prenant comme référence « les moyens humains déployés en 2015 » la Région avalise le plan social rampant à la SNCF depuis 10 ans et oublie le contentieux sur les fermetures et réductions horaires de guichets depuis 2007 » explique Pierre Mériaux. Les écologistes ont déposé un amendement pour faire étudier une présence humaine à bord des trains, comme l’avait voté le conseil régional à l’unanimité en 2011. Cette proposition a été rejetée par l’assemblée.

 

La question des temps de parcours est restée trop vague dans cette convention. Sur le trajet Chambéry–Lyon, les trains mettent 15 mn de plus qu’en 2007 sur ce tronçon. Il est urgent d’agir. La SNCF a des marges de manœuvre pour améliorer la situation d’une année sur l’autre plutôt que de dégrader son service.

En raison de toutes ces réserves, les élus écologistes se sont abstenus de voter cette convention.

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