ERAI : un écran de fumée en guise de réponse

L’article sur l’opacité d’ERAI, l’agence financée par la Région Rhône-Alpes pour accompagner les entreprises à l’export, a provoqué quelques remous. ERAI s’est fendu d’un droit de réponse que nous avons publié ici. Les élus régionaux maintiennent leur analyse. Une fois nettoyé des arguties de vocabulaire, le texte d’ERAI n’apporte aucune réponse à ses problèmes d’opacité dans la gestion des fonds publics.

Ainsi, comme l’affirme ERAI, les commissaires aux comptes n’ont émis aucune « réserve » au sens de la validation comptable du bilan d’ERAI. Mais ils alertent tous les ans depuis 2010 sur les risques que prend ERAI dans certains montages financiers. Ces risques se sont parfois révélés calamiteux. L’installation d’un pavillon de la Région Rhône-Alpes à Shangaï pour 2 millions d’euros s’est avéré être un gouffre financier à plus de 7 millions dont on cherche encore une utilité 4 ans plus tard.

Les commissaires aux comptes avaient pourtant souhaité attirer l’attention sur les conséquences de l’installation de ce pavillon dès 2010 :

shangai

Les annexes des retours des commissaires aux comptes sont chaque année l’occasion de constater des acrobaties comptables concernant les filiales d’ERAI.

Dans son droit de réponse, ERAI insinue que les élus écologistes n’ont pour but qu’une déstabilisation de l’aide à l’export. Il n’y a rien de plus mensonger. Les écologistes agissent pour la transparence dans l’utilisation des fonds publics.

Les élus écologistes mènent ce combat depuis le début du mandat. Ils ont par exemple  soutenu l’évaluation pluraliste des politiques régionales. Ils luttent aussi pour la mise en place de critères sociaux et environnementaux pour orienter les subventions à l’économie. Quand les ressources en argent public se raréfient, il devient d’autant plus urgent d’en assurer une gestion transparente et répondant à l’intérêt général.

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