Les écologistes précisent leur position sur les traversées alpines

 Le 22 octobre 2012

Les 19 et 20 octobre derniers, la Convention des écologistes sur les traversées alpines à Chambéry a réuni des dizaines d’acteurs de tous horizons pour un exercice exemplaire de démocratie. Elle a traité des principaux enjeux de transport dans et au travers des Alpes : accessibilité des vallées, déplacements touristiques,  réduction des transports de marchandises, report modal sur le rail… L’objectif : pour y limiter de manière significative automobiles et camions. La convention a produit une position sur le projet ferroviaire Lyon-Turin. 


Pour une politique des transports

à l’échelle de l’arc alpin et adaptée à ses territoires

La Convention condamne inconditionnellement tous les projets de nouveaux percements ou doublement de tubes routiers : Gothard, Mont Blanc, Fréjus, Tende notamment.  

Concernant la liaison internationale Lyon Turin, l’infrastructure ferroviaire existante (tunnel du Mont Cenis) permet le report modal que nous appelons de nos vœux, dès à présent et à moyen terme. Un nouveau tunnel international n’est donc pas nécessaire, tant que les mesures fiscales et sociales favorisant le report modal ne sont pas effectives et tant que la progression constatée du trafic ne justifie pas cette réalisation.  

Les fonds européens doivent être mobilisés sur ce report modal, pour améliorer l’infrastructure existante et l’aménagement des accès en France et en Italie (Lyon – Chambéry – Vallée de la Maurienne et Turin – Val de Suze).  

Nous demandons la mise en place, au plan européen, d’une fiscalité dédiée au report modal.  Cette fiscalité portera sur le trafic poids lourds de l’ensemble du réseau routier. Son montant sera d’un niveau équivalent à la Redevance Poids Lourds liées aux Prestations (RPLP) suisse.

L’enjeu d’un nouveau tunnel est structurant pour les finances publiques, les usages locaux et internationaux, les conditions sanitaires et environnementales. Les gouvernements français et italien ne peuvent pas s’engager sans un réel débat démocratique, sur la base d’analyses dépassées ni avant que les processus de décision européens sur les infrastructures et leurs financements ne soient terminés.

Maryse Oudjaoudi

Secrétaire régionale Europe Écologie Les Verts Rhône-Alpes

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