Chronique de l’assemblée régionale du 13 et 14 décembre 2012

«Comme les projets d’autoroutes A51 et A45, l’OL Land ou l’EPR de Flamanville, Notre-Dame-des-Landes est devenu le symbole de cette opposition entre ceux qui veulent construire le monde de demain face à ceux qui tentent désespérement et avec violence de relancer le monde d’hier» a déclaré Eric Piolle.

 

 

 

 

 

 

Soutien à l’économie de proximité : au plus près des besoins locaux

Cyril Kretzschmar, conseiller délégué (EELV) à la nouvelle économie, a présenté une délibération pour enfin prendre en compte l’économie de proximité. Au-delà du commerce, elle est présente sur tout le territoire, dans tous les secteurs d’activités : artisanat, économie sociale et solidaire, l’industrie… soit 60% des emplois en Rhône-Alpes. Elle n’oppose pas petites et grandes structures.

«Jusqu’à maintenant, ce secteur n’était pas traité en tant que tel par les politiques publiques. Pourtant, c’est lui qui répond le plus directement aux besoins de la population.», insiste Cyril Kretzschmar.

La Région favorisera la prise en compte de cette économie en tant que telle par les décideurs locaux.

 Lors du débat, Damien Abad (droite) a estimé que l’économie de proximité est «sympathique», mais que la «vraie» économie est industrielle. Dans son intervention, Fatiha Benahmed a refusé d’opposer les deux, soulignant que l’économie de proximité est un outil de transition écologique.

Voir en vidéo Cyril Kretzschmar défendant sa délibération.

Voir en vidéo les sept idées reçues sur les écologistes et l’économie de proximité.

 

 

 

Autonomie alimentaire des élevages : foin du soja OGM!

Gérard Leras (EELV) a fait voter à l’unanimité un texte destiné à encourager l’autonomie alimentaire des élevages rhonalpins.

Il s’agit d’aider les éleveurs à réduire le deficit alimentaire, notamment en protéines par exemple en soutenant la production de colza, de soja, de trefle, … Depuis 2009, environ 500 exploitations de ruminant (bovins, ovins, caprins)  ont été soutenues en ce sens. L’aide s’adressera désormais à l’ensemble des élevages y compris de porcs et de volailles et pourra revêtir un caractère territorial. 

L’autonomie alimentaire des élevages rhônalpins affranchit les paysans des fluctuations du marché. Par exemple en 2008, le revenu des éleveurs a baissé de 18% quand le prix des protéines augmentait de 70%. Elle diminue les transports, le recours aux intrants et pesticides, les importations de soja OGM en provenance du continent américain.

«Cette politique est cohérente avec les engagements de la région pris depuis 2004 contre les OGM grâce aux écologistes», souligne Gérard Leras.

 

 

Voeu OGM : pour des études indépendantes

Suite à l’étude sur la nocivité des OGM conduite par le professeur Séralini, une importante controverse scientifique et publique s’est déclenchée sur la validité de l’étude. La région, grace au vœu porté par EELV, demande à l’Etat d’assumer ses responsabilités en lançant enfin des études indépendantes et fiables avant l’éventuelle mise sur le marché d’ OGM.

Vœu adopté à l’unanimité des votants, la droite et l’extrême droite n’ayant pas pris part au vote.

 

 

 

Débat budgétaire : la transition écologique en pratique

Les élus régionaux devaient se prononcer sur les grandes orientations de la Région  avant le vote du budget fin janvier. Eric Piolle (EELV) a rappelé que «sans implications pratiques les priorités ne sont que littérature : nous regardons ce budget comme le dernier d’un vieux modèle. En 2014, 2015, il faudra impulser la transition écologique et s’inscrire dans une sobriété dynamique pour le futur.»

«Comme les projets d’autoroutes A51 et A45, l’OL Land ou l’EPR de Flamanville, Notre-Dame-des-Landes est devenu le symbole de cette opposition entre ceux qui veulent construire le monde de demain face à ceux qui tentent désespérement et avec violence de relancer le monde d’hier» a déclaré Eric Piolle.

Le groupe écologiste a donné trois exemples pratiques d’orientation budgétaire qui enclencheront la transition écologique : investir plus encore dans des transports publics du quotidien pour les rhonalpins, engager des investissements forts dans la rénovation énergétique des lycées et enfin faire avancer la politique agricole vers des circuits courts et le bio. «C’est à l’intersection de l’économie, du social, de l’environnement et de la démocratie que nous construirons des solutions riches en emplois, riches en solidarité, riches en qualité de vie et protectrices de nos ressources», a conclu Eric Piolle.

 

 

Soutien à la filière bois : faire vivre les filières locales

La forêt de Rhône-Alpes représente 36% du territoire de la région. Pourtant elle est morcelée, avec des petits propriétaires qui ont rarement les moyens d’entretenir et d’exploiter leurs parcelles comme il se doit. Des dispositifs existaient déjà, la nouvelle délibération les amplifie: regroupement de propriétaires et des petites scieries, aides techniques, conseil… La gestion environnementale sera renforcée. La filière sera valorisée en termes d’emplois et de valorisation énergétique.

Les écologistes ont obtenu que la commande publique régionale devienne exemplaire en la matière afin de faire vivre les filière locales. Un autre amendement d’EELV a permis de préciser l’action de la région en matière de formation des ingénieurs bois. Les écologistes ont introduit la référence à des labels environnementaux exigeants.

 

 

En finir avec les licenciements boursiers

Les écologistes se sont associés au Front de Gauche pour déposer un vœu demandant au gouvernement de respecter les promesses de campagne de François Hollande en adoptant au plus vite une loi interdisant les licenciements boursiers.

En ligne de mire : Sanofi pasteur, dont les employés étaient présents. «Cette multinationale vorace n’hésite pas à lancer un nouveau plan social pour augmenter la distribution de dividendes sur des profits déjà fort copieux (8 Mds !). Il est dommage que le PS ait botté en touche, renvoyé vers une négociation entre partenaires sociaux, plutôt qu’assumer sa responsabilité politique», estime Pierre Mériaux.

Néanmoins le vœu a été adopté, avec vote contre de la droite et non participation au vote du PS.

 

 

 

Le flop des zélateurs du Lyon-Turin

Thierry Braillard, du PRG, a défendu un vœu demandant au gouvernement de préciser le calendrier des travaux du projet de 2e tunnel Lyon-Turin. Cela montre que le sommet Monti-Hollande du 3 décembre n’a pas fait  avancer le dossier.

Les promoteurs du projet ont démontré leur méconnaissance du dossier en assénant des contrevérités flagrantes. Le débat a permis aux écologistes de montrer que le tunnel de 57 km ne pouvait être la solution miracle pour désengorger les vallées alpines des poids lourds.  

Voir la position des écologistes sur le Lyon – Turin

 

 

Egalité Femmes – Hommes : au-delà des intentions ?

Rhône-Alpes participe à l’expérience voulue par la ministre Najat Vallaud-Belkacem pour promouvoir l’égalité professionnelle entre hommes et femmes.

Seul intervenant masculin à intervenir sur ce sujet, Elvan Uca (EELV) a constaté : «Même si cette délibération est une déclaration d’intention avec une vision de communication, il nous semble très important de la signer et donc d’œuvrer pour la mettre en application rapidement.»

Remonter

UA-25684560-1