METTONS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LA RECHERCHE AU SERVICE DE L’HUMAIN

Avec un budget de presque 47 millions d’euros et une politique importante de soutien aux établissements, aux laboratoires et aux étudiants, la Région agit sur la vie quotidienne des communautés universitaires. Une majorité écologiste et de gauche doit refuser d’accompagner sans recul critique les réformes inégalitaires du gouvernement qui nient l’humain dans ce domaine.

Ces récentes évolutions ont mis en place un système à deux vitesses qui fragilise étudiants et enseignants-chercheurs. Tout est fait pour que les moyens soient concentrés dans quelques petits enclos en dehors des campus traditionnels et au plus près du monde économique et industriel pendant que l’immense majorité s’entasse dans des universités qui se dégradent. On ne pense plus qu’en termes de produit fini à commercialiser, et d’excellence, mot magique qui ne signifie rien mais rapporte des subventions. Les enseignants de plus en plus précarisés ne peuvent plus faire leur travail correctement. Les chercheurs remplissent dossiers après dossiers pour de la recherche de financements hypothétiques et n’ont plus le temps de faire de la recherche scientifique ! Les inégalités se creusent aussi entre les territoires : à Lyon ou Grenoble, les grands pôles centralisent tous les crédits d’Etat, tandis que la Drôme, la Loire ou la Savoie ne figurent même pas sur les radars du ministère. Les jeunes issus de familles aisés et résidant dans une grande ville continueront leurs études ; les autres décrocheront.

Les écologistes mettent en œuvre une vision alternative à travers leurs propositions et leurs exigences de réorientations budgétaires. Le rôle premier de l’enseignement supérieur est de former des citoyen/nes et de donner à chacun le choix de son parcours pour un avenir digne et autonome. La recherche ne peut être réduite à créer des technologies rentables au service d’une compétition économique mondiale dérégulée, une science indépendante et citoyenne fait progresser la connaissance collective.

Il faut réorienter une part de l’argent des pôles de compétitivité vers les besoins urgents des universités, au service de toutes les disciplines. Dans leur capacité de mutualisation et de développement d’un territoire, ces pôles ont une utilité mais le financement est scandaleusement excessif, peu encadré et orienté encore massivement sur les grandes entreprises. Les étudiants d’aujourd’hui sont l’avenir de nos sociétés, et pourtant nos choix d’investissements les sacrifient pour dépenser des millions en fabrications d’objets de plus en plus perfectionnés.

Europe Ecologie – Les Verts soutient les dispositifs régionaux quand ils contribuent au service public et à l’équilibre territorial, quand ils encouragent le chercheur, aident l’étudiant et lui assurent des conditions d’enseignement et de vie confortables. Au-delà, les écologistes mettront tout en œuvre pour rétablir plus de démocratie dans des établissements et pôles de recherche qui deviendront alors véritablement autonomes.

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