Les écologistes agissent pour la qualité de l’air en vallée de l’Arve

Alain Chabrolle (EELV), vice-président du conseil régional délégué à la santé et à l’environnement du conseil régional, a été à l’initiative du nouveau Fonds Air-Bois qui vise à remplacer les vieux poêles par des appareils moins polluants. Une initiative-pilote lancée en Vallée de l’Arve.

Dans la vallée de l’Arve, les valeurs limites des directives européennes sur la qualité de l’air sont régulièrement dépassées pour les particules fines (PM10). C’est pourquoi l’Etat a arrêté un Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) sur ce territoire. Il identifie la combustion de biomasse, les transports et l’industrie comme sources locales principales de la pollution atmosphérique dans la vallée. Entre autres, les appareils de chauffage au bois individuels peu performants et les foyers ouverts sont de gros émetteurs de particules fines.

« La Vallée de l’Arve est au cœur de toutes les attentions, notamment celles des élus régionaux écologistes qui veulent s’attaquer aux causes profondes du problème de la pollution atmosphérique », explique Alain Chabrolle, vice-président délégué à la santé et à l’environnement du conseil régional.

Aides aux particuliers

C’est pourquoi, avec l’ADEME, Alain Chabrolle est à l’initiative du Fonds Air-Bois qui vise à remplacer massivement les quelques 15 000 cheminées à foyers ouverts présents dans la vallée, inserts, poêles et cuisinières mis sur le marché avant 2002, fortement émetteurs de particules, par des appareils labellisés « Flamme Verte 5* » qui sont plus performants énergétiquement et garantissent une valeur limite d’émission de ces particules.

Ce Fond d’aides pour les particuliers complètera les incitations existantes du crédit d’impôt, du prêt à taux zéro, prime à la casse et autres aides, pour tendre vers un taux d’aides proches de 40 % du coût total des travaux. L’objectif attendu de la modernisation du parc est de revenir au moins aux valeurs limites de particules dans la vallée.  

Politique de prévention

Ce Fond d’aides à l’investissement complètera les actions déjà menées dans la vallée par la Région, notamment celles visant la suppression des solvants cancérigènes dans les industries de décolletage.

« Je suis particulièrement heureux de la réussite de ce projet, pour lequel je me suis investi depuis plus de deux ans et dont les retombées en termes de qualité de l’air devront être significatives, estime Alain Chabrolle. En améliorant la qualité de l’air, on agit pour la prévention des maladies respiratoires, des allergies et d’autres pathologies. Pour les écologistes, une bonne politique de santé est d’abord une politique de prévention. »

C’est le 3 juin prochain que sera officiellement lancée cette opération-pilote dans la vallée de l’Arve pour une période de 4 ans.

Cette avancée significative ne doit pas toutefois masquer le manque d’ambition du PPA de la Vallée de l’Arve que le groupe EELV et de nombreuses associations ont dénoncé. En effet, les actions pour réduire des émissions du secteur des transports et de certaines industries ne sont pas sérieusement engagées. « Un suivi et une évaluation de la pollution de l’air de manière globale est indispensable, afin de réviser ce PPA à mi-parcours, commente Alain Chabrolle, Un réel portage politique est nécessaire pour que les Hauts-Savoyards puissent respirer l’air pur de la carte postale touristique. »

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