Pour des échanges internationaux au service du développement humain

 La politique économique de la Région se concentre sur les aides à l’export à travers des dispositifs multiples et peu lisibles. Les élus EELV plaident pour une simplification autour de critères précis pour que l’économie serve l’intérêt général.

La stratégie économique de la Région, votée en 2011, affichait à l’origine une double volonté de favoriser son marché intérieur et d’encourager l’exportation. Dans les faits, les efforts se concentrent sur l’export vers les marchés européens et des nouveaux marchés (Asie, Inde, Brésil).

La jungle des dispositifs

Elle propose ainsi un florilège de dispositifs : plans de développement à l’international des pôles de compétitivité et clusters, agence Erai, Idéclic stratégie international, programme régional d’internationalisation des entreprises… A cela s’ajoutent des coopérations économiques privilégiées avec le Québec, la Pennsylvanie, le Parana ou Shanghaï.

Un ensemble de dispositifs suffit-il à faire une stratégie? La Région pilote-t-elle vraiment le réseau de ses partenaires ou en est-elle l’otage ? Il y a urgence à clarifier la jungle illisible et redondante des organismes qui aident les entreprises à l’export.

Évaluer et mieux gérer

Aujourd’hui, les aides publiques à l’export sont comme des bouteilles à la mer : on n’a aucune idée de leurs effets. Quelles sont les retombées de ces aides publiques, non seulement en termes de PIB, mais en termes d’intérêt général ? Combien d’emplois créés ? Quelle utilité pour la société en Rhône-Alpes et dans les régions concernées ? Il est urgent d’évaluer leur action.

Il y a aussi à assainir leur gestion. Un organisme comme Erai, censé être le « bras armé » de la région pour l’export, est un modèle d’opacité : pertes financières massives, réserves du Commissaire aux Comptes, dissimulations d’informations… Le superflu « pavillon de Shanghai », construit pour l’Exposition Universelle de 2010, en est un parfait exemple.

Valeurs de coopération

Rhône-Alpes doit continuer à se tourner vers l’extérieur. Avec sa politique de coopération solidaire, elle le fait déjà dans un esprit d’échange mutuel au service des populations et de l’environnement. Ce sont ces mêmes valeurs qui doivent guider ses coopérations avec les pays du Nord. La croissance seule ne suffit pas à servir l’intérêt général.

Ainsi, la Région doit lutter contre les paradis fiscaux et le dérèglement climatique. Elle doit stimuler l’emploi et la création de petites entreprises. Elle doit favoriser l’accès de tous aux biens communs comme l’eau et aux services de base comme la santé.

Tous ces critères doivent guider les aides de la Région. Ils ne sont pas des contraintes, comme voudraient nous faire croire les promoteurs du traité transatlantique Tafta. Ils constituent la base d’échanges promoteurs d’un réel développement humain.

 

 

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