Mars 2012

Voici une assemblée plénière où les élus EELV ont eu l’occasion d’exprimer leur vision de la transition écologique avec une nouvelle politique sur les emplois verts et avec une position en faveur d’un scénario d’adaptation climatique à la hauteur de l’enjeu.

Au sommaire de cette assemblée plénière : 

Le Schéma régional climat air énergie (SRCAE)

Les emplois verts

L’aménagement numérique

Les contrats territoriaux de développement durable

Transports en commun en Drôme – Ardèche

Voeux : audit citoyen de la dette publique et libertés syndicales

 

Schéma régional climat air énergie (SRCAE) : les écologistes repoussent un accord en-dessous de Kyoto 

Le SRCAE est un scénario à horizon 2050 pour lutter contre le dérèglement climatique. Il est co-élaboré par l’Etat et la Région. Benoît Leclair, vice président EELV à l’énergie et au climat, a, avec les élus écologistes, activement participé à son amélioration.

Toutefois, l’Etat n’était pas au rendez-vous pour construire un scénario à la hauteur des enjeux: avec un objectif à 62% de réduction des gaz à effet de serre en 2050 (en dessous du facteur 3), nous sommes très en dessous des – 75 % (facteur 4) fixé dès 2005 par la loi. Et encore plus loin du facteur 5 (- 80 %) que notre propre région s’est fixé en 2010 ! 

Le groupe EELV, appuyé par le Front de Gauche, avait donc demandé le report de ce texte pour deux raisons.
  • il peut être amélioré rapidement si on s’en donne les moyens.
  • les prochaines élections laissent espérer une alternance au sommet de l’Etat.
Cependant, le président de la Région a maintenu à l’ordre du jour ce schéma très en dessous des objectifs du protocole de Kyoto, tout en sachant qu’il n’aurait pas de majorité. Il était impossible pour les écologistes d’engager la Région dans un tel scénario.

Benoît Leclair a fait son travail de membre de l’éxécutif en présentant le schéma. Mais pour autant, fidèle à ses convictions, il a suivi son groupe en votant contre. 

Après un débat sur le fond, les esprits se sont échauffés quand la droite a fait connaître son intention de voter elle aussi contre le texte.

«La position de Benoît Leclair, d’une rigueur et d’une intégrité absolue, était à la mesure de la circonstance. Elle a dérangé les socialistes, les radicaux et l’UMP pour qui aucune voix dissonante ne doit se faire entendre, même quand il s’agit d’adopter des politiques au rabais», explique Alexandra Cusey, co-présidente du groupe.

Au final, le fait d’avoir repoussé cette délibération va permettre de re-discuter rapidement un schéma répondant réellement aux enjeux du défi climatique.  

En savoir plus sur la position du groupe EELV par rapport au SRCAE…

 

 

Emplois verts : un premier pas vers la transition écologique

Cyril Kretzschmar, conseiller délégué à la nouvelle économie, donne à la Région l’objectif de créer 20 000 emplois verts et de proposer 50 000 formations et solutions pour faire évoluer les métiers vers la réduction de notre empreinte écologique.

Cette délibération qui touche de nombreux secteurs constitue un premier pas vers la transition écologique de l’économie. 

Pour en savoir plus sur la délibération, lire l’interview de Cyril Kretzschmar…

«La croissance du PIB c’est comme les sables mouvants: plus on s’agite pour la « relancer », plus on s’enfonce… dans la crise écologique», remarque Eric Piolle.

Cette  délibération a aussi été l’occasion d’ouvrir un droit à subvention régionale pour les projets d’écologie industrielle.

Enfin, le groupe EELV a obtenu que les associations puissent être prises en compte dans le dispositif d’appui à la gestion des ressources humaines pour les entreprises.

Ce travail sera conduit sous 6 mois par la vice-présidente Christiane Puthod (PC) qui s’y est engagée publiquement. 

 

 

Aménagement numérique : développer les usages citoyens

Face à une politique gouvernementale qui favorise les opérateurs privés sans contrepartie, la Région va s’engager dans une nouvelle phase de soutien aux équipements et usages en technologies numériques.

L’enjeu est d’assurer un maillage de l’ensemble du territoire de manière homogène, solidaire et cohérente, à commencer par les zones les moins bien desservies.

Didier Jouve a réaffirmé «le besoin d’un service public universel de la fibre optique pour des réseaux neutres, ouverts, et l’égalité entre les territoires».

«Avoir un tuyau qui diffuse les données est une chose, encore faut-il savoir quoi en faire : télémédecine, enseignement à distance, visioconférence… Il est essentiel que les citoyens apprivoisent et s’approprient ces outils», a souligné Didier Jouve.

Les écologistes ont donc demandé à ce que la Région encourage davantage le développement des usages citoyens. Leurs amendements ont été intégrés au texte final.

Le groupe de droite, lui, a cherché pendant la séance à défendre les intérêts des grandes entreprises des télécommunications.

 

 

Evolution des contrats territoriaux: pour un développement responsable et solidaire

La Région va réformer la manière de fonctionner des contrats de développement durable Rhône-Alpes (CDDRA) par lesquels elle finance des projets locaux d’aménagement du territoire, co-construits avec les acteurs de terrain.

Ces contrats avaient été mis en place lors de la précédente mandature par l’écologiste Didier Jouve, alors vice-président à l’aménagement du territoire.

« D’une logique de guichet, nous sommes arrivés, grâce au travail patient de Didier Jouve, à une logique de projet local intégré », a souligné Albane Colin dans son intervention.

Les écologistes ont soutenu la proposition d’évolution de ces contrats et insisté sur la nécessité «que la stratégie territoriale continue de se définir autour d’un développement responsable et solidaire du territoire à long terme

 

 

Transports en commun sur routes: pour un service public local

La Région réfléchit actuellement à une mutualisation des services d’autocars entre la Région et les départements en Drome-Ardèche.

Pour ce faire, iI a été créé une société publique locale (SPL) qui associe les deux conseils généraux et la Région et le syndicat mixte Valence-Romans-Déplacements, ce que les écologistes ont approuvé. En effet, cette forme juridique est celle d’un service public et permet d’espérer un meilleur service.

Mais le champ d’action de cette SPL a été limité à 15 % des kms/car, pour ne pas «déstabiliser» le marché des autocaristes privés à qui une délégation de service public a été confiée pour le reste du marché.

«Cette limitation, voulue par le parti socialiste et, bizarrement, par le Front de gauche, a été dénoncée par notre groupe qui défend une conception plus volontariste de l’action publique. Comme quoi les libéraux ne sont pas toujours où l’on croit…», remarque Pierre Mériaux, conseiller régional.

 

 

Audit citoyen de la dette et répression des militants

Les écologistes avaient déposé un vœu pour que la Région soutienne la demande du collectif pour un audit citoyen de la dette publique. Etrangement, le parti socialiste a refusé de voter cette initiative citoyenne qui a donc été rejetée par l’assemblée.

– Lire l’intervention d’Alain Coulombel…

Les élus EELV ont aussi soutenu un autre vœu du Front de gauche sur la répression syndicale et le fichage des militants.

– Lire l’intervention de Pierre Mériaux…

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