Conseiller régional : une mission de terrain

Un conseiller régional ne se contente pas de siéger à l’assemblée. Conseils d’administration de lycées, parcs naturels, comités de lignes de transport, missions locales… : les élus s’investissent dans plusieurs centaines d’instances qui les mettent au contact des citoyens.

annieagier

Un conseiller régional vote les politiques régionales une fois tous les deux mois lors des assemblées plénières. Mais il ne fait pas que cela. En siégeant dans de nombreux organismes extérieurs ou dans les structures internes à la Région, il se confronte aux acteurs de la politique régionale, à ses usagers et parfois à ses opposants.

C’est par exemple en représentant la Région au conseil d’administration du parc national de la Vanoise qu’Yves Paccalet, conseiller régional écologiste, a pu participer à la rédaction de la nouvelle charte du parc. Celle-ci délimite entre autres les zones à protéger du bétonnage et du tourisme vorace.

A ce sujet, il se confronte aux maires concernés qui voudraient étendre les domaines skiables sur la zone protégée. La présence d’écologistes dans ce genre d’instance est donc primordiale pour enrayer les logiques du développement économique prédateur.

Dans chacun des 278 lycées rhonalpins siège un élu régional au conseil d’administration. C’est là qu’il peut écouter, discuter, comprendre les attentes des personnes concernées en premier lieu par les investissements régionaux. C’est par exemple lors d’un conseil d’administration où siègeait Gwendoline Delbos-Corfield que les problèmes du lycée Mounier à Grenoble ont été soulevés pour la première fois.

Assiduité

Il en va de même pour les comités de lignes. Véritables lieux de démocratie participative, ils permettent aux usagers quotidiens des lignes de TER de faire part de leurs problèmes à la SNCF mais aussi aux décideurs politiques. La confrontation est parfois forte, comme dans le comité de ligne « Bourg – Oyonnax – Saint Claude » où siège la conseillère écologiste Albane Colin. Des travaux sur cette ligne avaient privé les usagers de trois trajets quotidiens sur cinq. Suite aux vifs échanges, un train supplémentaire a été ajouté et le combat continue donc dans cette instance.

Les conseillers régionaux représentent aussi Rhône-Alpes dans les « contrats de développement durable » qui réunissent la Région, d’autres collectivités et représentants de la société civile pour porter des projets. Les élus écologistes y sont très assidus. Par exemple, c’est ainsi que Pierre Mériaux a obtenu que des navettes en car soient créées pour éviter la cohue automobile sur la coupe Icare, une manifestation de parapente très populaire sur le massif de la Chartreuse.

« Nos agendas sont chargés, dit Alexandra Cusey. Je ne vois pas comment on peut mener à bien nos missions si on multiplie les mandats. »

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