Intervention de Fatiha Benahmed sur l’organisation de l’offre de formation professionnelle continue de la Région Rhône-Alpes

Monsieur le Président,

La commission emplois et innovation sociale est bien évidemment interpellée par ces délibérations ô combien transversales et qui marqueront l’histoire de  notre institution car elles proposent un sérieux lifting à nos idées reçues sur la formation. Elles préfigurent l’action de la Région en matière de formation professionnelle pour les années à venir.

L’organisation administrative  et l’implantation territoriale de la formation a une incidence directe sur la perception de l’efficacité de notre institution par nos concitoyens 

Dans ce sens, nous aurons à veiller à la facilité d’accès pour le plus grand nombre, à des organisations simples logiques et transparentes, gage de l’adhésion des citoyens. Nous avons donc une responsabilité collective avec les Services pour la mise en œuvre des grands principes annoncés.

La volonté de la Région de coller à la réalité sociale, économique et environnementale de Rhône Alpes par la rénovation de l’organisation de la formation se réalise dans un contexte de désengagement de l’Etat.

Le gouvernement actuel qui creuse les déficits publics dans des proportions jamais connues met à mal l’un des fondements de notre république c’est-à-dire son projet de promotion sociale.

En 10 ans de décisions honteuses, tout ce qui pouvait constituer un espoir concret d’une vie meilleure que celle de leur parent a disparu du paysage mental de notre jeunesse. Chacun vit  aujourd’hui  avec l’idée que l’injustice est de mise, que l’égalité est une idée d’un autre temps, la fraternité une idée qui a vécu.

Sur ces questions de la formation professionnelle le gouvernement actuel agit selon ses règles en privatisant autant que possible l’action publique.

Il en va ainsi par exemple du Contrat d’Autonomie qui a coûté fort cher et qui est encore défendu par Nicolas Sarkozy et les siens alors que l’échec de cette démarche est patent.

Comment penser que des entreprises recrutées par appel d’offre (auquel seules des entreprises privées ont pu soumissionner) vont du jour au lendemain travailler main dans la main avec tous les acteurs locaux pour permettre aux jeunes de nos quartiers en difficultés d’accéder à l’emploi.

Il s’agit donc bien d’une volonté politique.

Il y a des dizaines d’exemple de ce genre où les outils existants en faveur de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes, des jeunes en déshérence, des seniors, des personnes handicapées, des immigrés, des femmes sans diplômes sont mis à mal par le gouvernement actuel.

Il en va par exemple du financement des Missions locales par l’Etat pour l’année 2011, assuré dans le cadre de la loi de finance 2011 au mois de Novembre 2010 et remis en cause par les arbitrages ministériels en Février 2011. Cette insécurité entretenue des personnels de ces structures a là aussi des conséquences directes pour les jeunes.

Il faut souligner les actions volontaristes de ces délibérations contre l’échec scolaire et pour une éducation qui prépare aux défis de demain en matière d’innovation, d’environnement et de citoyenneté.

Elles sont des signes forts de la démarche républicaine de la Région pour  que chacun retrouve l’équité et l’égalité des chances face au démantèlement du projet de transformation sociale à la française.

Je vous remercie

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