A la région aussi, changeons de cap !

A l’instar du conseil fédéral du mouvement et des députés écologistes, le groupe EELV du conseil régional, par la voix de Didier Jouve, appelle à un changement de cap.

La crise est systémique, multiforme, économique, sociale, environnementale et démocratique. On n’en est qu’au début. C’est déjà très dur pour nombre de rhônalpins. Emploi, précarité énergétique, santé, logement, transport, tout devient plus difficile au quotidien. Malheureusement, nos comptes montrent que l’ampleur de cette mutation n’est pas perçue. La maison brûle et nous gardons nos habitudes.

Notre groupe propose depuis huit budgets de réorienter massivement et non plus de façon expérimentale les politiques régionales en les réservant aux actions qui peuvent à la fois créer de l’emploi non délocalisables, développer les solidarités et préserver l’environnement.

Concrètement :

  • Nous voulons investir massivement dans les énergies renouvelables et la rénovation énergétique des bâtiments ;
  • Nous voulons des lycées de la transition écologique, dans leur conception, leur fonctionnement ;
  • Nous voulons développer des moyens de transport public efficaces et mieux adaptés aux différents territoires, même si ça bouge un peu les coutumes ;
  • Nous voulons encourager l’agriculture biologique qui est bonne pour la santé, pour l’environnement et qui est plus riche en emplois ;
  • Nous voulons soutenir la recherche dans les éco-filières, pour construire la transition écologique de l’économie ;
  • Nous voulons encourager les productions qui préparent l’économie responsable de demain, l’économie circulaire, l’économie de fonctionnalité ;
  • Nous voulons être particulièrement attentifs aux petites entreprises et à l’économie sociale et solidaire, qui créent de l’emploi<
  • Nous voulons éco-construire des logements pour les jeunes, protéger le foncier agricole ;
  • Nous voulons soutenir les multitudes d’associations qui luttent avec peu de moyens et beaucoup de bénévolat, pour atténuer les effets de la crise ;
  • Nous voulons respecter nos engagements envers les plus pauvres de la planète ;
  • Nous voulons que les citoyens qui le souhaitent soient associés à la construction de l‘avenir de la région.

C’est un ensemble cohérent, articulé, pour dépasser la crise en changeant progressivement de système et de valeurs.

Pour construire la transition écologique, il faut évidemment investir, sans compromettre nos équilibres financiers. Et c’est possible. Voici comment.

Avec une gestion attentive, les politiques récurrentes peuvent s’autofinancer. Nous proposons de réserver l’emprunt pour des opérations de la transition écologique qui génèrent des retours financiers équivalents en même temps que des emplois. C’est le cas par exemple pour les économies d’énergie financées par la baisse de la facture énergétique, les logements étudiants couverts par les loyers, la production d’énergie renouvelable vendue.

Il serait également bien de ne plus rater des recettes propres potentielles. L’Etat a vendu les autoroutes, a vendu la Compagnie Nationale du Rhône, évitons de manquer la fibre optique, nos successeurs en auront besoin.

Notre fonctionnement aussi devrait se tourner vers la priorité de la transition écologique. Il faudra trier dans nos politiques, ne pas craindre d’en stopper, écrire de nouveaux règlements, modifier quelques circuits. Nous y sommes prêts.

Pour construire la transition écologique, il faut évidemment investir, sans compromettre nos équilibres financiers. Et c’est possible. Avec une gestion attentive, les politiques récurrentes peuvent s’autofinancer. Notre fonctionnement aussi devrait se tourner vers la priorité de la transition écologique. Il faudra trier dans nos politiques, ne pas craindre d’en stopper, écrire de nouveaux règlements, modifier quelques circuits. Nous y sommes prêts.

Le monde d’après peut être un cloaque ultraviolent où l’individualisme règnera sans règles. Ou bien il peut être  plus solidaire, enfin écologique et vraiment citoyen. Le choix dépend de nous. Evidemment, nous pensons que le projet de gauche, c’est le deuxième.

Mais ce projet est à construire vite, anormalement vite. Immédiatement. Chers collègues de notre majorité, vous nous avez proposé le changement. C’est quand vous voulez. Maintenant par exemple.

 

 

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