Chronique de l’assemblée régionale d’avril 2014

Chronique de l’assemblée régionale d’avril 2014

Le conseil régional s’est réuni le 17 avril pour une assemblée plénière d’une seule journée. Au programme climat, apprentissage, protection des forêts et formation.

 

Des formations sanitaires et sociales mieux reconnues

L’assemblée a débuté avec une délibération visant à une meilleure reconnaissance des formations sanitaires et sociales. L’enjeu est important : on compte 20 000 apprenants dans ces formations. Le secteur représente 13% de l’emploi régional.

Comme l’a rappelé Maryvonne Boileau (EELV) : «Chaque Rhônalpin est un jour confronté à un professionnel issu de ces formations. Ce sont des spécialistes de l’humain et du vivre ensemble. Il faut donc veiller à la qualité des formations.»

Les écologistes souhaitaient améliorer le fonds d’aide d’urgence qui soutient les élèves en difficultés financières en ajoutant l’aide d’un-e assistant-e social-e pour faciliter le montage des dossiers d’aide, pour un coût minime de 25 000 € annuel. Cet amendement a hélas été rejeté par le PS, la droite et 2 élus communistes (Christiane Puthod et Patrick Voir).

 

Climat : Préparer l’avenir pour ne pas le subir

Les conseillers régionaux ont examiné le schéma régional Climat Air Énergie (SRCAE), produit d’une réflexion entre Etat, élus, entreprises et ONG pour diminuer les gaz à effet de serre en Rhône-Alpes.

Présentée par Benoît Leclair, cette version nettement améliorée depuis son rejet en 2012 permet, si les scénarios sont suivis, de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 :

La droite a instrumentalisé le débat avec un amendement adressé à l’État concernant la pollution de l’air. Quand les écologistes ont proposé de l’enrichir en y introduisant la fiscalité écologique (taxe poids lourds), le groupe de droite a refusé, démontrant que leur posture ne sera jamais suivie d’actes.

Le SRCAE a été voté par la majorité unanime, ce qui permet à Rhône-Alpes de redevenir une région motrice sur la transition énergétique.

 

Formation des apprentis

18 millions. C’est la somme que l’Etat retire a la Région pour soutenir l’apprentissage en entreprise. Face à ce désengagement, la Région doit continuer d’aider les employeurs d’apprentis avec ses moyens contraints.

Refusant d’assumer un rôle de simple compensation du désengagement de l’Etat, Philippe Meirieu a proposé des bonifications pour les employeurs qui acceptent de se former à l’encadrement des apprentis. « Nous voulons aller dans le sens d’une meilleure qualité pédagogique de l’apprentissage », a-t-il affirmé.

Philippe Meirieu a aussi rappelé que les grandes entreprises et le Medef doivent jouer leur rôle dans l’embauche d’apprentis, et pas seulement des futurs ingénieurs :

 

Reconnaître le rôle essentiel de nos forêts

Rhône-Alpes est la deuxième région sylvicole de France. Les forêts sont une ressource inestimable pour le climat, la biodiversité, l’eau, les sols…

Leur rôle est désormais reconnu par la Région grâce à son adhésion à une association qui soutient des projets d’aménagements sylvicoles durables.

En plus de ce texte, les élus de la majorité ont voté un voeu qui demande un moratoire sur les méga-projets de centrales électriques à bois. « Des projets de centrales biomasse faramineuses comme celle de Gardanne déséquilibrent les forêts par leur plans d’approvisionnement mal dimensionnés » a expliqué Annie Agier:

 

La Région doit devenir une zone « hors TAFTA »

À l’initiative du groupe EÉLV, avec le Front de Gauche, le conseil régional a débattu d’un vœu demandant l’arrêt des négociations du projet de traité transatlantique qui menacent les citoyens européens et toute l’action de la région sur les transports, la formation, l’agriculture bio…

C’est Éric Piolle qui a présenté ce vœu. Récemment élu maire de Grenoble, c’est là sa dernière intervention en assemblée régionale avant sa démission dans le respect du non-cumul des mandats :

Le PS et le PRG ont préféré, par un vote commun avec le FN, un vœu édulcoré du PS demandant un simple moratoire sur les négociations du traité. La droite n’a pas participé au vote.

Remonter

UA-25684560-1